Commentaire - Il y a une grande nuance à faire comprendre aux gens entre les "gestes de rupture" et l’anarchie sociale

Souveraineté et générations

Faut-il crucifier les membres du Parti Indépendantiste ?
Merci monsieur Claudé pour cette mise en garde très pertinente. Devant le risque de voir les médias tenter de récupérer ces événements pour tuer dans l’oeuf le Parti indépendantiste, j’ai préféré rencontrer Michel Lepage avant de réagir.
Celui-ci m’a appelé justement là-dessus vendredi soir dernier, croyant que j’étais à l’origine du présent article. Il était avec Johanne Lacroix, responsable des communications du PI et j’ai pu ainsi les rassurer. Lorsqu’il est venu m’amener des "passeports du PI" chez moi mercredi, il m’en a parlé puisqu’il effectue un nettoyage des fiches de membres en prévision du rapport annuel du Parti à soumettre au DGEQ au plus tard le 31 mars prochain.
Je suis conscient que nous, les indépendantistes pur(e)s et dur(e)s qui ont déserté le PQ pour tenter de relancer la marche vers l’indépendance en créant un nouveau véhicule politique dédié à cette fin, avons des positions très tranchées qui peuvent déranger, les médias ayant tellement anesthésié la population avec leur vision strictement provincialiste et misérabiliste de la politique québécoise.
Il y a une grande nuance à faire comprendre aux gens entre les "gestes de rupture" et l’anarchie sociale. Les médias chercheront certainement à assimiler le PI (et peut-être ON) à une réminiscence politique du FLQ comme on l’a déjà fait avec le RRQ de Patrick Bourgeois et Pierre-Luc Bégin.
Compte tenu de l’état de prostration et de résignation de la population québécoise, il est indéniable que des gestes d’éclat, mais pacifiques, doivent aller de pair avec le renouveau politique (nouveau parti) pour nous conduire à l’indépendance. Si on présente simplement aux électeurs un nouveau parti devant prendre le relais au Parti québécois, mais en ne dérangeant pas l’allure amorphe de l’action politique, le travail sera plus difficile, car les gens ne percevront pas la gravité de la situation au Québec et l’urgence de décider par nous-mêmes en devenant un pays. Si, à l’opposé les actions destinées à réveiller l’opinion publique n’offrent pas un véhicule politique pour canaliser leur indignation et accomplir les actions revendiquées par notre aile militante sur le "terrain", ces manifestations resteront stériles ou, pire, finiraient par irriter la population et la rendre hostile au mouvement indépendantiste.
Le message que l’association PI-RRQ devrait projeter est le suivant : Il ne s’agit pas de dénoncer et défaire l’emprise d’Ottawa pour créer le chaos, mais pour remplacer sa juridiction par une autre décidée par nous et pour nous (constitution québécoise et assemblée constituante). S’il y a de nos membres qui veulent davantage manifester contre le pouvoir établi et moins s’impliquer dans le processus électif, ils devraient être incités à joindre le RRQ, la SSJB ou les autres organismes ou mouvements reconnus pour la promotion et la défense des valeurs essentielles québécoises (langue, culture, histoire commune et territoire défini). Le PI devrait décliner tout lien avec et se dissocier de toute action posée par quelque individu ou organisation non implicitement reconnue par le parti.


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