L’affaire Bouazzi
18 novembre 2024
Bonjour M. Marineau,
De deux choses l’une : ou bien vous tenez un discours contradictoire (les humains sont des êtres de contradiction) en reconnaissant que le député Bouazzi n’a pas tenu un discours raciste et qu’il devrait être remercié par le parti Québec solidaire, ou bien il y a quelque chose que je n’ai pas compris dans l’utilisation de ses mots dans sa longue phrase délicate sur la construction de cet «Autre» au Québec.
À me regarder, vous diriez facilement que je suis ce «nous» du Québec, que je suis ce «nous» de Pauline Marois, de cette «souche» du Québec; et pourtant, je suis certes cet être de souches multiples invisibles, cet autre, tout simplement parce qu’on n’y regarde pas assez de près. De même pour vous, j’en suis persuadé.
Je pense que tout le problème vient de l’interprétation que tout un chacun veut bien donner à la parole du député : tout autant à ce contexte de la parole du député que vous prenez bien soin de tenter de préciser le mieux possible pour que nous saisissions l’énormité des propos du député.
Pour avoir entendu l’interview entre le député Bouazzi et M. Patrick Masbourian de Radio-Canada (vendredi matin le 15 novembre dernier), je n’ai pu sincèrement jeter la pierre au député Bouazzi. Lui demander des excuses me semblait exagérer. Mais je vous prie de m’expliquer, car il semble que je sois (et quelques autres personnes) incapable de comprendre l’excessif des propos du député Bouazzi.
Pour ma part, j’ai admiré le courage du député s’il n’a pas dit ses mots en un seul but de réélection; et il semble aujourd’hui que ce ne fut pas seulement pour sa réélection, car il se retrouve plutôt en très mauvaise posture élective : on le condamne de partout et selon la règle démocratique du 50 plus 1, il serait coupable d’une infâme parole qui le condamne d’avance. Et ce, malgré la justesse de son argumentation.
Nous constatons aujourd’hui les très grandes maladresses de nos élus au pouvoir, à commencer par la loi 21 qui nous fut imposée malgré nous. Cette loi devra maintenant être abroger, car les preuves sont maintenant faites qu’elle n’avait qu’un but : faire disparaître de la vue ce qui ne fut pas arrêté par le prosélytisme : l’endoctrinement à des dogmes religieux après la fin en 2005 de l’enseignement du religieux dans les écoles. Cette loi 21, pleine de trous, a donné le résultat qui était craint : juger les gens que sur leur apparence et sans respect de la charte des droits et libertés de la personne et de la jeunesse du Québec; notre charte du Québec de 1975! Là, avec l'erreur de la loi 21, nous revenons encore à cette délicate situation sociale d'accuser "l'autre" et son apparence, de tous les maux de notre nous!
Pour celles et ceux qui cherchent à bien comprendre l’échec da la loi 21, vous pourrez lire ce court texte : L’erreur de la loi 21 amplement démontrée; il faut maintenant l’abroger, 15 novembre 2024. Sur le blogue suivant: http://francoischampoux.wordpress.com/
François Champoux, Trois-Rivières