Le 30 octobre 1995, le Québec passe à un cheveu d’accéder à son statut de pays, un maigre 55 000 voix séparant le camp du « oui » de celui du « non ». Une amertume profonde envahit les partisans du « oui », en tête de liste le chef du Parti québécois (PQ), Jacques Parizeau, qui s’était investi corps et âme depuis des années dans sa croisade vers l’indépendance du Québec.
Trente ans ont passé depuis ce jour noir de l’épopée du Québec vers son accession au statut de nation. Durant toutes ces années, la flamme du mouvement souverainiste québécois s’est peu à peu résorbée pour se transformer en un brasier qui peine à dégager aujourd’hui la ferveur dont il a besoin pour reprendre vie, et ce malgré les ambitions d’un gouvernement dit nationaliste qui se bute inlassablement depuis huit ans aux refus cavaliers d’un gouvernement fédéral avide de pouvoir et enclin à empiéter sur les compétences du Québec.
Or une lueur d’espoir pointe à l’horizon. Grâce à l’impulsion génératrice de son chef, Paul St-Pierre Plamondon (PSPP), le PQ montre des signes encourageants de regain de vie. Il renaît progressivement de ses cendres. Les sondages, depuis plusieurs mois, le placent en tête des intentions de vote des Québécois. Et de surcroît, PSPP s’est engagé à tenir un référendum sur la souveraineté du Québec dans un premier mandat si le PQ est élu en octobre 2026.
L’accession du Québec à son indépendance par la voie d’un référendum a repris sa place sur l’échiquier politique du Québec. Depuis la pospandémie en 2022, l’engouement des jeunes de la génération Z pour le pays du Québec ne cesse de s’amplifier. Les trois victoires du PQ à l’occasion des élections partielles dans Jean-Talon, Terrebonne et Arthabaska démontrent que les astres sont en train de s’aligner pour la victoire d’un gouvernement péquiste majoritaire le 5 octobre 2026.
Le camp du « oui » a fait du chemin entre le référendum de 1980 et celui de 1995. Trente ans plus tard, il se situe toujours autour de 35 % d’adhésion. Les embûches jonchent le pavé menant à l’indépendance. Or parmi celles-ci trônent la « peur », cette peur viscérale qui a si bien servi Pierre Elliot Trudeau et Jean Chrétien en 1980 et 1995. J’ose espérer que, cette fois, les Québécois ne se laisseront plus berner par un stratagème vicieux guidé par la peur, et qu’ils se tourneront avec détermination et confiance vers l’accession à leur légitime autonomie politique.
Comme il est beau et fier le drapeau du Québec!
Henri Marineau, Québec
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé