Au cours de ma carrière en éducation de 1971 à 2003, j’ai été appelé à occuper différentes fonctions notamment en enseignement du français au secondaire, à titre de directeur des élèves de troisième secondaire et de directeur d’école, et jamais ma flamme n’a été menacée de s’éteindre. Bien au contraire, elle s’est accrue au fil des années.
Or aujourd’hui, quelque 30 ans plus tard, le monde de l’éducation chambranle de toutes parts, de l’accroissement du nombre d’élèves à besoins particuliers, à la pénurie d’enseignants qualifiés en passant par le désengagement de bon nombre de parents à l’égard de l’éducation de leurs enfants.
Et le jeune dans tout ça? Qu’en est-il du jeune dans une société qui a perdu ses repères? Où sont passées les valeurs, tels le respect, le sens de l’effort et la nécessaire autorité entre l’enseignant et ses élèves? Et pourtant, l’enfant, à sa naissance, n’est pas différent de celui de mon temps. De toute évidence, c’est la société qui l’accueille en ce monde qui a changé. Pensons, entre autres, à l’enfant qui se retrouve seul à la maison à son retour de l’école et qui n’a d’autre choix que de se réfugier sur son cellulaire, au phénomène croissant de la pluriparentalité qui place le jeune devant la multiplication d’adultes qui en assument la responsabilité ou au fléau grandissant de violence sous toutes ses formes auquel est confronté le jeune quotidiennement sur les réseaux sociaux.
Dans ce contexte aussi chaotique, est-il pensable, nonobstant les changements drastiques de la société au cours des dernières décennies, de se réapproprier certaines valeurs sociétales qui se sont perdues au fil du temps? En somme, est-il imaginable que les parents puissent encore aujourd’hui assurer la nécessaire courroie de transmission entre l’école et eux et que les enseignants soient réinvestis dans leur rôle de communicateurs des connaissances auprès de leurs élèves dans un sain climat d’apprentissage?
« Le passé est garant de l’avenir », nous enseigne un vieux proverbe. Peut-être serait-il pertinent d’en tirer profit et d’y puiser les ressources inépuisables du passé. En réalité, je demeure convaincu que « le bon vieux temps » doit se dépouiller de sa connotation négative et se retrouver à nouveau sur la table à dessin des agents de l’éducation pour le plus grand épanouissement de notre jeunesse d’aujourd’hui.
Nul n’est prophète en son pays
Les témoignages de déception sont nombreux à l’effet que VLB soit tenu à l’écart de funérailles nationales en dépit d’une carrière littéraire phénoménale qui laissera indéniablement sa marque indélébile dans l’inconscient collectif québécois. M. Legault, vous qui vous targuez haut et fort d’être un fervent lecteur de la littérature québécois, comment pouvez-vous balayer sous le tapis un écrivain aussi prolifique que VLB? En revanche, peut-être VLB préfère-t-il ne pas faire partie du même équipage que l’ex-gérant de Céline Dion en la personne de René Angélil!
Henri Marineau, Québec
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1 commentaire
François Champoux Répondre
20 juin 202520 juin 2025
“Dans l’bon vieux temps”
Encore merci, M. Marineau, de votre réflexion sur l’Éducation.
Je n’ai pas fait carrière en Éducation des enfants, mais en coopératisme au Mouvement Desjardins: je peux vous témoigner facilement que Desjardins n’a plus une once d’éducation à la coopération et la saine gestion des épargnes des enfants et adultes dans ses nouvelles façons de faire “modernes”. Toute l’oeuvre de Dorimène et Alphonse Desjardins a été remisée dans les ordures du bon vieux temps. Et le Mouvement Desjardins qui continue de se servir du mot “coopération” (l’oeuvre de ses fondateurs) n’en a plus que pour l’exploitation financièrement tout un chacun au profit de quelques-uns favorisés. Ce fut l’oeuvre laxiste de Claude Béland, lequel durant son long règne (près de 15 ans) à la présidence de Desjardins l’a converti en une vrai “BANK” où la direction fut centralisée à Lévis-Montréal.
Vos constats de la déroute de l’Éducation ne sont que des constats comme je viens d’en faire un avec le Mouvement Desjardins.
L’erreur que nous faisons tous dans ces constats de l’actuelle déconfiture des oeuvres du passé est de croire qu’il faut revenir aux outils du passé pour corriger le présent; le passé nous a dirigés graduellement, et ce, plus ou moins consciemment, dans l’échec actuel; il faut justement s’en conscientiser afin de ne pas répéter ces erreurs.
Je pense qu’il faut sortir du cadre d’antan afin de prévenir le glissement graduel vers les échecs d’aujourd’hui. “Le bon vieux temps” n’est pas garant d’un avenir meilleur puisqu’il nous a dirigés dans un échec flagrant.
Cependant, je pense qu’il faut revenir à une pensée philosophique et réaliste de la nature humaine; rien ne se fait, rien ne se réalise sans un véritable effort individuel. Là est la source de la connaissance qu’il faut constamment remettre en question, car rien n’est acquis à jamais. Je pense modestement qu’il faut absolument conscientiser très jeune tout un chacun que l’amour de ce qui est, et la liberté appellent aux RESPONSABILITÉS. Cet apprentissage exige que l’Éducation fasse ce travail auprès des jeunes très tôt dans leur vie, et ce à l’école même du primaire et du secondaire.
C’est l’école qui doit être la référence pour forger une humanité exempte des maux et des guerres toujours inutiles. Et l’école doit se remettre en question de façon permanente afin de ne jamais sombrer dans l’obscurantisme comme le Québec l’a connu durant de nombreuses décennies.
Si le Mouvement Desjardins avait conservé sa philosophie de gestion (le coopératisme), l’actuelle déroute de l’oeuvre des fondateurs n’en serait pas là, et les membres n’auraient pas ce sentiment d’être exploités impunément au profit de quelques-uns comme dans une vraie banque capitaliste.
François Champoux, Trois-Rivières