Reprocher au député péquiste Jean-Martin Aussant d’avoir offensé toutes les femmes parce qu’il a lancé à la ministre Nathalie Normandeau de fermer sa gueule pendant une période de questions particulièrement houleuse à l’Assemblée nationale est aussi ridicule de la part de cette dernière que si sa collègue Yolande James avait accusé un adversaire d’être raciste parce qu’il aurait traité Georges Laraque, du Canadien, de joueur vicieux.
Un, Mme Normandeau n’avait pas la parole lorsqu’elle s’est attiré cette remarque cinglante et déplacée. Si elle avait respecté le règlement, l’incident ne serait pas survenu.
Deux, si le député avait crié le même rappel à l’ordre à un adversaire masculin, l’aurait-on accusé d’offenser tous les hommes du Québec? La réponse est évidemment non. La tentative de diversion devient donc évidente.
La joute parlementaire donne par ailleurs souvent lieu à des écarts de langage malheureux, sans qu’ils soient pour autant racistes ou sexistes. Jean Charest a lui-même déjà qualifié une jeune députée péquiste, Elsie Lefebvre, de « chienne » parce que celle-ci avait osé laisser entendre que la conjointe de M. Charest, Michou, avait joué d’influence dans un dossier. M. Charest ne cherchait sûrement pas à rabaisser toutes les Québécoises!
Potiches et boulets
Le député Aussant n’a certainement pas plus nui à la cause des femmes par sa remarque désobligeante que Jean Charest qui, au nom d’un faux prétexte d’équilibre hommes/femmes au conseil des ministres, y a nommé des femmes qui n’auraient jamais dû y siéger. Une candidate élue en 2008 avait 60 % de chances de devenir ministre, un homme 30 %. Les véritables féministes ne veulent pas de ce type de discrimination positive. Elles réclament seulement des chances égales pour des compétences égales.
Le résultat de cet électoralisme de M. Charest est que certaines femmes ministres non aptes à l’être n’ont aucun rayonnement dans leur milieu, desservent mal leur région et n’ont aucune influence au sein du gouvernement. Elles sont des potiches inutiles.
Au-dessus de celles-ci, se retrouvent certaines ministres qui occupent des postes névralgiques, comme Julie Boulet, aux Transports, qui multiplient impunément les bourdes. Ses collègues Michelle Courchesne, à l’Éducation, Yolande James, à l’Immigration, ont des palmarès guère plus reluisants. Mme Normandeau elle-même devient de plus en plus aveuglément partisane, en défendant l’indéfendable à Hydro-Québec.
M. Charest et ses protégées ne font certainement pas avancer la cause.
Les Yvette
Le Parti libéral est resté obnubilé par l’histoire des Yvette. La campagne référendaire du NON en 1980 n’allait nulle part. Les stratèges libéraux ont habilement récupéré une bévue de la ministre Lise Payette qui avait comparé l’épouse du chef du NON, Madeleine Ryan, à la petite Yvette bien soumise des manuels scolaires. Ils ont alors réussi à soulever un mouvement de femmes qui a complètement renversé la campagne en faveur du NON.
Depuis, ils cherchent toutes les prétendues entorses à la rectitude sur la cause des femmes pour tenter de faire dévier l’opinion publique.
Le règne des communicateurs
Le gouvernement Charest obéit bêtement à des conseillers en communications qui s’ingénient à noyer les problèmes. On les a vus à l’œuvre pour écarter une enquête sur la corruption dans l’industrie de la construction, pour orienter les consultations prébudgétaires, pour transformer les périodes de questions en procès du couple Marois-Blanchet.
Et ils se croient géniaux lorsqu’ils trouvent comment le gouvernement pourrait ne pas gouverner.
Susceptibilité féminine
Le gouvernement Charest obéit bêtement à des conseillers en communications qui s’ingénient à noyer les problèmes.
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