À l’aube d’une année électorale, le premier ministre François Legault amorce un véritable parcours du combattant. En tête de liste, se pointe la filière batterie pilotée par Northvolt, le projet-phare de François Legault qui fait l'objet d'une enquête du Vérificateur général. Si les conclusions du VG s’avèrent incriminantes, le premier ministre ne pourra jeter le blâme que sur lui-même, lui qui s’est engagé a propulser le Québec dans une nouvelle ère grâce à ce projet.
Autre écueil, la commission Gallant créée dans le sillon du chaos lié à SAAQclic où des ministres seront appelés à témoigne à la reprise des travaux de la commission, notamment l’ex-ministre des Transports François Bonardel et la ministre actuelle Geneviève Guilbault. Le rapport est prévu pour la mi-décembre, un dépôt qui risque de remettre en question l’imputabilité du gouvernement Legault à l’endroit des dépassements de coûts faramineux.
Ajoutez à ces dossiers pour le moins encombrants le spectre du prochain budget qui, de toute évidence, se traduira par un déficit inégalé jusqu’à aujourd’hui. Le ministre Girard devra jouer du violon pour tenter de répondre aux questions des oppositions, notamment les raisons qui font que la situation financière du Québec se soit détériorée à tel point depuis l’arrivée d’un gouvernement caquiste en 2018.
Autre dossier épineux, le troisième lien fluvial entre Québec et Lévis qui, depuis des années, est passé par toute la gamme des hypothèses allant même jusqu’à la suspension du projet jusqu’à la dernière mouture qui pourrait atteindre la somme astronomique de 9,3 milliards $.
En somme, rien ne va plus au royaume de François Legault, encarcané dans une spirale sans fin. De surcroît, le remaniement ministériel prévu avant le début de la session parlementaire ne peut que déboucher sur un brassage de cartes inutile. À mon sens, le fondateur de la CAQ doit quitter le bateau avant qu’il ne fasse naufrage et qu’il en soit réduit à incarner ce qu’il a toujours juré de combattre, à savoir une carrière politique qui n’en finit plus de finir jusqu’à l’impitoyable humiliation.
Les gérants d’estrades
Le 24 juillet 1908, Pierre de Coubertin prononce son discours sur les valeurs de l'idéal olympique en lançant cette fameuse phrase : « L'important, c'est de participer. » Par la suite, la vision du Comité international olympique (CIO) de bâtir un monde meilleur grâce au sport deviendra le leitmotiv du mouvement olympique.
En revanche, ce n’est pas d’hier que certains comportements toxiques de plusieurs parents d’athlètes viennent perturber le climat au sein des compétitions sportives entre jeunes. Dans cette foulée, la 59e finale des Jeux du Québec à Trois-Rivières ne fait pas exception. « Ça porte atteinte à la sécurité de nos jeunes. Il y a des cas où je vous dirais que c’est même de la négligence. On met beaucoup de pression sur nos jeunes, on s’aperçoit que les jeunes décrochent parce qu’il y a une perte de plaisir », argue le directeur général de Sport’Aide, Sylvain Croteau. De tels débordements, notamment des propos racistes et homophobes, peuvent venir aggraver l’anxiété des jeunes athlètes. « Le jeune, son anxiété va s’accroître, son estime de soi va chuter beaucoup », ajoute le psychologue Paul Langevin.
Malheureusement, les parents oublient souvent le message de Coubertin et troquent malencontreusement la participation pour la compétition à l’âge où l’enfant ne cherche qu’à se divertir. Ils transposent dans leurs enfants leur rêve d’antan de devenir une vedette au détriment de la belle naïveté de l’enfant, ce qui a pour effet d’attaquer sournoisement son estime de soi. C’est alors qu’entre en jeu le prototype parfait du « gérant d’estrades » qui clame à grands cris sa frustration envers les joueurs de l’équipe adverse ou pire encore envers son propre enfant. Vivement le retour du gros bon sens à l’égard du comportement pour le moins contre-productif de plusieurs parents pour le plus grand épanouissement des jeunes qui aspirent à « bâtir un monde meilleur grâce au sport ».
Henri Marineau, Québec
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé