Alec Castonguay - Le Bloc québécois a réussi à obtenir quelques points à droite et à gauche depuis un mois, de sorte qu'il augmente son avance dans les intentions de vote au fédéral dans la province, selon un nouveau sondage Léger Marketing-Le Devoir-The Gazette.
En mai, le Bloc récoltait 35 % des intentions de vote. Il est maintenant crédité de 39 %, une hausse de 4 %. Le parti souverainiste a ravi un point à chacun des autres partis depuis 30 jours.
Au deuxième rang, le Parti libéral du Canada récolte 25 %, alors que le Parti conservateur reçoit 16 % et le NPD, 15 %. Loin derrière, le Parti vert du Canada récolte 3 %. «Les libéraux ont monté cet automne, puis descendu, et les conservateurs ne retrouvent pas leur niveau des dernières élections au Québec, ce qui donne comme résultat que le Bloc est seul en tête», affirme Christian Bourque, vice-président de Léger Marketing.

Chez les francophones, le Bloc québécois poursuit sa domination, avec 45 % des intentions de vote, suivi du Parti libéral (21 %), du Parti conservateur (15 %) et du NPD (15 %). «S'il y avait une élection fédérale, le Bloc récolterait une majorité de sièges au Québec», dit M. Bourque.
Le sondeur affirme que les rumeurs d'alliance ou de fusion entre le Parti libéral du Canada et le NPD n'ont pas eu d'impact chez les électeurs. «Si l'engouement était fort, on aurait vu une hausse des intentions de vote du PLC et du NPD. Mais ce n'est pas le cas. Soit c'est trop embryonnaire, soit les gens ne sont pas intéressés. Il faudra attendre avant de porter un jugement.»
Le Bloc québécois demeure premier dans toutes les régions de la province. La lutte est cependant plus serrée à Québec, où le Bloc récolte 32 % et le Parti conservateur, 28 %. Le PLC et le NPD sont 10 points derrière les conservateurs dans cette région. La marge d'erreur est toutefois plus grande pour les sous-groupes régionaux.
Le taux d'insatisfaction demeure élevé
Depuis janvier, le taux d'insatisfaction envers le gouvernement Harper au Québec se maintient à plus de 70 %. Le dernier mois n'a pas fait exception. Ainsi, 71 % des Québécois se disent «insatisfaits» ou «très insatisfaits» du gouvernement. En mai, ils étaient 70 %. Les «très insatisfaits» sont 39 %.
En revanche, 24 % des Québécois se disent «satisfaits» du gouvernement conservateur. Ils sont 2 % à se dire «très satisfaits». Christian Bourque constate que la controverse sur les coûts de sécurité du G8 et du G20, ou encore le débat sur l'avortement, n'ont pas influé sur le taux de satisfaction. «Le gouvernement Harper est à son plancher depuis longtemps. L'été qui approche, alors que c'est calme sur le front politique, pourrait l'aider», dit-il.
Le sondage a été mené du 7 au 10 juin, auprès de 1015 personnes. Le coup de sonde Internet a été réalisé selon une méthodologie fiable et éprouvée. Un échantillon probabiliste de la même taille présente une marge d'erreur de 3,1 %, 19 fois sur 20.

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