Proposition de 12 éléments pour enrichir la Constitution québécoise annoncée
19 décembre 2024
19 décembre 2024
Bonjour M. Labrie,
Il y a dans votre présentation un aspect dérangeant : l’intransigeance, l’adversité à l’autre. Qui est donc cet «autre» à bannir, si nous ne reconnaissons qu’un soi unique?
Pour le reste, l’idée d’écrire un texte qui rassemblerait tous les autres textes fondateurs antérieurs est excellente pourvu que cet aspect frondeur et intransigeant ne soit pas trop présent : c’est d’humanisme que nous avons besoin et en cela, le multiculturalisme n’est pas tout faux, bien au contraire.
Les peuples de la Terre sont tous multiculturels et le seront de plus en plus. Et de là trop souvent naissent les guerres par la non-reconnaissance des uns vis-à-vis des autres.
Si nous voulons vivre en paix, le mariage et les mariages culturels doivent se réaliser dans l’harmonie et non dans l’adversité, sinon ce sera la guerre permanente que nous créerons de plus en plus et certainement pas un pays de vie où il fait bon vivre.
La langue commune du français demeure un bien à prendre soin sans condamner quiconque des ethnies et cultures différentes. Saurons-nous respecter tout un chacun? Il le faudra; là, la constitution devra rassembler et non exclure.
J’ai trop connu l’exclusion chez Desjardins pour ne pas nous mettre en garde contre cette tare humaine.
Ne pas reconnaître l’autre parce que différent de ce «nous» doit être dénoncé. Il faudra décider une fois pour toutes si oui ou non «nous» sommes capables d’être différent dans nos ressemblances et d’être rassemblant dans nos différences. C’est l’avenir de paix de notre coin de pays qui en dépend. Et il faudra être honnête dans cette déclaration de reconnaissance.
Il ne sert à rien de faire de belles déclarations constitutionnelles et solennelles si de petites lois viennent par une clause dérogatoire, empiéter par-dessus. Je pense modestement que Daniel Payette serait d'accord.
François Champoux, Trois-Rivières