Un coup d’épée dans l’eau?
20 février 2025
20 février 2025
Bonjour M. Marineau,
Trois points :
Premier point; pourquoi être aussi pointilleux M. Marineau? Je commentais votre non-pertinence de mettre en force une idée (évaluer tous les deux ans les professeurs par la direction d’une école) laquelle me semble élémentaire pour toutes les entreprises du monde. Je ne vois pas en quoi mon argumentaire serait biaisé. Bien au contraire; mon argumentaire se tient du fait même que dans toutes les entreprises qui se respectent, l’évaluation du personnel doit être faite par une autorité en droit et en capacité de le faire pour l’intérêt de la qualité des services à rendre à la société. Et je ne vous ai pas parlé des lois du travail qui oblige loyauté de tout employé à son employeur. Pas facile d’être loyal à un employeur…
Deuxième point; votre titre interroge d’entrée de jeu l’évaluation des enseignants laquelle serait un coup d’épée dans l’eau. À cette fin, vous dites vous interroger par la suite sur l’origine de l’élément déclencheur de cette proposition d’évaluer les enseignants tous les deux ans. Ensuite, vous interroger à savoir si nous ne sommes pas en présence d’une souris qui accouche d’un éléphant! Et vous concluez que cette proposition sera un coup d’épée dans l’eau, car trop éléphantesque. Moi, je fais le commentaire que peu importe d’où émane la proposition, celle-ci serait de replacer le rôle des directions d’école à la bonne place, évite le laxisme et prévient les abus de pouvoir comme vécu à Bedford.
Troisième point; quand on exprime une opinion, nous ouvrons un débat : c’est la démocratie. Celle-ci favorise les échanges constructifs vers non pas la vérité, mais l’amélioration. C’est là la force de la démocratie; ça évite le piétinement et les dictatures. En démocratie, il n’y a jamais de «Un point, c’est tout!». Cette formule du «Un point, c’est tout!» c’est de la dictature, de l’autoritarisme, c’est du «je ne veux plus rien savoir». C’est exigeant être un démocrate et c’est être respectueux des opinions de tout un chacun dans l’intérêt de la société. En démocratie, il ne doit pas y avoir de gagnants ni de perdants; il ne doit y avoir que l’intérêt de la société pour la liberté de tous dans le respect de tous. Malgré la difficulté de la démocratie, je la choisis encore et toujours. La démocratie est souffrante, mais il faut tenter de la guérir.
François Champoux, Trois-Rivières