Mardi, une étrange nouvelle s’est mise à circuler sur Twitter.
On y voyait un courriel officiel, provenant d’une école, où des enseignantes expliquaient qu’elles allaient annuler la fête des Mères ainsi que la fête des Pères.
Je cite le courriel en question: «considérant l’hétérogénéité des familles de nos élèves cette année, nous avons pris la décision de ne pas célébrer la fête des Mères, ainsi que la fête des Pères. Par contre, nous tenons tout de même à vous les souligner d’ici la fin de l’année. Pour ce faire, nous soulignerons la fête des Parents».
Inclusion?
Plusieurs ont voulu voir dans cette lettre une fake news. Et là, kaboum! On a appris qu’elle était bien réelle. Que les enseignantes en question voulaient effectivement annuler la fête des Mères. Par déduction, on comprend qu’elles ne la trouvaient pas assez inclusive. Traduisons: parce qu’elles la trouvaient donc exclusive.
Voyant la situation s’enflammer, le Centre de services scolaires de la Capitale s’est voulu rassurant.
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Le courriel des enseignantes serait une initiative individuelle n’ayant pas été approuvée par les autorités compétentes. Ce ne serait qu’une bête erreur de communication. Une erreur bienveillante, par ailleurs.
Sauf que cette nouvelle n’avait rien de surprenant. Cette dérive vient de loin et témoigne de l’emprise de la théorie du genre sur nos sociétés qui en sont venues à croire que l’existence de l’homme et de la femme était purement artificielle, et qu’il faudrait les déconstruire.
Faut-il rappeler que cela fait plus de 10 ans qu’à travers le monde occidental, les formulaires administratifs remplaçant les termes père et mère par parent 1 et parent 2 se sont multipliés? Comme si les deux parents étaient interchangeables et ne correspondaient pas chacun à une fonction symbolique spécifique.
À l’origine, l’argument était double. On expliquait que les enfants issus de familles monoparentales ou homoparentales pouvaient se sentir discriminés dans le cadre de telles célébrations. Parent 1 et parent 2 seraient plus «inclusifs».
Au fil des ans, cette doctrine s’est radicalisée, surtout avec l’apparition de l’idéologie trans radicale.
On en est même venu à expliquer que ce ne sont plus nécessairement les femmes qui portent les enfants.
Vous connaissez l’argument.
Délire
Une personne de sexe biologique féminin peut se dire non-binaire et avoir des enfants. Mieux: une femme qui change de genre et qui se déclare désormais homme, mais qui n’a pas connu pour autant d’opération de changement de sexe peut porter un enfant, ce qui en amène plusieurs à dire qu’un homme peut porter un enfant.
Vous n’êtes pas d’accord? Vous ne croyez pas qu’affirmer que seules les femmes portent les enfants soit discriminatoire? On vous accusera évidemment de transphobie.
Si nous voulons en finir avec ce délire, c’est avec la théorie du genre et ses suites qu’il faudra rompre. Il faudra rompre avec cette conception de «l’inclusion» qui repose sur l’exclusion de la réalité.
Nous ne sommes pas à la veille.