Opus Dei: Kenney juge le Bloc intolérant

Droite chrétienne et gouvernement conservateur


Hélène Buzzetti - Ottawa — Le ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney, estime que le Bloc québécois fait preuve d'intolérance en s'en prenant à la présence de l'Opus Dei sur la colline parlementaire.
«Je crois que ces attaques sont une preuve d'intolérance, une attaque contre les croyances religieuses des gens. Je les trouve totalement inacceptables, intolérantes, bizarres, contraires aux valeurs québécoises et canadiennes. S'il avait dit la même chose de gens qui s'impliquent dans une organisation sikhe, juive ou musulmane, il y aurait eu une vague de critiques.»
La semaine dernière, Le Devoir a révélé qu'un député conservateur avait invité le vicaire canadien de l'Opus Dei à venir rencontrer des élus et adjoints politiques au restaurant parlementaire à Ottawa. C'était la troisième visite de Mgr Frederick Dolan en deux ans. M. Kenney, lui-même fervent croyant, n'était pas présent.
M. Kenney refuse de considérer l'Opus Dei comme une branche radicale du christianisme. «Les organisations religieuses qui font tout simplement la prière, offre des conseils spirituels et des choses comme ça sont des organisations de foi, et il y a une liberté au Canada d'appartenir à ces organisations, même pour les bénévoles dans les partis politiques.»
Pour le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, ce ne sont pas les croyances qui posent problème. «Je remets en question le fait que de façon concertée des gens d'une religion ou d'une secte donnée interviennent dans le domaine de l'État.»


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