Plusieurs lecteurs ont répliqué à la suite de la chronique tordue de Yasmine Abdelfadel publiée le 7 octobre dans Le Journal de Montréal et Le Journal de Québec **. Je dois avouer qu’ils me volent les mots de la bouche:
1. Quand je lis une chroniqueuse issue de l'immigration et qui ne votera jamais en faveur de l'indépendance, je me rappelle que les fédéraux ont tout fait pour que le Québec ne devienne jamais un pays et un peuple normal. L'immigration massive des dernières années était tout indiquée pour nous empêcher d'avancer et de se libérer de ce Canada colonial.
2. Je ne vois pas que PSPP et le PQ se refusent au débat, Mme Abdelfadel. Bien au contraire. Je vous invite à réécouter le discours que PSPP a livré le soir de la victoire du PQ dans Arthabaska. Mais je pense que leur ascension dérange. J'ai plutôt l'impression que vous, comme d'autres fédéralistes, commencez, avec calcul, à bâtir un narratif d'intolérance et de racisme autour du PQ. Au lieu de débattre du fond, vous les accusez, insidieusement, d'être ce qu'ils ne sont pas.
3. Débattre ? mais de quel sujet ? Mépriser les autres ne fait pas avancer quoi que ce soit. Si vous avez des questions à poser : allez aux conférences de presse. Pourquoi insulter PSPP ? c'est quand même du 3e référendum que l'on parle. Peut-être n'avez-vous pas compris les deux premiers.
4. Bientôt, les fédéralistes chercheront la syllabe mal prononcée, la cédille manquante, la virgule absente, la respiration anormale, la mauvaise coiffure, etc. Ceci dans l'unique but de diaboliser PSPP. Voilà ce que propose votre camp, Mme Abdelfadel. Campagne de peur et refus total de nous parler des tares délétères du fédéralisme canadien. Quand on veut se débarrasser de son chien, on dit qu'il a la rage. Trouvez autre chose !
5. Désolée, madame, mais vous n'y êtes pas du tout. Vous posez la question "Est-il encore possible de débattre avec le Parti québécois et son chef?" Oui, c'est possible, c'est exactement ce qu'il fait. Mais vous refusez qu'il réplique aux journalistes et chroniqueurs en lui attribuant des qualificatifs injustes (paranoïa, mépris, condescendance), alors que tout ce qu'il fait, c'est corriger les biais et procès d'intention. Que vous niez mais qui existent. C'est son droit de se défendre.
6. PSPP devra se préparer à un tsunami de calomnies et d'insinuations de la part des fédéralistes, et si je pouvais donner un conseil à PSPP, ce serait celui-là.
7. Un débat c’est justement une confrontation d’idées entre différentes visions. Vous ne semblez pas aimer la critique. Seriez-vous soupe au lait? Facile de dire ce qu’on veut à heure de grande écoute sans avoir droit de réplique. En vous lisant on comprend que la seule liberté d’expression qui est valable est la vôtre.
8. Décidément, Mme Abdelfadel, les derniers sondages concernant les intentions de votes au Québec vous inquiètent. Réaction naturelle de panique d’une fédéraliste. Et on n’a encore rien vu; je me souviens très bien de 1995!
9. Il est regrettable de constater que certains analystes politiques persistent à caricaturer les réactions du Parti québécois et de son chef, PSPP, en les réduisant à de simples emportements. Loin d’avoir « la mèche courte », PSPP démontre plutôt une rigueur intellectuelle et une cohérence politique qui dérangent ceux habitués aux demi-mesures. Si cela dérange, c’est peut-être parce que cette vision met en lumière les incohérences de ceux qui prétendent que le statu quo est une solution viable.
10. Cette chronique est une manière détournée de diaboliser le mouvement souverainiste. Ça fait pitié. Malheureusement, ça ne fait que commencer.
11. Mme Yasmine Abdelfadel, relisez votre texte. Vous avez le droit d'être contre la planification référendaire de PSPP, mais je crois que le choix de mots est un peu "enflé". Je comprends que cela dérange certaines gens, mais il y aurait lieu de ne pas "crinquer" les gens inutilement. Bonne réflexion.
12. Elle écrit: «On remarque que les péquistes ont la peau de plus en plus fine. L’épiderme hypersensible.» Ces propos me surprennent. À quels péquistes et à quelles déclarations publiques Yasmine Abdelfadel fait-elle allusion? Les québécois ne veulent pas d'un référendum sur l'indépendance?! J'aimerais voir les chiffres des sondages à ce sujet. Surtout! J'aimerais voir pour quelles raisons ils n'en voudraient pas. Est-ce la peur d'un «Oui» ou la peur d'un «Non»?
13. Le PQ et PSPP ne font que défendre leurs positions, de façon éloquente, en s’appuyant sur des arguments et des faits. Ils traitent les Québécois en citoyens intelligents. C’est plutôt vous qui avez la mèche courte. Les endormeurs de peuples professionnels dont vous faites malheureusement partie veulent pouvoir continuer d’affirmer sans se faire remettre à leur place des bêtises du genre «Les Québécois veulent parler des vraies affaires» ou «La souveraineté n’est pas une baguette magique».
14. Sans doute que sa mèche ne serait pas aussi courte si le PQ n'était pas attaqué de toutes parts avec des arguments, dont certains se défendent, certes, mais de tellement nombreux mensonges et demi-vérités, par tout ce que le Québec compte de fédéralistes et de multiculturalistes à la canadienne.
15. Et voilà que la campagne de dénigrement et de propos mensongers à l'égard du chef du Parti québécois et de sa formation repart à nouveau. Les fédéralistes sont passés maîtres dans l'art de déformer le sens des mots et de semer le doute et la confusion au sein de la population. Leurs «victoires» lors des deux référendums en témoignent et on doit s'attendre de devoir subir encore une fois leur campagne de peur. Il semble que Mme Abdelfadel fera partie du groupe.
16. PSPP, les souverainistes, et même les fédéro-nationalistes, ont l’habitude de faire l’objet d’insultes, de menaces et de mépris, particulièrement de ceux qui refusent de discuter de notre dépendance au Canada, peut-être parce qu’ils ont peu d’arguments en sa faveur. Ce sont de furieux adversaires, souvent animés par la peur agressive d’un référendum, qui serait pourtant une excellente occasion de débattre. Ils préfèrent traiter de tous les noms les Québécois qui veulent se donner un pays bien à eux.
17. J'ignore totalement en quoi le PQ a la mèche courte et encore moins ce qui vous a menée à cette conclusion. Faudrait nous éclairer, car toutes les fois où j'ai entendu PSPP se prononcer, ou un de ses députés, le ton était parfaitement raisonnable.
18. Quelle paranoïa? Il semble que les campagnes de propagande et de peur fédéralistes soient déjà de retour, et Mme Abdelfadel est une fédéraliste peinte rouge vif. Pendant ce temps-là, le PLQ et le PLC nous proposent un pays où on ne distribue même plus le courrier.
19. Ça y est, le voilà ! Je me disais dernièrement : comment ça se fait que Yasmine n'a pas écrit un article pour diaboliser PSPP et le PQ? On est pourtant en octobre et normalement elle n'est pas en retard pour inventer des attitudes qu'ils auraient eues ou des paroles très méchantes qu'ils auraient dites. Histoire de faire peur aux Québécois et monter en flèches des peccadilles qui souvent n'ont même pas existé. C'est bientôt Halloween, alors il faut sortir les épouvantails. Référendum: oui à 100%!
20. «Il ne faut ni les contredire ni les questionner.» Sortez-moi des moments dans les derniers mois où cela a été le cas? Donnez-nous des moments, des entrevues, des débats où on a vu PSPP empêcher de le contredire ou de le questionner? Je n'ai pas mémoire de cela. J'ai cherché dans l'actualité et je n'ai rien trouvé. Ce que vous écrivez ressemble encore une fois plus à du ressenti qu'à des faits.
21. Pourquoi être contre un référendum, à part la peur? Il est rare que le peuple ait la chance de se faire entendre directement sur une question, alors tous devraient être contents de pouvoir exercer un droit de vote qui compte réellement.
22. Le PQ avance ses idées avec confiance et conviction. Normal, le projet d'indépendance est lucide et cohérent, en phase avec le destin des Québécois. PSPP est un excellent pédagogue. C'est surtout ça qui énerve ses détracteurs.
23. La chroniqueuse n'appuie son propos sur aucune citation directe de PSPP, ni sur de faits précis qui justifieraient l'accusation d'avoir "l'épiderme sensible" ou de refuser d'être contredit ou questionné. Elle use ici d'une série d'inférences et de caricatures. Il ne s'agit donc pas d'une critique sérieuse et équilibrée, mais d'une rhétorique insidieuse suggérant que le PQ veut étouffer le débat. Du coup, elle se présente en victime alors qu'elle exprime au fond un réquisitoire partisan.
24. Vous avez l'imagination fertile pour dénigrer PSPP, le PQ et le projet de souveraineté, Mme Abdelfadel, mensonges, calomnies, on y retrouve tous les ingrédients de l'argumentaire fédéraliste.
25. Une chronique remplie de mauvaise foi partisane. Ça n'élève le débat d'aucune façon. Encore une fois, du deux poids, deux mesures.
26. L'argument massue de Yasmine Abdelfadel est que les Québécois, selon les sondages, ne veulent pas de référendum. Belle façon de discréditer le projet d'indépendance. Mais une chose est sûre, les fédéralistes ont une peur bleue de Paul St-Pierre Plamondon, parce que lui, a un plan crédible et intelligent pour les Québécois, contrairement au régime colonial du Canada. Il n'y a plus d'avenir linguistique, culturel et financier pour le Québec dans le Canada, mais ça, Yasmine ne l'avouera jamais.
27. Comme d'habitude, Mme Abdelfadel, votre jupon d'ex-libérale dépasse en inventant des nouvelles sur la mèche courte de PSPP. J’ai regardé pas mal toutes les entrevues qu'il a données et je n'ai rien vu de tel, bien au contraire. PSPP, il excelle à garder son calme malgré toutes les attaques d'une bassesse incroyable dont il fait l'objet. Ce n'est pas pour rien que le PQ domine dans les sondages depuis plus de 2 ans. Arrêtez-donc de faire preuve de mauvaise foi!
28. Ça ressemble effectivement à un spin politique pour les libéraux. Les seuls énervés qui ont la mèche courte que je vois dans la salle sont QS, la CAQ et les libéraux.
29. Le PQ ne fait que répondre à ses détracteurs. Je crois que ce serait une erreur de ne pas le faire. Évidemment, répondre poliment et clairement aux arguments qui dénigrent constamment le Québec, c'est déjà trop.
30. Il n'y a pas d'"excès de zèle péquistes". C'est plutôt l'affirmation forte des moyens à prendre pour assurer la survie de la nation québécoise. L'heure n'est plus aux mesures en demi-teinte.
Sylvio Le Blanc
* https://fr.wiktionary.org/wiki/qu%C3%A9telles
** https://www.journaldemontreal.com/2025/10/07/quand-le-pq-a-la-meche-courte










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