En vertu du Code du travail du Québec, les services essentiels sont ceux dont l'interruption, lors d'une grève, pourrait mettre en danger la santé, la sécurité ou la vie d'une partie de la population. Le Code ne définit pas précisément ce qu'est un service essentiel, mais plutôt des critères pour déterminer si un service est essentiel. Dans ce contexte, le transport en commun est-il oui ou non un service essentiel?
À mon sens, la réponse à cette question ne peut s’appliquer mutatis mutandis à toutes les catégories d’utilisateurs. À titre d’exemple, la personne âgée peu fortunée utilisant le transport en commun pour se déplacer à un rendez-vous médical et celle qui l’utilise pour se rendre au travail n’ont pas les mêmes droits et, de facto, elles doivent être considérées séparément. En termes clairs, s’il existe une solution alternative au transport en commun, tel le covoiturage, ce dernier n’entre pas dans les critères d’un service essentiel et, dans le cas contraire, la définition de service essentiel devrait s’appliquer.
Dans cette foulée, nonobstant les désagréments causés aux festivaliers du FEQ, la grève des employés d’entretien du RTC et ses répercussions sur le transport en commun ne mettent pas « en danger la santé, la sécurité ou la vie d'une partie de la population » et, de ce fait, elle ne peut entrer dans la catégorie d’un service essentiel, telles la santé et l’éducation qui, de par leur nature, doivent être sans contredit cataloguer comme des services essentiels.
Par ailleurs, la loi 89, « Loi visant à considérer davantage les besoins de la population en cas de grève ou de lock-out », dont l’objectif est de limiter l'impact des conflits de travail sur la population québécoise en modifiant, entre autres, le droit de grève et de lock-out, fait l'objet de vives critiques de la part des syndicats, qui craignent qu'elle ne porte atteinte au droit de grève et à l'équilibre entre les travailleurs et les employeurs. Reste à voir si le ministre du Travail, Jean Boulet, mettra en application son droit de remettre le conflit entre les mains d’un arbitre…
Élection partielle dans Arthabaska
En déclenchant une élection partielle dans Arthabaska-L’Érable le 11 août, soit en pleine saison estivale, le premier ministre, François Legault, dont le parti traîne la patte dans les sondages en quatrième position, minimise les effets nocifs éventuels d’une défaite cuisante dans un contexte où le taux de participation risque d’être famélique. De toute évidence, François Legault a l’intention de tourner rapidement la page sur cette partielle et de passer à autre chose, soit au remaniement ministériel prévu à l’automne qui, espère-t-il, relancera la popularité de la Coalition avenir Québec (CAQ) auprès de la population québécoise. Une stratégie électoraliste corroborée d’ailleurs par les chefs du Parti québécois (PQ) et du Parti conservateur du Québec (PCQ) qui déplorent haut et fort le « cynisme » du premier ministre en ordonnant la tenue d'un scrutin en plein été. En bref, le seul intérêt suscité par cette élection demeure qui, du PQ ou du PCQ, raflera les honneurs de la victoire…
Henri Marineau. Québec
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