Devant l’ampleur du déficit, le gouvernement entreprend un régime minceur dans tous les ministères y compris celui de l’Éducation. En revanche, le ministre Drainville exhorte les Conseils scolaires et les directions d’écoles à faire tout en leur pouvoir pour ne pas affecter la qualité des services directs aux élèves.
Parmi ce train de mesures décrétées par Bernard Drainville, ce sont les effets collatéraux des coupures au sein des techniciennes en éducation spécialisée (TES), un gain important obtenu lors des dernières négociations, qui causent le plus de tort à l’égard des services aux élèves à besoins particuliers. «Tu coupes une TES, tu ajoutes une prof en burn-out», argue Chantal Poulin, une enseignante au primaire dans une école défavorisée et multiethnique du centre de services scolaire de la Pointe-de-l’Île, à Montréal.
Et, parallèlement à tout ce branle-bas chaotique, des centaines de millions de dollars ont été engloutis en vain dans le projet Northvolt des dépassements faramineux de coûts ressortent quotidiennement de la Commission Gallant dans le dossier SAAQclic, et le gouvernement s’apprête à injecter des milliards $ dans la construction d’un troisième lien entre Québec et Lévis.
Or dès le début de son premier mandat en 2018, François Legault clamait haut et fort que l’éducation serait la priorité de ses priorités. Sept ans plus tard, force est de constater que sa propension viscérale pour les dossiers à vocation économique ont vite pris le dessus de ses priorités au détriment de l’éducation...et de la santé soit dit en passant.
Dans un contexte où l’éducation au Québec chambranle de toutes parts, notamment eu égard à la pénurie de personnel spécialisé telles les TES, il m’apparaît complètement antinomique d’exiger du personnel d’en faire autant avec moins de moyens pour l’appuyer dans sa tâche. De ce fait, M. Drainville, je vous exhorte à permettre tout au moins aux directions d’écoles de puiser dans les surplus réalisés au cours des dernières années. C’est une simple question de saine gestion des deniers publics.
Henri Marineau, Québec
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1 commentaire
François Champoux Répondre
23 juin 202523 juin 2025
Bonjour M. Marineau,
C’est votre dernier paragraphe qui aurait dû être le titre de votre réflexion!
Quand un gouvernement ne sait plus, comme celui de François Legault, où mettre ses priorités de gestion, il devrait avoir l’honnêteté de reconnaître sa faillite et dissoudre maintenant son gouvernement. C’est depuis le tout début que le gouvernement de la CAQ a fait des erreurs de gouvernance et a commencé à s’enliser dans ses propres mensonges.
«Faire plus avec moins», nous disait-on chez Desjardins quand j’y travaillais; et les épuisements professionnels se sont mis à se multiplier! La philosophie de gestion des fondateurs Dorimène et Alphonse Desjardins avait pris le bord sous la tutelle de Claude Béland qui l’a déclaré DÉSUET dans son autobiographie de 2016, mais qui ne nous l’avait pas dit lors de son long règne de 1986 à 2000!
Maintenant, on adoucit le message en demandant aux fonctionnaires de l’État d’en faire autant avec moins; mais ce que cherchent nos dirigeants, c’est encore de sauver la face artificiellement au détriment des femmes, des hommes et maintenant des enfants, innocentes victimes d’adultes irresponsables et trop égoïstes de leur pouvoir.
Bien modestement, je vous invite à lire une conférence que j’ai faite en fin de semaine lors de la 4e édition du Festi-Philo de la Société de philosophie des régions au coeur du Québec; vous la retrouverez sur mon blogue (http://francoischampoux.wordpress.com/) sous le titre suivant: «L’amour, l’art d’aimer, conférence 4, 21 juin 2025».
François Champoux, Trois-Rivières