Merci Jacques Parizeau !

Chronique de Gilbert Paquette


Un énorme bâtisseur du Québec moderne nous a quitté. Un grand intellectuel aussi et un homme d’action engagé, passionné, déterminé tout au long de sa vie et jusqu’à la fin à faire du Québec un pays.
Les organisations unies pour l’indépendance saluent ce grand Québécois dont ils entendent, plus que jamais, mener à terme le combat pour la dignité, la liberté et la responsabilité de notre peuple. Ils rappellent que les partenaires pour la souveraineté dont ils s’inspirent sont une des réalisations de Jacques Parizeau au moment du référendum de 1995. Celui-ci voulait que tous les citoyens et toutes les citoyennes participent à se donner un pays, en dehors de toute partisannerie. Le pays du Québec, dans sa vision large, devait et doit être un pays pour tous, bâti par tous.
Ancien collègue de Jacques Parizeau, je suis profondément attristé. « Nous avons démissionné ensemble contre le "beau risque". Cela crée des liens indéfectibles. Nous avons perdu un homme qui nous a montré la voie et nous inspire toujours, par ses écrits et ses discours visionnaires, mais aussi et surtout, pas sa détermination sans faille a soutenir une idée juste, contre vents et marées, un idée plus grande que nous à laquelle il a consacré sa vie.
La dernière grande sortie politique de Jacques Parizeau est récente, au rassemblement destiNation de septembre 2014 qui a donné naissance au OUI Québec. Son intervention a marqué les esprits, réclamant une réorientation profonde du Parti québécois et du mouvement indépendantiste, réorientation qui ne peut que se faire dans la situation actuelle.
À ceux qui restent de compléter le chemin qu’il a éclairé si large et si beau. Nous le ferons!
Merci Jacques Parizeau !
Gilbert Paquette, président des OUI Québec

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Ex-ministre du Parti Québécois
_ Président des Intellectuels pour la souveraineté (IPSO)

Gilbert Paquette est un chercheur au Centre interuniversitaire de recherche sur le téléapprentissage (CIRTA-LICEF), qu’il a fondé en 1992. Élu député de Rosemont à l’Assemblée nationale du Québec le 15 novembre 1976, réélu en 1981, Gilbert Paquette a occupé les fonctions de ministre de la Science et de la Technologie du Québec dans le gouvernement de René Lévesque. Il démissionne de son poste en compagnie de six autres ministres, le 26 novembre 1984, pour protester contre la stratégie du « beau risque » proposée par le premier ministre. Il quitte le caucus péquiste et complète son mandat comme député indépendant. Le 18 août 2005, Gilbert Paquette se porte candidat à la direction du Parti québécois. Il abandonne la course le 10 novembre, quelques jours à peine avant le vote et demande à ses partisans d’appuyer Pauline Marois. Il est actuellement président du Conseil d’administration des intellectuels pour la souveraineté (IPSO).





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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    3 juin 2015

    "Je ne suis pas né, pour faire partie d'un petit peuple dans une petite province mais d'un grand peuple dans un grand Pays". Merci Monsieur le Premier Ministre.

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    2 juin 2015

    Votre Québec est en deuil aujourd’hui et nous avec vous.
    Jacques Parizeau a été l’espoir incarné pour votre Québec . Tel un phare que l’on prend pour acquis dans le paysage québécois et puis un jour... la lumière s’éteint!
    Une page de l’histoire de votre Québec se termine bien tristement avec son départ Les grands hommes d’état sont si peu nombreux
    Chef du Parti québécois de 1988 à 1996, élu premier ministre du Québec en 1994. Il a tenu, l'année suivante, un référendum sur la souveraineté. Cette soirée du 30 octobre 1995 a été marquée par la victoire à l'arraché du non et par les propos certes controversés, mais factuels, de son discours le soir de la défaite. Pourtant cet homme de grande valeur a forcé les fédéralistes au pouvoir à devenir peut-être.. plus accommodants .
    Jacques Parizeau sera mort avant de voir le rêve qui a motivé son parcours politique se réaliser: La souveraineté comme unique motivation.
    « C'est la seule raison pour laquelle je suis rentré en politique”, avait-il déclaré dans sa dernière entrevue, accordée à l'animateur Michel Lacombe en février et diffusée en avril.
    Jacques Parizeau laisse pourtant un grand espoir que le Québec puisse atteindre à sa souveraineté.il fonde beaucoup d'espoir dans les nouvelles générations, ceux de 30 à 40 ans, sur qui le projet indépendantiste repose, d'après lui:
    « Tout va dépendre de la génération qui suit. Ce que ma génération avait à dire, c'est dit. Ils sont collectivement très ambitieux. (...) Ce ne sont pas des losers. Ils ont pris l'habitude du succès et de réussir. [...] C'est tout un changement par rapport aux générations antérieures. Et ça, je trouve ça excitant. Vous n’avez pas idée comment ça me secoue. »
    Jacques Parizeau vous a laissé seulement au moment où il a pu passer “le bâton de parole” à PKP, il était très proche de lui, il l’a poussé.. car ils ont la même flamme dans les yeux.

  • Guy Pruneau Répondre

    2 juin 2015

    J'aurais regretté le décès de monsieur Parizeau à n'importe quel moment, mais le fait qu'il survienne maintenant attire de façon éclatante l'attention sur le fait que nous sommes maintenant gouvernés par des sommités intellectuelles comme Jean-Marc Fournier, Sam Hamad et Robert Poëti. La décadence tranquille. Quand on se compare, maintenant, par rapport à l'époque de monsieur Parizeau, on se désole. Cela dit, l'espoir s'appelle PKP. Il se retrouve aussi dans le retour d'un indépendantisme décomplexé.
    Merci monsieur Parizeau. Reposez en paix. Vous avez bien mérité de la patrie. Je ne suis pas sûr que ce soit réciproque.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 juin 2015

    Je n'épiloguerai pas sur ce sujet. J'ai lu de très belles choses sur Monsieur Jacques Parizeau. Nous avons l'impression d'avoir perdu quelque chose de très précieux, un personnage plus grand que nature. Toutefois, je pense que Jacques Parizeau, que je n'ai pas eu le privilège de connaître personnellement, n'aimerait pas que l'on s'éternise en pleurs et en regrets. Une synchronicité extraordinaire du paysage politique ailleurs dans le monde mais surtout ici au Québec fait en sorte que Jacques Parizeau a pavé la voie, vraiment, de notre indépendance incarnée actuellement par Pierre-Karl Péladeau, le digne successeur de Monsieur.
    Des commentaires sur Facebook de canadiens anglais en rapport à ce décès, sont d'une innommable vulgarité, au niveau du scatologique. J'espère que les Québécois qui doutent encore de la pertinence de faire l'indépendance se rendront compte du désintérêt, que dis-je, du mépris des Canadians à notre sujet. J'ai remarqué qu'à l'instar de René Lévesque que l'on appelait familièrement René, plusieurs personnes ont tendance à parler de Pierre-Karl Péladeau en l'appelant aussi familièrement Pierre-Karl ou PKP.
    Je ne peux que terminer ce petit mot que par ceci: ''Le Roi est mort, Vive le Roi''.

  • Chrystian Lauzon Répondre

    2 juin 2015

    S’il n’avait pas été seul à opter pour cette avenue, avec courage et confiance, un simple vote de députés représentatif du peuple Québécois aurait suffi à nous libérer et il serait mort uniquement dans son propre pays aujourd’hui… devenu souverain depuis 1995, sans vol possible de référendum.
    C’est regrettable que sa présence unique nous échappe ici, mais fort heureux qu’il ait généré autant de patriotes et que notre nouveau chef à tous et à toutes, Pierre Karl Péladeau, ait pu à son tour lui montrer en chair et en os la relève de l’Espoir national et du parti, la victoire d’un rassembleur par excellence, et la Réussite pointant de l’horizon de notre Pays: cette marche de nos valeurs et enrichissements collectifs que le grand Jacques Parizeau a su concrètement promouvoir lui-même avec René Lévesque.
    Pour avoir mené notre combat sans arrêt, avec la conviction profonde en Nous qui fait la fidélité à la Cause, sans jamais plier ou seulement lorgner vers d’autres camps par intérêts personnels, je vous salue avec la même humilité qui vous habitait, un parfum d’ouverture à l’autre et aux choses typique de notre Être profond, enraciné pour mieux y saisir l’universel à partager.
    Chrystian Lauzon