Élection partielle dans Arthabaska

Le PQ maintient son élan

​​​​​​​Trump, Poutine et Nétanyahou, le triumvirat expansionniste

Tribune libre

Dans la foulée de ses deux victoires aux élections partielles dans Jean-Talon et Terrebonne, le Parti québécois (PQ) a ravi à la Coalition avenir Québec (CAQ) la circonscription d’Arthabaska avec 46% des voix soit une majorité de plus de 4000 votes devant le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, qui a récolté 35% des suffrages.

«J’assume l’entière responsabilité de la défaite d’aujourd’hui….Il ne faut pas se mettre la tête dans le sable. Je pense que les gens d’Arthabaska ont été les porte-parole de l’ensemble des Québécois et ils nous ont envoyé un message très clair et très direct: ils sont déçus», a concédé le chef caquiste.

De son côté, Éric Duhaime a déploré que son parti ne soit toujours pas représenté à l’Assemblée nationale. «Aujourd'hui, ce n’est pas juste le Parti conservateur du Québec qui a perdu, c'est la démocratie québécoise», a-t-il déclaré devant ses partisans. «Je sais que vous êtes déçus, je le suis aussi énormément», a-t-il ajouté.

Enfin, le nouveau député péquiste Alex Boissonneault, s’est dit convaincu que l’équipe du PQ, qui compte maintenant six députés l’Assemblée nationale, parviendra à chasser la CAQ du pouvoir en 2026. «Les gens souhaitent qu’on tourne la page sur ce mauvais gouvernement de la CAQ», a déclaré son chef, Paul St-Pierre Plamondon.

La défaite est extrêmement amère pour Éric Duhaime qui jouait son va-tout dans cette élection partielle. C’est une défaite cuisante qui risque de laisser des traces profondes sur le parcours déjà fort accidenté du PCQ qui s’était vu refuser son entrée à l’Assemblée nationale en 2022 malgré les 530 000 votes obtenus lors de ce scrutin. Pour la CAQ, il s’agit d’une sévère raclée avec à peine 7% des votes en quatrième position, deux points derrière le Parti libéral du Québec (PLQ) à 9%.

Le taux de participation à cette élection complémentaire dépasse la barre des 60%.Les citoyens d’Arthabaska ont voté en masse malgré la canicule suffocante qui frôlait les 40 degrés Celsius. Conséquemment, je suis d’avis que la victoire impressionnante du PQ dressera la table pour des débats houleux à l’ouverture de la session parlementaire et cela à quelque quatorze mois de la prochaine élection générale.

Trump, Poutine et Nétanyahou, le triumvirat expansionniste

Bien que profane en politique internationale, il me serait difficile de ne pas percevoir dans les stratégies de Trump, Poutine et Nétanyahou leur soif insatiable d’expansionnisme. À preuve, Poutine revendique l’ensemble de l’Ukraine, Nétanyahou, la bande Gaza et Trump, le Panama et le Groenland sans parler de sa lubie pour l’annexion du Canada à titre de 51e État des États-Unis. Dans ces conditions, il m’apparaît illusoire d’imaginer Donald Trump proposer à la Russie et à Israël d’entamer des pourparlers de paix entre les pays en conflit, le triumvirat étant nettement orienté vers l’annexion de l’Ukraine et de la Palestine tout en faisant honteusement fi de toute convention privilégiant le respect du droit international. En somme, à moins d’un changement de cap de la part de Donald Trump, ce qui semble peu probable, les espoirs de paix dans ces conflits sans fin risquent de perdurer encore bien des lunes.


Henri Marineau, Québec



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