Décidément, le fiasco SAAQclic n’en finit plus de susciter des rebondissements tous plus retentissants les uns que les autres, le dernier en liste étant le congédiement du PDG de la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ), Éric Ducharme, qui avait pourtant été nommé en avril 2023 pour remettre de l’ordre à la SAAQ, à la suite du scénario catastrophique de la plateforme numérique, court-circuitant de la sorte les résultats de la Commission Gallant prévus pour décembre 2025.
Or comment se fait-il que la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, ait attendu plus de deux ans avant de limoger Éric Ducharme alors qu’elle assiste depuis le début de son mandat à des soubresauts budgétaires inquiétants ? À cette question, la ministre rétorque une multitude de situations sur la mauvaise gestion d’Éric Ducharme et que le temps est maintenant approprié pour le congédier.
Par ailleurs, en aucun temps, Geneviève Guilbault n’assume quelque imputabilité eu égard à l’engagement d’Éric Ducharme qui, manifestement, n’a pas répondu au mandat qu’elle lui avait confié sur l’hémorragie des coûts engrangés dans le redressement du fiasco SAAQclic. En revanche, la CAQ chutant dramatiquement dans les sondages, il lui fallait un faux-fuyant crédible la dégageant de toute responsabilité, et elle a opté pour le PDG en qui elle avait pourtant mis toute sa confiance comme étant l’homme de la situation.
Geneviève Guilbault excelle dans l’art de se situer au-dessus de la mêlée lorsque le torchon brûle au sein des ministères qu’elle a occupés, et les Transports ne sont pas différents. Pourtant, il faudra bien qu’un jour elle soit confrontée à la réalité liée à ses responsabilités ministérielles. Or ce jour pourrait bien survenir au moment de sa comparution devant la Commission Gallant. C’est à suivre…
Bilan personnel
Dans ma soixante-dix-huitième année, j’éprouve le besoin de dresser le bilan de ma vie depuis ma naissance sur cette planète. Natif d’un quartier financièrement moyen en 1947, je suis le troisième enfant d’une famille de cinq. À cette époque, la tradition voulait que la femme demeure à la maison et que le père agisse comme le bon pourvoyeur.
Comme tous les enfants de mon âge, j’entrepris mes études primaires à 6 ans et, après ma septième année, j’ai débuté mes études classiques jusqu’à l’âge de 21 ans. Par la suite, j’ai entrepris mes études en droit que j’ai dû interrompre après une session faute d’échecs. Je me suis alors inscrit en traduction et là encore, j’ai été contraint d’abandonner faute de connaissance suffisante de l’anglais. Enfin, je me suis dirigé en linguistique où j’ai obtenu un baccalauréat qui m’a permis de faire le saut dans l’enseignement pendant toute ma carrière, soit 32 ans. Entre temps, je me suis marié et je suis devenu le père de deux filles qui ont aujourd’hui 47 et 50 ans, et d’une petite-fille de 20 ans. Voilà pour la chronologie.
Mais qu’en est-il de ma vie pendant toutes ces années? D’entrée de jeu, j’ai vécu une enfance heureuse emplie d’événements riches en petits plaisirs. À l’école, mes résultats étaient excellents, et j’y avais un grand cercle d’amis. Nonobstant mes difficultés à découvrir ma voie à l’université, j’ai eu la chance de choisir l’enseignement que j’ai toujours considéré comme le plus beau métier du monde. J’ai aimé enseigner et j’ai aimé mes élèves pendant toute ma carrière, un cadeau de la vie qui m’a été offert par mon destin.
Parlons-en justement de mon destin. Croyez-vous au destin? Moi oui. Je le surnomme ma «bonne étoile», cet astre brillant et lumineux qui m’a toujours fidèlement accompagné tout au cours des étapes de ma vie là-haut dans le ciel. Et cela particulièrement dans les moments où des écueils jonchaient mon chemin de vie. J’ai vécu la vie que j’ai choisi de vivre et je n’ai aucun regret, les «j’aurais donc dû» ne faisant pas partie de mon décor. Enfin, aujourd’hui, je suis atteint d’un cancer incurable et, même dans cette situation pénible, ma bonne étoile est toujours présente à mes côtés pour m’offrir un prolongement de vie somme toute relativement paisible.
Henri Marineau, Québec
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1 commentaire
François Champoux Répondre
14 juillet 202514 juillet 2025
Bonjour M. Marineau,
Le gouvernement de François Legault est très usé; il devrait démissionner en bloc et déclencher maintenant des élections générales au Québec.
Nous sommes en situation d’anomie sérieuse et nos journalistes politiques et économiques devraient le reconnaître.
En Santé, le privé prend de plus en plus la place du réseau public où la situation ne cesse de se détériorer; de même en Éducation où la refonte de celle-ci réclamée depuis des années par plusieurs acteurs tarde à se réaliser. On ne parle pas de notre réseau routier qui nous a habitués depuis des décennies à sa dangerosité et sa faible qualité; sans parler de nos lois désuètes concernant les nouveaux moyens de transport où des jeunes de moins de 14 ans s’emballent et vont se tuer ou s’estropier. La situation du logement est aussi une catastrophe où nous voyons croître l’itinérance de nos jeunes et moins jeunes.
Si le Québec est une «belle province» canadienne, il faut se demander sérieusement ce qu’est la beauté? Peut-elle être plus belle que ça? Je pense que oui, mais encore faut-il y consacrer une vision plus réaliste de la beauté, plus sculpter par des gens qui ont foi d’y parvenir sans y laisser mourir toutes nos ressources et richesses. On peut faire mieux que ce que nous vivons présentement. La beauté ne se constate pas que par les yeux du corps; il faut aussi la trouver avec nos intelligences : sommes-nous créateurs de beautés au Québec? Pour affirmer que «OUI», il y a un chemin à emprunter et celui-ci a pour nom «ARDEUR», «DÉTERMINATION», «AMOUR».
Le Québec est-il un pays qui s’aime?
La réponse à cette question doit venir de tout un chacun et inspirer nos décideurs à agir convenablement.
Humblement, pour nous aider à répondre, je propose ceci : http://francoischampoux.wordpress.comm/ , une courte conférence sur l’Éducation à refonder : son titre : «L’amour, l’art d’aimer, conférence 4, 21 juin 2025».
Si nous aimons nos enfants, il faut corriger nos erreurs d’antan, finir notre Révolution tranquille et commencer une nouvelle tentative de civilisation.
François Champoux, Trois-Rivières