Plus d'un s'étonne de voir la gent journalistique prendre en pitié et pratiquement excuser le "pauvre" chef libéral Pablo Rodriguez, comme s'il n'était qu'une malheureuse victime innocente, une personne prétendument si bonne et honnête dont c'est l'entourage qui s'adonnait au magouillage, aux malversations dans son dos, à son insu.

C'est un fait reconnu que les chefs à la tête de partis réputés pour être croches (le PLC et le PLQ étant ceux qui sentent le plus mauvais) ne veulent rien savoir de ce qui se passe dans les limbes de la course au pouvoir ou du financement occulte où l'éthique prend le bord.
Cela permet ainsi à ces chefs de fermer les yeux, de détourner un regard pudique sur toutes les questions incriminantes (enveloppes brunes, ti-bruns de 100$, promesses de contrats et d’accointances, etc.) et de clamer haut et fort qu'ils n'en savaient rien lorsque le pot aux roses finit par éclater au grand jour.

Peut-on imaginer un seul instant qu'un politicien de longue date comme Pablo Rodriguez n'avait jamais entendu parler du magouillage ayant cours au PLC et au PLQ depuis toujours? Mon œil.
Au fond, si Pablo Rodriguez ne savait rien, c'est qu'il ne voulait rien savoir.
Et son entourage veillait à ce que rien ne parvienne à ses chastes oreilles.
Et tous les Pablo Rodriguez de ce monde ne posent jamais trop de questions...

La célèbre réplique de Molière "Cachez ce sein que je ne saurais voir" devient ici en parlure libérale "Cachez ce brownie que je ne saurais voir".

La cheffe de cabinet et directrice de campagne de Pablo Rodriguez Geneviève Hinse qui distribuait des enveloppes brunes à la douzaine savait parfaitement bien ce qu'elle faisait, que c'était des irrégularités, mais surtout que son chef Pablo Rodriguez ne devait rien en savoir. C'est pourquoi elle a feint l'ignorance totale lorsqu'interrogée par son chef à savoir pourquoi Marwah Rizqy l'avait congédiée.
Mme Hinse travaillait pour Pablo Rodriguez depuis 5 ans. Chose certaine, ses combines louches découvertes cette année par Marwah Rizqy ne datent pas d’hier. Elle était déjà aux côtés de Justin Trudeau dès 2015, au parti des combines louches assumées.

C'est la même histoire qui se répète; on a affaire à un fonctionnement incrusté et systémique venant de ces partis douteux, encrassés et carnassiers. Même que toute l'organisation libérale en est imprégnée à tous les niveaux. Le libéral Jean Chrétien le premier ne se gênait pas pour agir de manière bien peu chrétienne sous cet aspect (on pense aux récentes allégations d'avoir faussé le cours du référendum de 1995).
À lire: Le référendum de 1995 perdu à cause du filoutage de Jean Chrétien

Plus ça change, plus c’est pareil : le nouveau chef du PLQ sera entouré de la même équipe magouilleuse expérimentée en la matière...

Le règne de Pablo Rodriguez n'aura duré qu'un maigre 6 mois, ne lui laissant pas l'occasion de prononcer un traître mot à l'Assemblée nationale. Qui sait, son successeur durera peut-être moins longtemps encore, si rien ne change dans leurs façons de faire. Comptons sur les médias pour qu'ils l'aient à l'œil -et surtout son entourage d'entourloupeurs.
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