François Legault, dans le cadre de son congrès, a désigné son nouvel adversaire principal: le Parti Québécois.
On le comprend: le PQ remonte dans les sondages et attire d’abord et avant tout l’électorat nationaliste, sur lequel la CAQ avait mis la main depuis 2018, et qui représente le socle de sa majorité.
Mais de quelle manière attaquer le PQ sur le terrain du nationalisme, dans un contexte marqué par le déclin du français?
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PQ
François Legault croit savoir.
Il explique que les péquistes, pour renverser le déclin du français, attendent le grand soir de l’indépendance, alors qu’il faudrait agir dans l’urgence. Et seule la CAQ serait en position de le faire, parce qu’elle est au pouvoir.
Certes. Ajoutons que les «mesures» du premier ministre sont des mesurettes inefficaces qui relèvent davantage de la communication que de la politique.
Mais peut-on à la fois agir dans l’urgence, comme il le propose, tout en reconnaissant que le Québec pourrait agir bien plus résolument et efficacement s’il disposait de tous les pouvoirs?
Mais François Legault ne veut pas parler d’indépendance. Comme un libéral des années Charest, il répète, en sautant comme un cabri : référendum, référendum, référendum! Comme s’il s’agissait d’un mot magique pour faire peur à des électeurs-enfants.
Surtout, au-delà de l’argument selon lequel il faut agir immédiatement, il ne répond pas à l’autre question fondamentale: à long terme, est-ce à l’avantage des Québécois de demeurer dans un Canada où ils sont condamnés à être toujours plus minoritaires, et qui condamnera les francophones à terme à devenir minoritaires au Québec même?
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Français
François Legault est un nationaliste efficace quand vient le temps de s’opposer en paroles aux fédéralistes radicaux et à la gauche multiculturaliste.
Mais quand vient le temps de passer de la parole aux actes, il se rétrécit jusqu’à devenir un raisin sec politique.