C’est en vieillissant qu’on apprend à vieillir
26 juin 2025
26 juin 2025
Réplique de M. Marineau : La vieillesse est un passage obligé, M. Champoux, que vous le vouliez ou non...À quoi se mettre la tête dans le sable?...
Correction : À quoi sert de se mettre la tête dans le sable?
Merci M. Marineau de votre commentaire au mien.
Je pense que certains n’ont pas la chance de vivre ce que vous appelez un passage obligé : la conscientisation du temps qui passe vient très vite lors des premières années de notre vie adulte. Ce qui nous fait dire que nous sommes vieux, même à 30 ans comme je l’ai faussement pensé lorsque j’ai lu ceci vers cet âge de 30 ans : «Ne regrettez pas de vieillir; c’est un privilège refusé à plusieurs.»
Non, je ne suis pas «vieux», et c’est ce que je m’efforce de penser maintenant, de tout mon esprit, de toute ma spiritualité : je refuse cette étiquette des apparences qui cataloguent les personnes justement selon ce qu’il nous est permis de visualiser.
En fait nous sommes toutes et tous des personnes âgées… : ni vieilles, ni jeunes : âgées!
Qu’est-ce que 100 ans vis-à-vis de l’éternité du temps, vis-à-vis de l’âge de ce mystérieux cosmos? Je sais que je suis et que je dois être maintenant : ni jeune, ni vieux, mais être, toujours être jusqu’à ma permanente transformation pour l’éternité. C’est là la réalité de tout, que ce soit dans l’infiniment petit, ou dans l’infiniment grand.
Oui, je suis un matérialiste dans la définition philosophique du terme : «l’esprit vient de la matière.» C’est ma croyance, ma foi à ce mystère de la vie et de la mort. C’est pour cela que je pense que ce passage du temps de vie n’a pas d’âge en termes de «vieux» ou «jeune» : j’ai connu des «jeunes» qui avaient une spiritualité très évoluée vis-à-vis du mystère de la vie et de la mort, et des «vieux» dont l’évolution demandait davantage de perspective…
Nous devons garder notre souplesse d’esprit, cet esprit qui vient de la matière, cette matière qui nous fait spirituels jusqu’à notre disparition (transformation), et ce, peu importe notre nombre de rotations de la planète, autour de l’astre du jour.
Évidemment, vous avez raison de dire que le passage obligé du temps "est", mais il n’est pas vieillir. Il est transformation de la matière : perpétuellement, continuellement, consciemment, de plus en plus consciemment, jusqu'à la transformation de la spiritualité, de la matière. Le tout demeure mystère.
Merci de votre réplique.
François Champoux, Trois-Rivières