La position de Québec solidaire (QS) sur la souveraineté du Québec a toujours été approchée avec frilosité. A preuve cette assertion de l’ex-co-porte-parole du parti, Amir Khadir, qui a déclaré un jour : « L’indépendance si nécessaire mais pas nécessairement l’indépendance ». De fait, historiquement, QS a toujours été perçu comme un parti social-démocrate avant tout.
Or l’arrivée de la députée de Mercier, Ruba Ghazal, à titre de co-porte-parole du parti et l’élection sans équivoque du député de Jean-Lesage, Sol Zanetti, au poste de co-porte-parole de QS viennent sonner le glas des vieilles disputes qui grugent la crédibilité de QS depuis des décennies. Le nouveau tandem à la tête de QS allie avec ardeur et ferveur la combativité et le pragmatisme de Ruba Ghazal à la sagesse et au côté zen de l’enseignant en philosophie, Sol Zanetti. En somme, une équipe dont les tempéraments se complètent à merveille. Et, de surcroît, le député de Jean-Lesage s’est toujours affirmé haut et fort comme un ardent défenseur de la promotion de l’indépendance du Québec.
Par ailleurs, dès son arrivée en poste à titre de co-porte-parole de QS, Ruba Ghazal s’est distinguée aux périodes de questions à l’Assemblée nationale, notamment ces derniers temps contre le projet de Loi 2 sur le mode de rémunération des médecins, attaquant sans relâche et avec fougue le premier ministre Legault. Nul doute que son nouvel acolyte, Sol Zanetti, saura alimenter davantage le débat en exploitant dans ses moindres détails les lacunes de la Loi 2 adoptée en catastrophe sous bâillon par le gouvernement caquiste.
Certes, Québec solidaire a toute une pente à remonter à l’égard des intentions de vote dans les derniers sondages, notamment en raison des querelles internes incessantes entre une frange nettement socialiste de ses membres et le virage pragmatique proposé par Gabriel Nadeau-Dubois à la veille de son départ lequel a été endossé avec ardeur par la nouvelle co-porte-parole de QS.
En point de presse récemment, Ruba Ghazal a tenu à souligner que le parti célébrait «un an sans crise», et qu’elle était en réflexion pour présenter à la population un programme «simplifié, beaucoup plus digeste et plus court». De toute évidence, un QS sous la gouverne de Ruba Ghazal et de Sol Zanetti sera marqué par le désir de changement. Assistons-nous à la naissance d’un QS 2.0? Les astres semblent s’aligner vers le renouveau. Une histoire à suivre
Bernard Drainville, indigne d’occuper la fonction de ministre de l’Environnement
En pleine campagne électorale en septembre 2022, alors qu’il était candidat pour la Coalition avenir Québec (CAQ), lors d’un point de presse en compagnie de son chef, François Legault, Bernard Drainville s'était lancé dans un vibrant plaidoyer pour le projet de tunnel entre Québec et Lévis tout en balayant du revers de la main les défenseurs de l’environnement en lançant cavalièrement : « Lâchez-moi avec les GES », une diatribe qui démontrait ostensiblement l’exaspération de Bernard Draiville face aux préoccupations environnementales concernant les émissions de gaz à effet de serre.
Or aujourd’hui ministre de l’Environnement, le même Bernard Drainville, dans le cadre d’un projet de loi visant à réduire la bureaucratie, dans lequel il se donne les moyens de puiser dans les surplus du Fonds d’électrification et des changements climatiques (FECC), autrefois connu sous le nom de «Fonds vert», argue qu’il est «évident» que ces sommes devraient être investies dans le transport en commun. De ce fait, une part de l’excédent de 1,7 milliard $ amassé auprès des entreprises via le marché du carbone pourra servir à diminuer la taxe sur l’essence, principale source de financement du Fonds d’électrification. Ni plus ni moins qu’un détournement de fonds éhonté des deniers du Fonds vert dont l’objectif ultime est de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans l’environnement.
De toute évidence, le ministre de l’Environnement ne démontre aucune empathie pour l’environnement notamment pour les changements climatiques qui ne cessent de causer année après année des catastrophes écologiques désastreuses auxquelles sont confrontés les contribuables québécois. Dans ces circonstances, il m’apparaît urgent que le porte-étendard du régiment des environnementalistes soit démis de ses fonctions. Il en est tout simplement indigne!
Henri Marineau, Québec











Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé