Discours d’adieu de Joe Biden
19 janvier 2025
19 janvier 2025
Monsieur Marineau,
Je veux rappeler que nous avons, Québécoises et Québécois, travaillé ferme et fort pour empêcher Énergie-Est : et nous avons gagné… jusqu’à ce jour. Les pouvoirs appelaient ça, l’acceptabilité sociale! C’est justement notre seul pouvoir : celui de nous indigner et dire NON à l’abus de pouvoir. Il en fut de même avec les développements de l’hydro-électricité sur les territoires de Terre-Neuve-et-Labrador! Ça fait longtemps que les terre-neuviens s'indignent, n'est-ce pas?
Mais avec l’arrivée d’un nouveau gouvernement, nous devrons à nouveau faire valoir le respect de notre territoire. L’éternel débat. En sortirons-nous? Je ne pense pas.
Au Canada, il y a peu, comme vous dites, de camaraderie d’un océan à l’autre. La protection d’une maison, si celle-ci est trop grande, ça devient impossible; les Américains ne l’ont pas encore réalisé, mais ça s’en vient. Malheureusement, le prix de ce savoir sera incommensurable. Pourtant, ils ont déjà payé cher, ces Américains. Apprendront-ils?
Ce Trump nous renvoie le miroir en pleine face. Mais il ne s’est pas encore bien regardé lui-même! Le jour qu’il le fera, il ne pourra pas croire ce qu’il verra, comme actuellement : Trump demeurera jusqu’à sa mort un éternel aveugle. Tristement, ce sont les peuples qui payent la note.
Les peuples asservis sont multiples sur la planète et nous ne faisons pas exception à cette règle d’un capitalisme sauvage et sans retenue. On appelle ça du colonialisme. Au nom de la sécurité, nous serons asservis, méprisés, colonisés par cette ploutocratie triomphante. Ce n’est pas pour rien que les ambitieux font de la politique qu’ils appellent «démocratie»; et nous, nous nous faisons endormir, car notre ambition n’est pas la même : c’est la paix des peuples et le respect, par un voisinage de bons services rendus et appréciés.
Nous n’avons que le poids de notre indignation pour dire «C’est assez!». Il faut le dire et jamais cesser de le dire, même si l’autorité nous menace de nous pénaliser et nous poursuivre en justice. Imaginez : Desjardins et l’Autorité des marchés financiers du Québec en sont là pour faire taire la grogne des sociétaires de tout le Québec abusés, sont-ils, par des dirigeants qui se prennent pour des Trump ou des tyrans au pouvoir absolu. C’est la loi!
François Champoux, Trois-Rivières