En fin de semaine, le Parti québécois tiendra son premier congrès en six ans. Ce moment lui est d’autant plus crucial qu’il est troisième dans les intentions de vote et que nous sommes à un an du prochain scrutin. À 22 % dans les sondages, sa priorité doit aller à la préparation d’un programme inspirant.
Or, comme à l’habitude au PQ, tous les yeux seront rivés sur le fameux « vote de confiance » envers son chef du jour. La recette habituelle pour le psychodrame d’un résultat trop faible ou, au contraire, la mise en scène bien huilée d’un méga score à la soviétique.
Feux d’artifice
En 2011, sur fond d’écran géant diffusant des images de feux d’artifice, Pauline Marois récoltait un mirobolant 93 %. Ce qui, quelques semaines plus tard, n’empêcherait pas quatre de ses députés vedettes de démissionner.
En 2000, Lucien Bouchard raflait un gros 90 %. Le 11 janvier 2001, il quittait la politique. En 2005, la démission de Bernard Landry sur un score de 76,2 % coûtait cher au PQ — la suite donnant une défaite électorale cinglante sous André Boisclair.
C’est maintenant au tour de Jean-François Lisée — le 6e chef du PQ depuis Jacques Parizeau — à vivre le même rituel. Comme pour les thermomètres de téléthons, le chiffre final est ce qui fera la nouvelle. Passe le « test » ou passe pas ? De la politique-spectacle à son paroxysme.
Politique-spectacle
Alors, oui, à un an des élections, M. Lisée passera sûrement son « test ». Les énergies au PQ y sont dévouées depuis des mois. Il s’est aussi « marchandé » quelques indulgences avec ses militants les plus inquiets. Notamment sur la langue française et la promotion de la souveraineté par de nouvelles « capsules » web bien ficelées.
Dès les jours suivants, l’actualité reprendra ses droits. Pour tous les chefs, tous partis confondus, le véritable vote de confiance est livré le soir de l’élection générale.
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