Le 8 novembre dernier, s’est tenue une table ronde intitulée Les accomodements religieux « raisonnables » sont-ils en train de broyer la laïcité ? réunissant l’écrivain Pascal Bruckner, la journaliste Denise Bombardier, le sociologue Mathieu Bock-Côté et le rabbin Saadia Elhadad.
Retour sur l’évènement qui révélé l’ampleur du refus de la communauté juive orthodoxe de se plier aux lois québécoises.
Sources :
Les accommodements « raisonnables » sont-ils en train de broyer la laïcité ?
Des écoles juives illégales toujours ouvertes
Entretien avec Suzanne Bousquet – Le racket des certifications halal et casher
Sainte-Agathe-des-Monts obtient une injonction contre des juifs hassidiques
Point de vue : la faute, par Pascal Bruckner, André Glucksmann et Romain Goupil
Pascal Bruckner : mon père, ce nazi
Le Québec : Une nation catholique
Immigration : en 2035, les Canadiens-français seront minoritaires au Québec
Invasion islamique : Dans 40 ans, il y aura 15% de musulmans au Québec
Les députés désormais interdits de porter des signes religieux « ostensibles »
Transformer le Québécois en homme blanc
RÉVOLTE DES MACCABÉES (168-160 AVANT J. C.)
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
3 commentaires
Éric F. Bouchard Répondre
17 novembre 2018Tiens, voilà qui est nouveau : Mme B. admettrait publiquement que les carottes sont cuites, que le pays ne peut plus advenir, que c’est démographiquement impossible. Certains ont déjà constaté que le coup de « bluff québécois » a échoué lamentablement, mais c’est plutôt inusité de la part d’une représentante de la génération lyrique.
Ainsi nous n’aurons pas d’État national et, en 2060 -puisque cette date semble tant vous préoccuper- il faudra surtout compter avec le fait que les Canadiens-Français ne formeront plus que le tiers de la population du Québec. Islamisation ou pas, le Québec ne sera qu’une autre variante du melting-pot nord-américain largement anglophone.
Ce qui devrait donc nous importer aujourd’hui est de pouvoir maintenir notre nation dans un contexte aussi défavorable. Quelques-uns, sur Vigile ou ailleurs, y réfléchissent et tous arrivent à la conclusion que la québécitude plombe notre existence nationale, tant du point de vue politique que socio-culturel. La québécitude nous a enfermés dans le mensonge d’un combat contre le multiculturalisme canadien, alors même les gouvernements péquistes et libéraux servaient une idéologie diversitaire menant à une « dénationalisation tranquille ».
Pour s’y soustraire, il nous faudrait nous renationaliser, nous singulariser à nouveau en réinvestissant la nationalité canadienne-française et les droits qui y sont afférents. Nous renationaliser afin de faire en sorte que le gouvernement caquiste reconnaisse notre existence et qu’il astreigne le Québec, légalement et politiquement, à préserver nos intérêts nationaux. Précisons que ça n’a rien de spécifiquement ethnique, et que notre ethnie, c’est l’ethnie française que nous partageons avec nombre de Français, de Belges, de Suisses et de quelques autres.
Alors que faites-vous donc sur Vigile, à vouloir encore nous entretenir dans l’impasse du « bluff québécois » ? Qu’est-ce que vous en espérez ?
Marc Labelle Répondre
18 novembre 2018Pour l’essentiel, je suis d’accord avec la position d’Alexandre Cormier-Denis. Le danger de la nostalgie consiste à prendre l’ombre pour la proie. Aspirer à retrouver une identité abstraite perdue dans un passé mal sublimé conduit à d’interminables discussions stériles d’allure théologique sur le sexe de l’ange canadien-français. Alors que le peuple français d’ici — notre coin de l’Amérique — est au bord de l’abîme politique. Il faut s’investir impérativement dans la bataille en divers domaines — constitution, laïcité, immigration, environnement, langue et même spiritualité — pour chasser du Québec le pouvoir fédéral et ses sbires.
Alexandre Cormier-Denis Répondre
17 novembre 2018Attendre de l'actuel gouvernement caquiste qu'il mène un combat en faveur d'un nationalisme ethnique - car soyons clair, c'est ce que vous défendez en parlant d'ethnie française - est encore plus utopiste que de s'attendre à ce qu'il déclare l'indépendance. Dans l'état actuel du débat public, se revendiquer du nationalisme ethnique confine à la marginalité politique. Le simple fait de parler de réduction des seuils d'immigration est vu comme une pensée réactionnaire.
Il est bon de rappeler qu'il n'y a pas de politique qui vaille en dehors de la réalité.
Que l'on se sente Québécois ou Canadien français ne change rien à l'affaire, car ces expressions recoupent, à peu de choses près, la même réalité nationale. La majorité des Anglais du Québec ne se sentent pas Québécois, tout comme beaucoup d'immigrés ou de descendants d'immigrés pour qui le terme réfère aux « de souche ». Peu importe les tentatives d'ouverture aux minorités pratiquées par le PQ, ni Mordechai Richler, ni Leonard Cohen ne se sont sentis Québécois...
C'est un stérile débat intellectuel qui n'a aucune portée politique concrète. À la rigueur, nous pourrions peut-être employer les deux expressions alternativement, comme synonymes.
Ce qui importe réellement, c'est de pousser l'État du Québec dans une direction nationaliste : reconquête des pouvoirs fiscaux, lutte contre Ottawa et combat contre le Grand Remplacement. Il faut soutenir le gouvernement Legault dans son combat pour ralentir l'immigration massive planifiée par Ottawa afin de couper Montréal du reste du territoire comme le prévoyait le Plan B suite à 1995. Il faut également le soutenir dans sa lutte contre le multiculturalisme canadien par l'invocation de la clause dérogatoire pour forcer la neutralité des agents de l'État en poste d'autorité.
Il faut lancer un message clair aux immigrés et aux Anglais que nous sommes ici chez nous et que nous entendons bien le demeurer. L'objectif est de reproduire la terreur qu'a causée la première élection du PQ lorsqu'environ 100 000 anglophones ont quitté le territoire. Rappelons que « les Anglais » d'aujourd'hui ne sont plus les WASP d'hier ; ce sont principalement des immigrés anglicisés. À défaut d'avoir un contrôle total sur les politiques d'immigration, l'État du Québec doit décourager les masses allogènes non-assimilables de venir s'installer ici par des mesures rédhibitoires envers elles. Il faut les pousser davantage vers l'Ontario.
Vu l'état de la mentalité qui prévaut actuellement en Occident, il n'y aura pas de seconde revanche des berceaux. Il va falloir jouer sur un autre tableau que les seules mesures natalistes ; celles-ci seraient de toute façon plus profitables aux immigrés vivant dans une culture conservatrice qu'aux Québécois « de souche ».
Dans les années à venir, il va falloir avancer masqués. Voilà, en résumé, toute l'utilité du « bluff québécois ».