Mon article « Gilles Duceppe et Yves-François Blanchet du Bloc québécois versus Nigel Farage du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni » a été publié par les sites AgoraVox et Vigile les 19 et 20 octobre 2024 respectivement. (1)
Le 27 octobre suivant, j’ai apporté à cet article, sur les deux sites, le commentaire suivant:
Quand Parizeau a démissionné au lendemain du référendum perdu de 1995, Bouchard l’a remplacé en 1996 comme chef du Parti québécois et comme premier ministre du Québec. Ainsi, comme par magie, Ottawa contrôlait alors tout d’un coup tout le mouvement souverainiste québécois au complet! En plus de contrôler le Bloc québécois qu’il avait carrément créé, son homme Lucien Bouchard était à la tête à la fois du Parti québécois et du gouvernement du Québec!
La descente aux enfers du mouvement souverainiste québécois était désormais assurée à cent pour cent; et le Parti québécois n’a ainsi plus aujourd’hui, en 2024, que quatre députés à l’Assemblée nationale du Québec qui compte 125 sièges… (2)
J’ai plus d’une fois dans le passé, plus précisément de 2015 à 2018, évoqué cette descente aux enfers dans certains textes et certains commentaires publiés par Vigile. Les citations qui suivent, en grande partie tirées de ces textes et de ces commentaires, visent à donner une vue d’ensemble de cette descente aux enfers du mouvement souverainiste québécois. J’ai agencé ces citations de façon à essayer de créer une sorte de texte relativement cohérent. J’ai toutefois dû répéter certaines parties de citations qui concernaient plus d’un chef de parti. (3)
Jean-Jacques Nantel a lui aussi évoqué, et plusieurs fois, cette descente aux enfers dans ses nombreux textes et ses nombreux commentaires publiés par Vigile. J’ai ainsi cité abondamment cet auteur.
J’ai également cité Jacques Parizeau; ainsi que Pierre Bouchard, Gilles Verrier et Bernard Desgagné qui ont eux aussi publié des textes et des commentaires dans Vigile.
L’avantage de procéder ainsi, par citations échelonnées dans le passé, est que l’on obtient de cette façon une certaine image « live » de la situation politique souverainiste aux moments mêmes du passé où ont été écrits et publiés ces textes et ces commentaires qui font ici l’objet de citations.
TABLE DES MATIÈRES GLOBALE
Introduction
A. Le Parti québécois
a) Résultats électoraux
b) Exergues: Jacques Parizeau
c) Préface: Pierre Bouchard
1. Lucien Bouchard: chef du Bloc québécois de 1990 à 1996 et chef du Parti québécois et premier ministre du Québec de 1996 à 2001 (auparavant: ambassadeur du Canada en France de juillet 1985 à mars 1988, secrétaire d’État du Canada de mars 1988 à janvier 1989 et ministre de l’Environnement de janvier 1989 à mai 1990 dans le gouvernement Mulroney)
2. Bernard Landry: chef du Parti québécois de 2001 à 2005 et premier ministre du Québec de mars 2001 à avril 2003 (auparavant: ministre dans les gouvernements Lévesque, Johnson, Parizeau et Bouchard)
3. André Boisclair: chef du Parti québécois de novembre 2005 à mai 2007 (auparavant: ministre dans les gouvernements Bouchard et Landry)
4. Pauline Marois: cheffe du Parti québécois de 2007 à 2014 et première ministre du Québec de septembre 2012 à avril 2014 (auparavant: ministre dans les gouvernements Lévesque, Parizeau, Bouchard et Landry)
5. Pierre Karl Péladeau: chef du Parti québécois de mai 2015 à mai 2016
6. Jean-François Lisée: chef du Parti québécois d’octobre 2016 à octobre 2018 (auparavant: ministre dans le gouvernement Marois)
7. Paul St-Pierre Plamondon: chef du Parti québécois depuis 2020 et député depuis 2022 (4)
Notes
B. Le Bloc québécois
a) Résultats électoraux
b) Préface: Gilles Verrier
1. Lucien Bouchard: chef du Bloc québécois de 1990 à 1996 et chef du Parti québécois et premier ministre du Québec de 1996 à 2001 (auparavant: ambassadeur du Canada en France de juillet 1985 à mars 1988, secrétaire d’État du Canada de mars 1988 à janvier 1989 et ministre de l’Environnement de janvier 1989 à mai 1990 dans le gouvernement Mulroney)
2. Gilles Duceppe: chef du Bloc québécois (par intérim) de janvier à février 1996, puis de 1997 à 2011 et de juin à octobre 2015
3. Mario Beaulieu: chef du Bloc québécois de juin 2014 à juin 2015 et par intérim de juin 2018 à janvier 2019, et député depuis 2015
4. Martine Ouellet: cheffe du Bloc québécois de mars 2017 à juin 2018 (auparavant: députée du Parti québécois de 2010 à 2018 et ministre dans le gouvernement Marois de 2012 à 2014; candidate défaite à la chefferie du Parti québécois en 2015 et en 2016; actuellement: cheffe du parti provincial écologiste et indépendantiste Climat Québec qu’elle a fondé en 2021)
5. Yves-François Blanchet: chef du Bloc québécois et député depuis 2019 (auparavant: député du Parti québécois de 2008 à 2014 et ministre dans le gouvernement Marois de 2012 à 2014)
Conclusion
Notes
Introduction
André Lafrenaie (A.L.), 30 août 2018
« On ne doit […] pas croire que la population québécoise ne veut plus de l’indépendance, mais plutôt constater et démontrer froidement que le « champ de ruines » (Jacques Parizeau) (5) où se trouvent maintenant les souverainistes est le produit d’une action fédéraliste très efficace et impitoyable, à savoir la destruction du mouvement souverainiste québécois en agissant subversivement de l’intérieur même du mouvement.
« Ce moyen anti-démocratique est tout à fait courant, classique de nos jours en « démocratie ». La C.I.A., la G.R.C. ou tout le fédéralisme canadien sont maîtres dans cet « art » de couler une opposition en agissant de l’intérieur même de cette opposition.
« Pierre Vadeboncoeur [écrivain québécois indépendantiste et syndicaliste à la C.S.N. (Confédération des syndicats nationaux), né en 1920 et décédé en 2010] a parfaitement décrit tout ce processus il y a déjà quarante ans, par exemple:
Plusieurs étaient persuadés depuis dix ans, à la CSN, que la police politique existait et qu’elle prenait d’année en année une plus grande ampleur. La mission générale d’une telle police, selon cette vue, était à la fois anti-québécoise, anti-syndicale, et anti-démocratique de diverses façons. On avait acquis la conviction, depuis 1968 ou 1969 surtout, qu’elle accomplissait simultanément des centaines de petites missions particulières, avec le concours de centaines de petits agents ne faisant pas partie de la force officielle. […]
L’infiltration que l’on devinait paraissait très considérable. L’action d’agents provocateurs de même. De fait, des mouvements et des partis avaient été subvertis, rendus odieux, affaiblis, exténués jusqu’à l’extinction.
(Pierre Vadeboncoeur, « La GRC, subversive » (nov. 1977), dans Chaque jour, l’indépendance…, Montréal, Leméac, 1978, pp. 82-83. Je souligne [et mets en italique et en caractères gras]. VADEBONCOEUR DÉCRIVAIT CARRÉMENT LÀ LE SORT FUTUR DU P.Q.!)
On se répand jusque dans la politique des villages, dont on s’empare des charges. On est dans les hôpitaux, dans les commissions scolaires. On monopolise autant que possible la presse, on occupe les lignes ouvertes, on s’infiltre dans les syndicats, on pratique l’écoute électronique, on dresse des dossiers sur les gens, on a recours aux agents provocateurs, on soudoie des militants pour en faire des informateurs, on suscite des violences, […] on fait de l’agitation interne dans les groupements démocratiques; […] on maintient comme toujours une armée d’organisateurs et d’entremetteurs politiques, on distribue des contrats de fournisseurs, on s’attache des professeurs par des commandes de recherches, on accapare les ondes avec tous les divertissements imaginables, on occupe le pays de balivernes […].
(Pierre Vadeboncoeur, « La découverte du génocide » (juin 1976), dans Un génocide en douce. Écrits polémiques, Montréal, L’hexagone/Parti pris, 1977, p. 37.)
« Après un demi-siècle de cette « thérapie choc » fédéraliste, on ne peut être que devant un « champ de ruines » souverainiste, non seulement au reste dans le mouvement souverainiste mais aussi très largement dans toute la société québécoise […]
« Si on veut vraiment être défaitiste ou fataliste, il faut que ce soit pour les bonnes raisons. On ne doit ainsi pas croire que la population ne veut plus vraiment de l’indépendance, mais plutôt dévoiler clairement que les forces fédéralistes nous enserrent dans un étau tel que nous ne pouvons plus nous déprendre. […] on ne pourra certes s’en tirer longtemps contre l’immigration massive et le contrôle complet de notre scène politique dite souverainiste par des bourreaux péquistes et bloquistes placés et dirigés par le fédéralisme.
« Nos jours sont en effet vraiment comptés si ne se manifeste aucun […] leader capable et désireux d’affronter cette catapulte fédéraliste et de s’opposer à cette arme de destruction massive qu’est l’immigration massive légale et illégale.
« Nous aurons alors finalement échoué à survivre comme peuple de langue française en Amérique du Nord, à la grande joie des Canadians et des Québécois vendus à ces Canadians qui auront ainsi enfin réussi à nous minoriser au Québec et à entraîner notre anglicisation et notre assimilation. (6) »
Jean-Jacques Nantel (J.-J.N.), 9 juin 2014
« […] Vous voulez couper un pays en deux et ce dernier, bien entendu, bien évidemment, cherche à se défendre en noyautant et en sabotant le plus d’organisations souverainistes possible, à commencer par le PQ. Et pour ce faire, Ottawa dispose de milliards de dollars, des espions du SCRS [Service canadien du renseignement de sécurité] de même que de l’aide des meilleurs spécialistes internationaux dans le domaine de la propagande et du contrôle des peuples. (7) »
J.-J.N., 31 août 2016
« […] le PQ et toutes les organisations souverainistes ont été massivement infiltrés par les fédéralistes.
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« […] vous croyez vraiment que le Canada anglais ne fait pas tout ce qu’il peut pour garder le contrôle d’une vallée aussi stratégique pour lui que la vallée du Saint-Laurent?
« […] En 1995, on est passé à un cheveu de couper leur pays en deux et de leur enlever des dizaines de milliards de dollars par année! Évidemment qu’ils s’arrangent pour pas que ça se reproduise et qu’ils ont tout infiltré. (8) »
1. Le Parti québécois
a) Résultats électoraux
Élection : Chef; % des votes; Nombre de sièges; Gouvernement
1970 : René Lévesque; 23,08 %; 7 sur 108
1973 : René Lévesque; 30,22 %; 6 sur 110
1976 : René Lévesque; 41,37 %; 71 sur 110; gouv. majoritaire
1981 : René Lévesque; 49,26 %; 80 sur 122; gouv. majoritaire
1985 : Pierre Marc Johnson; 38,69 %; 23 sur 122
1989 : Jacques Parizeau; 40,16 %; 29 sur 125
1994 : Jacques Parizeau; 44,75 %; 77 sur 125; gouv. majoritaire
1998 : Lucien Bouchard; 42,87 %; 76 sur 125; gouv. majoritaire
2003 : Bernard Landry; 33,24 %; 45 sur 125
2007 : André Boisclair; 28,35 %; 36 sur 125
2008 : Pauline Marois; 35,17 %; 51 sur 125
2012 : Pauline Marois; 31,95 %; 54 sur 125; gouv. minoritaire
2014 : Pauline Marois; 25,38 %; 30 sur 125
2018 : Jean-François Lisée; 17,06 %; 10 sur 125
2022 : Paul St-Pierre Plamondon; 14,61 %; 3 sur 125
b) Exergues: Jacques Parizeau
Jacques Parizeau en février 2015
(4 mois avant sa mort le 1er juin 2015 à 84 ans)
« Est-ce que le Parti québécois est encore le bon véhicule? […] On a démoli graduellement ce parti-là, puis surtout on lui a fait perdre son âme, on lui a fait perdre son enthousiasme, puis on l’a égaré dans des « discussions bysantines ». […] À l’heure actuelle, là, dans l’état actuel des choses, mon [expression] « champ de ruines », pour moi ça reste une description assez [juste, fidèle]. […] Ils ont pas l’air de croire en eux, comment voulez-vous que les autres croient en eux? […] Dans l’état actuel des choses, tout est à reconstruire. (9) »
Jacques Parizeau en septembre 2014
(9 mois avant sa mort)
« Les souverainistes, aujourd’hui, sont devant un champ de ruines. »
« On ne peut pas nager indéfiniment dans l’ambiguïté. »
« […] quand on voit des gens qui a) se disent souverainistes, et 2) veulent pas faire de référendum, quelle conclusion est-ce qu’on peut en tirer? C’est qu’ils en veulent pas de la souveraineté. »
« On peut pas dans un pays, très développé comme le nôtre, dire aux gens: Écoutez, votez pour nous puis après ça on va voir. Ou bien votez pour nous, on n’est pas trop certains des prochaines étapes, SAUF qu’on fera pas de référendum avant une date aussi reculée que possible. On finit par passer pour des hypocrites. »
« Le vaisseau amiral, le Parti québécois, provoque un certain nombre de questions, j’allais dire existentielles. Est-ce que c’est encore le bon véhicule? Il y a beaucoup de gens qui se posent la question. Est-ce que c’est encore le bon véhicule? »
« Depuis quelques années, la dérive est complète [au Parti québécois]. »
« […] depuis déjà un bon bout de temps, il y a plus beaucoup d’idées qui circulent à l’intérieur de ce parti-là. »
« Ils [les souverainistes] sont encore une fois dans un état de désarroi terrible, chez certains en tout cas. »
« À l’heure actuelle nous sommes […] des losers, dans l’esprit de bien des gens. » (10)
[Jacques Parizeau: né le 9 août 1930 et décédé le 1er juin 2015; ministre des Finances du Québec de 1976 à 1984 dans le gouvernement péquiste de René Lévesque (1976 à 1985); chef du Parti québécois de 1988 à 1996; et premier ministre du Québec de septembre 1994 à janvier 1996]
c) Préface
Trois commentaires ont été émis à la suite d’un article de ma part publié par Vigile le 30 août 2018, article que je cite dans le présent texte (11). Un de ces commentaires abonde dans le sens de cet article. Le voici:
Pierre Bouchard
31 août 2018
« Bonjour M. Lafrenaie,
vous avez raison, je pense exactement la même chose.
« J’ajoute que si le PQ fait élire assez de députés pour ne pas mourir, on va continuer à danser avec ce parti pendant encore 10 ans. Et ce sera la catastrophe, on aura atteint le point de non retour, il sera trop tard pour nous. Tous les faits l’accablent, ce parti est une grosse arnaque, autant pour nous que pour les gens qui se sont impliqués honnêtement et qui se sont faits avoir. Son objectif n’est pas l’émancipation de notre peuple.
« Je n’aurais pas pensé qu’un jour je souhaiterais le balayage complet du PQ mais aujourd’hui, c’est une question de vie ou de mort. Objectivement le PQ collabore avec ceux qui veulent nous voir disparaitre, il favorise notre lente mort,
« À mes yeux il est impératif que les autorités du PQ soient toutes au complet renvoyées chez elles après le 1er Octobre. L’idéal, même si on parle d’années pour exister vraiment, serait l’élimination complète du PQ et la création d’un nouveau parti. Mais si ce sont les mêmes têtes qui refusent de se battre quotidiennement, ça ne changera rien.
« Le PQ n’a jamais voulu faire de réelles introspections lors des nombreuses défaites qu’il a subies ces dernières années. Il attend le référendum. Pourtant, en Occident, rares sont les partis politiques qui peuvent s’appuyer sur un bassin de supporteurs de l’ampleur des souverainsites au Québec. Nous sommes au moins 30 % de la population. Et si nous les réveillons un peu, nous atteignons 45 % sans problème. Comment se fait-il que le PQ, fort d’un tel appui constant, n’a pas le courage de faire ce qu’il faut pour notre peuple?
« J’ai compris que ce sont des imposteurs. Qu’ils dégagent et qu’adviennent un parti sérieux et honnête. (12) »
1. Lucien Bouchard
Chef du Bloc québécois de 1990 à 1996 et chef du Parti québécois et premier ministre du Québec de 1996 à 2001 (auparavant: ambassadeur du Canada en France de juillet 1985 à mars 1988, secrétaire d’État du Canada de mars 1988 à janvier 1989 et ministre de l’Environnement de janvier 1989 à mai 1990 dans le gouvernement Mulroney)
A.L., 28 juin 2015
« […] Bouchard devait sortir Jacques Parizeau de la scène politique et prendre sa place, ce qu’il a parfaitement réussi. […] Bouchard a solidement enfoncé les premiers clous du cercueil du peuple québécois […]. (13) »
A.L., 19 juin 2018
« C’est ainsi que Lucien Bouchard et Bernard Landry se sont occupés de tasser Parizeau au plus vite après le référendum de 1995, et lui ont enlevé tout goût ou toute velléité d’un éventuel retour politique. (14) »
A.L., 19 octobre 2024
« Lucien Bouchard (chef du Bloc de 1990 à 1996), devenu en 1996 premier ministre du Québec à la place de Jacques Parizeau qui avait démissionné au lendemain du référendum perdu de 1995, ne voulait rien savoir d’un troisième référendum sur l’indépendance du Québec…; Duceppe et Blanchet n’en ont jamais demandé eux non plus…
« Le résultat du premier référendum tenu en 1980 a été de 40,44 % en faveur du Oui et de 59,56 % en faveur du Non; et celui du second référendum tenu en 1995 a été de 49,42 % en faveur du Oui et de 50,58 % en faveur du Non.
« Compte tenu qu’Ottawa a triché de mille façons lors du référendum de 1995, un troisième référendum aurait certainement pu être gagnant. On comprend donc aisément qu’Ottawa ou Bouchard, Duceppe et Blanchet ne voulaient à aucun prix d’un troisième référendum… (15) »
A.L., 27 octobre 2024
« Quand Parizeau a démissionné au lendemain du référendum perdu de 1995, Bouchard l’a remplacé en 1996 comme chef du Parti québécois et comme premier ministre du Québec. Ainsi, comme par magie, Ottawa contrôlait alors tout d’un coup tout le mouvement souverainiste québécois au complet! En plus de contrôler le Bloc québécois qu’il avait carrément créé, son homme Lucien Bouchard était à la tête à la fois du Parti québécois et du gouvernement du Québec!
« La descente aux enfers du mouvement souverainiste québécois était désormais assurée à cent pour cent; et le Parti québécois n’a ainsi plus aujourd’hui, en 2024, que quatre députés à l’Assemblée nationale du Québec qui compte 125 sièges… (16) »
J.-J.N., 22 septembre 2022
« Une seule […] chose est absolument certaine, c’est que le mouvement souverainiste s’est mis à refluer dès que nous avons atteint 55 % de oui dans les sondages au tout début d’un premier mandat de Lucien Bouchard, c’est-à-dire au moment le plus favorable possible pour réaliser la souveraineté.
« […] Bouchard […] a […] inventé son discours sur les conditions gagnantes dans le but de faire reculer le mouvement. […]
« Et quand Bouchard eut réussi à nous faire passer sous les 50 %, il s’est enfui avec sa pension de premier ministre; il a repris sa pension de ministre fédéral (qu’il avait fait semblant de donner à des œuvres de charité […]) puis il s’est mis à faire du lobbying pour ses amis fédéralistes. Quel grand personnage historique! (17) »
J.-J.N., 11 décembre 2015
« […] la stratégie de perdant de Lucien Bouchard qui, alors qu’il avait une majorité de « oui » dans les sondages au début de 1996, a préféré s’occuper […] « des vraies affaires » et « renforcer l’État » plutôt que de foncer vers la victoire [c’est-à-dire faire un troisième référendum qui aurait vraisemblablement été gagné]. Et lors de sa réélection de 1998, alors qu’il avait bien en mains les rênes de l’État et qu’il avait atteint son déficit zéro, il nous a annoncé qu’on n’avait plus le pourcentage pour faire l’indépendance avant de finalement se sauver quelques années plus tard. Et on a perdu… encore! (18) »
J.-J.N., 22 mai 2025
« Quoi qu’on fasse, quoi qu’on dise, une chose ne fait absolument aucun doute, à savoir que la hausse de l’appui à l’indépendance s’est brutalement arrêtée dès qu’on a atteint et dépassé le fatidique 50 %. Dès qu’on a atteint ce pourcentage magique au début du premier mandat de Lucien Bouchard, nos « chefs » se sont bien gardés de tenir un « dangereux » référendum pour plutôt nous expliquer que tout cela allait nous coûter extrêmement cher et qu’il fallait d’abord atteindre le déficit zéro, s’entendre avec les syndicats et réorganiser tout le Québec, tout cela dans le but évident de faire baisser les appuis à l’indépendance.
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« Autrement dit, tout s’est arrêté définitivement avec Lucien Bouchard dès qu’on a atteint et dépassé le fameux 50 %. (19) »
J.-J.N., 12 octobre 2016
« C’est le PQ et son sauveur Lucien Bouchard qui, au début de 1996, a laissé passer le moment de faire l’indépendance quand nous avions la majorité dans les sondages.
« C’est le PQ qui a cassé notre montée vers la liberté en « gagnant du temps » depuis 1995 alors même qu’il connaissait aussi bien que moi les évolutions démographiques du Québec.
« Quant à l’avenir du PQ, il est tout tracé: sans raison d’exister, il va peu à peu s’étioler jusqu’à disparaître complètement. (20) »
J.-J.N., 19 février 2016
« […] le grand perdant qu’est Lucien Bouchard nous a montré comment perdre à coup sûr en ne faisant pas de référendum quand c’était le temps pour ensuite nous déclarer, après des années à se faire détester de la population, qu’on n’avait pas le pourcentage pour gagner un référendum. (21) »
J.-J.N., 7 mai 2015
« […] Lucien Bouchard […], au début de 1996, […] a refusé de tenir un référendum et de faire l’indépendance alors qu’il y avait une majorité de « oui » dans les sondages… (22) »
J.-J.N., 5 novembre 2021
« Pire, au dixième anniversaire de la défaite référendaire, il [Bouchard] a publié le Manifeste des Lucides qui visait clairement à décourager et à déprimer les Québécois. Enfin, pour le vingtième anniversaire de la même défaite, il a participé à une vidéo qui continuait dans la même veine et qui se terminait avec un Québec illuminé qui s’éteignait!!! Et dire qu’il y a encore des indépendantistes pour admirer ce pauvre homme! (23) »
J.-J.N., 16 octobre 2011
« […] On va […] nous repasser un Lucien Bouchard à chaque nouvelle élection en nous disant qu’on n’a pas le pourcentage pour faire un référendum. (24) »
J.-J.N., 11 mai 2016
« […] S’il [le P.Q. pendant la course à la chefferie de 2016] refuse de donner une date précise et HONNÊTE pour le maudit référendum, nous saurons qu’il a totalement abandonné le projet; ce qu’en réalité, il a fait depuis le très brave Lucien Bouchard. (25) »
J.-J.N., 2 juin 2014
« […] les chefs souverainistes […], depuis Lucien Bouchard, […] sont les principaux responsables de la décadence actuelle du Québec français […]. (26) »
André Lafrenaie
12 août 2025
Notes
1. André Lafrenaie, « Gilles Duceppe et Yves-François Blanchet du Bloc québécois versus Nigel Farage du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni », AgoraVox (Bruxelles), www.agoravox.fr, 19 octobre 2024, (2 commentaires).
Un commentaire d’André Lafrenaie a été émis le 27 octobre 2024.
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/gilles-duceppe-et-yves-francois-257282
André Lafrenaie, « Le Bloc québécois a été créé par Ottawa… Gilles Duceppe et Yves-François Blanchet du Bloc québécois versus Nigel Farage du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni. La magouille a concrètement commencé avec Lucien Bouchard… », Vigile (Montréal), vigile.quebec, 20 octobre 2024, (1 commentaire).
Un commentaire d’André Lafrenaie a été émis le 27 octobre 2024.
https://vigile.quebec/articles/gilles-duceppe-et-yves-francois-blanchet-du-bloc-quebecois-versus-nigel-fara
2. ________, commentaire du 27 octobre 2024 06:21 à l’article « Gilles Duceppe et Yves-François Blanchet du Bloc québécois versus Nigel Farage du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni », AgoraVox (Bruxelles), www.agoravox.fr.
https://agoravox.fr/auteur/andre-lafrenaie
Voir aussi note 1.
________, commentaire du 27 octobre 2024 à l’article « Gilles Duceppe et Yves-François Blanchet du Bloc québécois versus Nigel Farage du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni », Vigile (Montréal), vigile.quebec.
https://vigile.quebec/auteurs/andre-lafrenaie?comments_page=1
Voir aussi note 1.
3. À noter que j’ai effectué des changements de présentation dans les citations: j’ai ajouté des caractères gras, des soulignements, et j’ai créé de nouveaux paragraphes à même le texte de certaines citations. Également, quand j’ai enlevé des passages dans des citations, j’ai mis des points de suspension entre crochets en caractères gras; et quand, au contraire, j’ai ajouté des mots dans des citations, je les ai également mis entre crochets en caractères gras.
4. Voici la liste complète des chefs du Parti québécois:
1er: René Lévesque: octobre 1968 à juin 1985;
2e: Nadia Brédimas-Assimopoulos, par intérim: juin à septembre 1985;
3e: Pierre Marc Johnson: septembre 1985 à novembre 1987;
4e: Guy Chevrette, par intérim: novembre 1987 à mars 1988;
5e: Jacques Parizeau: mars 1988 à janvier 1996;
6e: Lucien Bouchard: janvier 1996 à mars 2001;
7e: Bernard Landry: mars 2001 à juin 2005;
8e: Louise Harel, par intérim: juin à novembre 2005;
9e: André Boisclair: novembre 2005 à mai 2007;
10e: François Gendron, par intérim: mai à juin 2007;
11e: Pauline Marois: juin 2007 à avril 2014;
12e: Stéphane Bédard, par intérim: avril 2014 à mai 2015;
13e: Pierre Karl Péladeau: mai 2015 à mai 2016;
14e: Sylvain Gaudrault, par intérim: mai à octobre 2016;
15e: Jean-François Lisée: octobre 2016 à octobre 2018;
16e: Pascal Bérubé, par intérim: octobre 2018 à octobre 2020;
17e: Paul St-Pierre Plamondon: depuis octobre 2020.
5. Jacques Parizeau a utilisé, en 2014 et en 2015, cette expression « champ de ruines » pour décrire l’état du Parti québécois et du mouvement souverainiste québécois (voir citations en exergue).
6. André Lafrenaie, « L’état du nationalisme québécois. Une certaine analyse néfaste de Bock-Côté (2/2) », Vigile (Montréal), vigile.quebec, 30 août 2018, section « 1. Un défaitisme ou fatalisme « réaliste ».
https://vigile.quebec/articles/une-certaine-analyse-nefaste-de-bock-cote-2-2
7. Jean-Jacques Nantel, commentaire du 9 juin 2014 à l’article « Un chef au plus vite », Vigile (Montréal), vigile.quebec.
https://vigile.quebec/auteurs/jean-jacques-nantel?comments_page=7
8. ________, Silence sur l’indépendance: vidéo 3. Comment un indépendantiste peut-il ne pas voter pour Ouellet? Les autres candidats gaspillent notre dernière chance!, Vigile (Montréal), vigile.quebec, 31 août 2016.
https://vigile.quebec/articles/comment-un-independantiste-peut-il-ne-pas-voter-pour-ouellet
9. Extrait d’une entrevue de Jacques Parizeau avec Michel Lacombe de Radio-Canada, réalisée en février 2015 et diffusée le 6 avril 2015.
La vidéo de cette entrevue est incluse dans l’article de Radio-Canada qui donne un compte rendu de cette entrevue:
« Le PQ a perdu son âme, selon Parizeau », Radio-Canada (Montréal), 6 avril 2015, mis à jour le 7 avril 2015, citation tirée de la vidéo: 44:45 à 46:26 (durée totale: 54 min 11 s).
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/714598/entrevue-jacques-parizeau-parti-quebecois-champ-ruines
10. Extraits d’une allocution de Jacques Parizeau présentée le 21 septembre 2014 dans le cadre de l’événement « destiNation: Nouvelles idées. Nouveau départ. », qui a eu lieu à Montréal les 20 et 21 septembre 2014 et qui était organisé par le Nouveau Mouvement pour le Québec et le Conseil de la souveraineté du Québec:
destiNation: allocution de Monsieur Jacques Parizeau, YouTube, 21 septembre 2014, 0:03 à 0:08, 1:15 à 1:18, 4:35 à 4:48, 8:47 à 9:15, 12:36 à 13:02, 16:37 à 16:42, 22:02 à 22:13, 30:32 à 30:39 et 31:04 à 31:08 (durée totale: 31 min 50 s).
https://www.youtube.com/watch?v=40HAYLOaz5U
11. André Lafrenaie, « L’état du nationalisme québécois. Une certaine analyse néfaste de Bock-Côté (1/2) », Vigile (Montréal), vigile.quebec, 30 août 2018, (3 commentaires).
Un commentaire de Pierre Bouchard a été émis le 31 août 2018.
https://vigile.quebec/articles/une-certaine-analyse-nefaste-de-bock-cote-1-2
12. Pierre Bouchard, commentaire du 31 août 2018 à l’article « Une certaine analyse néfaste de Bock-Côté (1/2) ». Vigile (Montréal), vigile.quebec.
https://vigile.quebec/auteurs/pierre-bouchard?comments_page=2
Voir aussi note 11.
13. André Lafrenaie, commentaire du 28 juin 2015 à l’article « Le vote stratégique: un marché de dupes! », Vigile (Montréal), vigile.quebec.
https://vigile.quebec/auteurs/andre-lafrenaie?comments_page=3
14. ________, « Le féminisme fossoyeur du peuple québécois. La dégénérescence programmée de l’homme québécois (2/2) », Vigile (Montréal), vigile.quebec, 19 juin 2018, section « Conclusion ».
https://vigile.quebec/articles/la-degenerescence-programmee-de-l-homme-quebecois-2-2
15. ________, « Gilles Duceppe et Yves-François Blanchet du Bloc québécois versus […] », AgoraVox.
________, « […] Gilles Duceppe et Yves-François Blanchet du Bloc québécois versus […] », Vigile.
16. ________, commentaire du 27 octobre 2024 06:21 à l’article « Gilles Duceppe et Yves-François Blanchet du Bloc québécois versus […] », AgoraVox.
________, commentaire du 27 octobre 2024 à l’article « Gilles Duceppe et Yves-François Blanchet du Bloc québécois versus […] », Vigile.
17. Jean-Jacques Nantel, commentaire du 22 septembre 2022 à l’article « Lucien Bouchard est-il souverainiste? », Vigile (Montréal), vigile.quebec.
https://vigile.quebec/auteurs/jean-jacques-nantel?comments_page=1
18. ________, « On veut gagner et rien d’autre! Réplique à l’article intitulé « La stratégie référendaire, un cul-de-sac ». Paru sur Vigile le 8 décembre 2015 », Vigile (Montréal), vigile.quebec, 11 décembre 2015.
https://vigile.quebec/articles/replique-a-l-article-intitule-la-strategie-referendaire-un-cul-de-sac
19. ________, « Sauf Parizeau, les chefs séparatistes québécois n’ont jamais voulu de l’indépendance. C’est parce que l’indépendance sera payante que l’appui à l’indépendance est si élevé en Alberta. Nos « chefs » ont toujours caché les arguments convaincants en faveur de l’indépendance. », Vigile (Montréal), vigile.quebec, 22 mai 2025.
https://vigile.quebec/articles/c-est-parce-que-l-independance-sera-payante-que-l-appui-a-l-independance-est
20. ________, commentaire du 12 octobre 2016 à l’article « Pour une grande corvée nationale », Vigile (Montréal), vigile.quebec.
https://vigile.quebec/auteurs/jean-jacques-nantel?comments_page=1
21. ________, commentaire du 19 février 2016 à l’article « Pas les moyens de perdre un référendum », Vigile (Montréal), vigile.quebec.
https://vigile.quebec/auteurs/jean-jacques-nantel?comments_page=4
22. ________, commentaire du 7 mai 2015 à l’article « Les manœuvres sournoises d’Ottawa », Vigile (Montréal), vigile.quebec.
https://vigile.quebec/auteurs/jean-jacques-nantel?comments_page=6
23. ________, Tout le monde rit de nous! Le président d’Air Canada a simplement révélé ce que la lâcheté de Lucien Bouchard nous a fait perdre! Maintenant, c’est Valérie Plante qu’il faut récompenser! Vigile (Montréal), vigile.quebec, 5 novembre 2021.
https://vigile.quebec/articles/le-président-d-air-canada-a-simplement-revele-ce-que-la-lachete-de-lucien-bo
24. ________, commentaire du 16 octobre 2011 à l’article « Souveraineté: Deuil du rêve? Non, simplement la fin des illusions », Vigile (Montréal), vigile.quebec.
https://vigile.quebec/auteurs/jean-jacques-nantel?comments_page=15
25. ________, commentaire du 11 mai 2016 à l’article « Référendum ou pas référendum? », Vigile (Montréal), vigile.quebec.
https://vigile.quebec/auteurs/jean-jacques-nantel?comments_page=3
26. ________, commentaire du 2 juin 2014 à l’article « Changer de cap », Vigile (Montréal), vigile.quebec.
https://vigile.quebec/auteurs/jean-jacques-nantel?comments_page=8
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