Il y a environ un mois, le gouvernement Legault décrétait des restrictions budgétaires de l’ordre de 510 millions$ aux centres de services scolaires (CSS). Depuis lors, des manifestations regroupant les CSS, les directions d’écoles, le personnel scolaire et les parents ont recueilli plus de 158 000 signatures réclamant l’annulation de ces compressions.
Or aujourd’hui, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, fait volte-face en annulant les coupes annoncées le mois dernier, et réinjecte 540 millions$ destinés spécifiquement aux services aux élèves. « Le dernier mois nous a permis de consulter les organismes scolaires et d’être à l’écoute du terrain. On a entendu les préoccupations et les besoins » a déclaré le ministre.
Un scénario qui nous amène à nous poser la question suivante : pourquoi diantre le ministre a-t-il attendu la pression populaire pour consulter les « organismes scolaires » au lieu de décréter ses coupures avant ses consultations? En somme, pourquoi a-t-il choisi de mettre la charrue devant les bœufs?
À mon sens, cette façon de procéder de la part du gouvernement était une grossière erreur, et la population lui a fait savoir clairement. De plus, le gouvernement caquiste, traînant de la patte dans les sondages derrière le PQ et le PLQ depuis plusieurs mois, ne peut se permettre de terminer la session parlementaire sur une note aussi négative.
Le gouvernement devra se ressaisir et retrouver la voie de la saine gestion des deniers publics s’il aspire regagner un tant soit peu la confiance de la population dont la grogne a démontré sans équivoque son insatisfaction à l’égard des coupures en éducation, un dossier que François Legault avait pourtant placé en 2018 comme la priorité de ses priorités.
« Toutes mes excuses, Serge! »
D’entrée de jeu, je dois vous faire un aveu : au risque de passer pour un inculte, je connaissais Serge Fiori pour avoir entendu son nom à l’occasion mais pas davantage. Or dans une salle pleine à craquer de chaleureux fans de Serge Fiori, j’ai vite réalisé toute l’admiration que lui vouait son public.
Des témoignages émouvants se sont succédé en boucle sur l’artiste et sur l’homme telle une symphonie admirablement orchestrée. Je découvrais à chaque prestation une parcelle de la personnalité du grand Serge Fiori. Chaleureux, bon vivant, respectueux, honnête, ardent défenseur de la souveraineté du Québec.
Et que dire de ses chansons dans lesquelles les paroles se marient à la musique avec douceur et légèreté tel un ballon qui s’envole vers les cieux. À ce sujet, je ne peux passer sous silence le refrain de sa chanson Un musicien parmi tant d’autres « Où est allé tout ce monde/ Qui avait quelque chose à raconter/ On a mis quelqu'un au monde/ On devrait peut-être l'écouter », entonnée en choeur par les spectateurs en finale du spectacle.
En somme, il aura fallu qu’un hommage national soit rendu à Serge Fiori pour que je découvre un grand personnage de la chanson québécoise, et la panoplie de vedettes qu’il a inspirées tout au long de sa carrière. Toutes mes excuses, Serge! pour n’avoir pas su reconnaître la magnitude de ton talent de ton vivant. Sois assuré que dorénavant je m’accorderai le plaisir d’écouter religieusement les paroles de tes chansons et de me laisser envoûter par la magnificence de ta musique.
Henri Marineau, Québec
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1 commentaire
François Champoux Répondre
18 juillet 202518 juillet 2025
Bonjour M. Marineau,
Avez-vous vraiment de la culpabilité envers Serge Fiori? Alors que ressentez-vous envers toutes ces personnes qu’on a mis au monde sans les écouter? Elles sont des milliards.
Ne vous culpabilisez pas, M. Marineau; Serge Fiori a reçu beaucoup d’amour de son vivant, alors même que c’était le temps de l’aimer et de s’aimer.
Il y a des gens qu’on n’écoute qu’une fois; d’autres qu’on écoute trop souvent; et d’autres qu’on n’écoute jamais. Parmi ces dernières, il y en a qu’on aurait dû écouter avec attention afin de mieux les comprendre et en retirer une beauté ou une création, ou un acte d’amour.
L’amour commence par soi-même; ce que Serge Fiori a su faire durant sa vie et qu’il a su rendre aux autres par ses créations artistiques. C’est là ce que nous devons tous faire: s’aimer soi-même et aimer, sans culpabilité, mais avec beauté, bonté, et courage.
Quant à note ministre de l’Éducation, il est la démonstration de l’usure extrême de ce gouvernement Legault, complètement dépasser par ses responsabilités qu’il n’arrive plus à assumer depuis de nombreuses années. Le gouvernement de François Legault est usé, on ne peut plus usé. Nous devrions réclamer sa démission en bloc et vite nous donner de nouvelles personnes qui assumeront ces responsabilités collectives et de civilisation. Gouverner c'est prévoir, nous dit-on: j'ajouterais que gouverner c'est aimer.
Apprendre à aimer commence par soi-même; ce que le ministre de l’Éducation n’a pas su faire dernièrement: il a aimé (mal aimé) son chef sans s’aimer lui-même (ministre de l’Éducation). Il aurait dû crier CONTRE les coupures monétaires de son ministère en faisant valoir l’amour des enfants du Québec et notre avenir. Il n’a même pas eu le courage d’en discuter à ses commettants qui lui ont fait savoir sa piètre capacité à s’aimer lui-même avant d’aimer son chef Legault et d’aimer les enfants. C’est sa solidarité ministérielle qui a eu le dessus sur l’amour de nos enfants. Bernard Drainville est indigne de son titre; il doit démissionner et demander à une autre personne d’assumer ses importantes fonctions envers la société actuelle et future du Québec.
Et de même pour le gouvernement Legault.
François Champoux, Trois-Rivières