Implication citoyenne et rôle d’Hydro-Québec dans le développement éolien

Stratégie énergétique


L’Énergie éolienne a le vent dans les voiles au Québec. Cependant, il
faut avant tout établir les principes de bases présidant à son
développement. La conscience écologiste implique d’abord le respect
intégral de l’environnement dans tous les écosystèmes de notre planète
Terre, de notre biosphère. Puis, suivant la volonté des populations
concernées et les possibilités des territoires visés, développer l’énergie
éolienne peut permettre de protéger et d’améliorer l’environnement en plus
de satisfaire nos besoins énergétiques. Ensuite, les promoteurs de projets
éoliens doivent informer, consulter, impliquer les citoyens et citoyennes.
Finalement, en sus de la législation provinciale, les administrations
locales et régionales doivent institutionnaliser cette démarche, encadrer
et règlementer la réalisation et l’exploitation en termes de bénéfices pour
leurs communautés.
Vent de révolte
Au début de ce développement de l’énergie éolienne, agissant
unilatéralement, les promoteurs privés n’y voyaient qu’une source de
bénéfices sans égard aux populations concernées. Ce vent de folie en faveur
du profit à tout prix provoquait un vent de révolte des citoyens et
citoyennes et des administrations locales et régionales. En vert de la loi
21 adoptée en 2006, les municipalités et les Municipalités Régionales de
Comté (MRC) ont eu le droit d’amorcer une réglementation visant la démarche
de réalisation des projets de parcs éoliens et la répartition des bénéfices
en termes de redevances locales. Par exemple, au Témiscouata et à la
Municipalité Régionale de Comté de la Matapédia, la redevance est de 4000$
par mégawatt de puissance, puis une autre pour chaque éolienne et en plus
un cahier de charge à remplir obligatoirement par chaque promoteur.
Sous pression populaire, Hydro-Québec et le gouvernement annonçait pour
2008 un appel d’offres de 500 mégawatts répartis à part égale entre les
communautés autochtones et les projets communautaires locaux.
Près de 700 emplois industriels en énergie éolienne existent déjà
existent déjà mais tant qu’il n’y aura pas d’usines fabriquant et
assemblant des turbines, on ne pourra parler vraiment d’une industrie
intégrée créatrice de plusieurs milliers d’emplois au niveau du Québec. À
cet effet il y a des possibilités d’usines d’assemblage de turbines pour le
printemps 2008 dépendant des soumissions qui seront accordées au Bas
St-Laurent et en Gaspésie pour le 2ième bloc de 2000 mégawatts.
L’exclusion d’Hydro-Québec
De nombreuses organisations sociales et politiques ont contesté
l’exclusion d’Hydro-Québec dans la gestion et l’exploitation des parcs
éoliens alors que pourtant le secteur privé a sa place dans la construction
de barrages par Hydro-Québec. Hydro-Québec TransÉnergie devra investir près
de 600M$ ( millions de dollars) pour intégrer à son réseau la puissance des
parcs éoliens du premier bloc de 1000 mégawatts dont la mise en service
complète est prévue en 2012.
Sachant qu’Hydro-Québec verse la moitié de ses bénéfices au gouvernement,
celui-ci, en excluant totalement Hydro-Québec, se prive de plusieurs
milliards de dollars de revenus pour les 20 prochaines années compte tenu
que la puissance éolienne totale atteindra 4500 mégawatts en 2015. À tout
le moins, le gouvernement actuel devrait permettre à Hydro-Québec de
soumissionner pour de futurs parcs éoliens en partenariat avec les
communautés locales et régionales.
Si on atteint le cap des 10000 mégawatts de puissance éolienne d’ici
20-25 ans, le Québec pourrait réduire plus vite sa dépendance à l’égard des
produits pétroliers constituant 40% de ses besoins énergétiques actuels.
Nous pourrions aussi aider l’Amérique du Nord à accomplir les objectifs du
Protocole de Kyoto par l’exportation de cette énergie verte en Ontario et
aux États-Unis.
L’essentiel pour le développement de l’énergie éolienne comme énergie
verte, propre, renouvelable, c’est l’implication citoyenne, c’est que la
population bénéficie réellement de ses retombées sociales et économiques.
Les réseaux écologistes doivent s’unir à ces mouvements citoyens. La
mobilisation locale et régionale des citoyens et citoyennes doit se
maintenir en plus d’un meilleur encadrement par la législation
provinciale.
André Rousseau
membre de l’Association Québécois de Lutte contre la Pollution
Atmosphérique (AQLPA)
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --

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Membre du Parti Québécois, comté de Mercier

Membre du comité communication et mobilisation du Forum social québécois

Membre de l’Association Québécois de Lutte contre la Pollution
Atmosphérique (AQLPA)

Diplômé en économie appliquée de l’UQAM (certificat)





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