Crises bancaires et financières récurrentes aux États-Unis : le contexte historique et réglementaire
27 mars 2023
Merci de prendre cette version au lieu du précédent commentaire.
Bonjour, M. Tremblay, et bonjour M. Pomerleau,
Merci beaucoup de vos justes analyses très complexes et compliquées; nous devons en tenir compte plus que jamais dans la gestion terre-à-terre de nos économies individuelles pour vivre. Mais quand la confiance s’écroule et que la course au guichet devient le réflexe des gens ordinaires, les explications savantes ne tiennent plus.
Ce qui me surprend dans tout ce brouhaha financier complexe c’est que nous n’entendons pas parler du Mouvement Desjardins, lequel se vante d’avoir plus de 7 millions de membres et des centaines de milliards à son bilan.
Je sais cependant que la Caisse d’économie solidaire Desjardins (siège social à Québec) ne ristourne pas un sou à ses «membres individuels» pour concentrer totalement ses trop-perçus (issus de l’exploitation de ses 21 000 membres) sur quelques «membres entreprises». En 2022, seulement 302 «membres entreprises» se sont partagés 1 600 000. $ soit seulement 1,4 % des membres de la Caisse. Le coopératisme qui devient du favoritisme! Ou encore, une coopérative de services financiers (loi du Québec : L.R.Q., c. C-67.3) qui devient une patente philanthropique! Ou encore, une Caisse Desjardins qui devient un gouvernement pour aider des entreprises nécessiteuses en manque de liquidité.
Le risque de course au guichet n’est certes pas uniquement qu’aux États-Unis.
Comment expliquez-vous que Desjardins a réussi à passer au travers de la longue crise financière débutée en 1929? N’était-ce pas justement parce qu’il était une coopérative, une vraie coopérative et qu’il était prudent dans la gestion des avoirs de ses membres? Ce qui ne semble plus être le cas aujourd’hui. La faillite de la Caisse Économique s’est bien réalisée au Québec et des milliers de membres ont perdu des milliers de dollars de leurs économies.
«Trop gros pour faire faillite» Desjardins? Je ne pense pas. Desjardins fait des dons, des commandites, des subventions et cré des fonds sociaux pour dorer son image, mais qu’en est-il de sa solvabilité alors que son président nous annonce qu’il n’arrive plus à gérer seul «SA» «coopérative»?
Desjardins est-il encore OUI ou NON une coopérative ou n’est-il pas devenu une patente ou le président se prend pour son propriétaire unique? Ou une oligarchie qui fait ce qu’elle veut du «retour sur investissement» (RSI) à ses «sociétaires propriétaires»?
Les courses au guichet peuvent avoir de multiples causes et elles ne sont pas toutes «savantes» et incompréhensibles par le commun des mortels : quand la confiance est brimée, le divorce est déclaré et c’est la fin du mariage d’amour et de raison.
François Champoux, Trois-Rivières