À la page 382 du livre Histoire de l'Irlande et des Irlandais de Pierre Joannon, on peut lire la phrase suivante :
« Inspiré par la renaissance littéraire irlandaise, approfondi par le mouvement gaélique, influencé par les luttes sociales et les efforts de régénération économique, cet esprit nouveau concourut à substituer à la haine de soi, et au désir d'intégration, une affirmation de soi et une volonté de différenciation débouchant sur une mise en procès implicite de l'union et du régime colonial anglo-irlandais[1]. »
Il ne faudrait pas changer beaucoup de mots de cette phrase pour qu'elle décrive fidèlement la réalité du Québec à la fin des années 1950 au lieu de celle de l'Irlande quelque 60 ans plus tôt. En effet, parlant de notre pays, nous pourrions affirmer quelque chose comme ceci :
« Inspiré par une littérature nationale devenue enfin autonome, approfondi par le courant de pensée anticolonialiste venu du tiers monde, influencé par les luttes sociales et les efforts de régénération économique, cet esprit nouveau concourut à substituer à la haine de soi, et au désir d'intégration, une affirmation de soi et une volonté d'émancipation totale débouchant sur une mise en procès explicite de l'union fédérale et du régime colonial anglo-canadien. »
Et bien! Nous voilà chez nous! Le parallèle est frappant, n'est-ce pas?
Qu'est-ce donc que ce nationalisme irlandais à l'esprit nouveau et comment est-il apparu?
Renaissance littéraire et mouvement gaélique
Il est d'abord question d'une renaissance culturelle qui suit une période de grande faiblesse du mouvement de libération nationale irlandais, période au cours de laquelle les partisans d'une solution parlementaire s'épuisent dans diverses tentatives de faire adopter une réforme constitutionnelle favorable à l'Irlande (le fédéralisme, les Home Rule Bills), tandis que les partisans de la révolution armée s'entredéchirent entre factions rivales, minées par les espions, réels ou imaginaires, envoyés par Downing Street[2].
S'il y a eu renaissance, c'est que quelque chose se mourrait. Ce quelque chose, c'était surtout la langue ancestrale du peuple irlandais, le gaélique hérité de la civilisation celtique rurale, que les élites abandonnaient à la première occasion depuis longtemps déjà, et que l'industrialisation, sa conséquence l'urbanisation, mais surtout l'émigration et l'école anglaise de masse, viendront frapper d'un coup de mort au 19e siècle. Car la langue s'était tant bien que mal maintenue au sein du peuple, surtout lorsqu'il était isolé dans les campagnes, malgré des siècles de domination étrangère.
En 1841, environ 50 % des huit millions d'Irlandais sont irlandophones. Dix ans plus tard, les irlandophones ne sont plus que 23 % de la population totale de l'Irlande, qui par ailleurs a chuté à six millions et demi en raison de la Grande famine ou Holocauste irlandais. 95 % de ces irlandophones parlent également l'anglais[3]. Le système d'éducation nationale entièrement anglais (et même férocement anti-irlandais[4]) implanté en 1831 par le Secrétaire en chef de l'Irlande, lord Stanley, accéléra sans doute l'anglicisation des masses irlandophones. L'anglicisation du petit peuple, il faut bien le dire, allait déjà bon train dans le pays depuis la fin de l'interdiction de l'enseignement catholique en 1793[5].
Lorsque Daniel O'Connell entreprend sa croisade politique pour l'émancipation des catholiques et le rappel de l'Union, le prestige de la langue irlandaise est à son plus bas. « L'utilitarisme ambiant, la volonté de s'arracher à la misère, la désertification des régions excentrées où la langue s'était maintenue vaille que vaille, l'adaptation aux contraintes de l'émigration [aux États-Unis et en Grande-Bretagne], la conviction que l'anglais était la langue de la modernité, tout poussait à troquer le vieil idiome, synonyme de défaite et d'humiliation, contre la langue du colonisateur, sésame de tous les possibles[6]. » Voilà ce qu'écrit Joannon sur les conditions qui prévalent en Irlande au milieu du 19e siècle, voilà également ce qu'il aurait pu écrire, sans changer une virgule, des conditions qui prévalent chez nous à la même époque, qui voit Montréal devenir une ville à majorité anglophone, qui expulse la moitié de la population québécoise chez les voisins du Sud. Il est tout de même étonnant d'apprendre que Daniel O'Connell, le Libérateur de l'Irlande, ait écrit :
« Je suis suffisamment utilitariste pour ne pas regretter qu'elle [la langue irlandaise] soit abandonnée. Une diversité de langue n'est pas avantageuse; Cette diversité a été imposée à l'humanité telle une malédiction lors de la construction de Babel. Il serait très bénéfique pour l'humanité si tous les habitants de la terre parlaient la même langue. Conséquemment, bien que la langue irlandaise soit liée à de nombreux souvenirs qui enlacent le cœur des Irlandais, il demeure que l'utilité supérieure de la langue anglaise comme moyen de communication moderne est si grand que je ne peux que ressentir du soulagement en voyant l'abandon graduel de l'irlandais[7]. »
De tels propos ont de quoi choquer les patriotes québécois de tous les âges et c'est un fait que l'opinion de Daniel O'Connell sur la mort de la langue nationale de l'Irlande choque la génération montante de patriotes de son époque, qui le critique durement. En effet, les intellectuels de la Jeune-Irlande (Thomas Davis, Gavan Duffy, John Blake Dillon, John Mitchel, William Smith O'Brien, etc.), qui prennent le relais du Libérateur vers 1840, rêvent d'une Irlande libre, mais aussi d'une Irlande irlandaise. Ils sont révolutionnaires, romantiques, épousent le principe des nationalités et se dirigent tout droit vers une échec retentissant, qui coïncide précisément avec le Printemps des peuples, les révolutions de 1848. Avec la Grande famine qui sévit de 1845 à 1849, le peuple irlandais n'est pas en position de se jeter dans la révolution, à l'instar des peuples français, autrichien, allemand, hongrois, polonais, italien et roumain. Lorsque l'Irlande commence à se relever du cataclysme le plus effroyable de l'Europe du 19e siècle, toute sympathie pour l'Angleterre est définitivement morte chez le peuple survivant[8].
De 1860 à 1890, divers chefs politiques tentent d'améliorer le sort de l'Irlande par la voie parlementaire, tandis qu'à partir des États-Unis, les Fenians s'efforcent de faire naître une République démocratique irlandaise par la lutte armée. Aucune de ces voies n'aboutit, et au commencement de la décennie 1890-1899, la branche politique du mouvement nationaliste irlandais est dans un creux de vague qui sera propice à l'éclosion de mouvements dans le domaine culturel.
La renaissance celtique est un phénomène qui touche l'Irlande bien sûr, mais également d'autres régions de l'Europe comme les Highlands de l'Écosse, le Pays de Galles, la Cornouailles et la Bretagne. Dans toutes ces régions, l'art celtique, les contes, les légendes, la musique ancienne et même les sports antiques sont remis à la mode. En 1893, le celtisant Douglas Hyde fonde la Ligue gaélique (Conradh na Gaeilge en irlandais) avec l'aide de l'érudit Eoin MacNeill, du père Eugene O'Growney et d'autres savants. La ligue se voue à « la préservation de l'irlandais en tant que langue nationale, l'extension de son usage en tant que langue parlée, l'étude de la vieille littérature irlandaise et la culture des lettres irlandaises modernes[9]. » La jeunesse irlandaise s'emballe pour l'entreprise audacieuse et non-violente de la ligue, qui ouvre des écoles de gaélique, organise des festivals un peu partout au pays. Une contre-culture qui valorise tout ce que l'anglicisation a supprimé, a rendu honteux au fil des siècles, à commencer par le fait de parler irlandais, concurrence les valeurs transmises par la culture anglo-protestante[10].
Sur le plan intellectuel, on voit apparaître des œuvres littéraires modernes écrites en irlandais[11], tandis que dans la littérature irlandaise de langue anglaise dominent la mythologie celtique et les thèmes nationalistes[12]. La contestation de l'hégémonie politique se double enfin d'une contestation de l'hégémonie culturelle.
Régénération économique et luttes sociales
Toujours dans le creux de vague de l'agitation politique pour l'indépendance (1890-1899), la jeunesse irlandaise investit le domaine économique en stimulant la création de coopératives agricoles et fait la jonction avec les plus importants mouvements de luttes sociales de l'époque : le mouvement ouvrier et le mouvement féministe.
En 1894, Horace Plunkett fonde l'Irish Agricultural Organisation Society (I.A.O.S.), qui produit des études et fait de l'éducation populaire en vue d'amener les paysans irlandais à se prendre en main par la voie coopérative. Dix ans à peine après la création de l'I.A.O.S., l'Irlande compte 778 coopératives rurales qui regroupent quelque 85 000 membres et représentent une population de 400 000 personnes. En plus des coopératives laitières, qui sont dominantes, on compte un nombre important de banques rurales généralement organisées sur le modèle de Frédéric-Guillaume Raiffeisen, un de ceux qu'Alphonse Desjardins a étudié avant de fonder le mouvement des caisses populaires chez nous[13].
James Connolly et Jim Larkin sont deux noms associés au mouvement ouvrier et au socialisme en Irlande. Nés hors l'Irlande de parents émigrés, ils se mêlent à l'agitation ouvrière d'abord en Angleterre et en Écosse. Connolly arrive à Dublin en 1896 et fonde le Parti socialiste républicain irlandais (Irish Socialist Republican Party) tandis que Larkin débarque à Belfast, plus tard, en 1907. Connolly se distingue du fait qu'il voit le nationalisme et le socialisme comme deux aspects inséparables et complémentaires du combat pour la liberté de l'Irlande.
En 1900, l'actrice et militante féministe Maud Gonne fonde l'association des Filles d'Erin (Inghinidhe Na hÉireann) avec d'autres personnalités issues du milieu artistique et du mouvement suffragiste irlandais. L'association se consacre entre autre à l'éducation des filles en leur enseignant la langue, l'histoire, la musique et les danses de leur pays[14].
La répétition de l'Histoire
On voit que le mouvement nationaliste s'en prend à la haine de soi, caractérisée par le mépris et l'abandon du gaélique, et au désir d'intégration à la société anglo-protestante dominante, qui n'est pas sincère et n'est au fond qu'un moyen pour le colonisé d'échapper à la misère et à l'humiliation qui l'affligent. Au début du 20e siècle, grâce à l'effort de renaissance culturelle, une nouvelle génération grandit dans l'estime de soi et la fierté de son héritage culturelle. Les premiers succès des efforts de développement économique par le coopératisme aident à convaincre une bonne partie de la population que l'indépendance économique de l'Irlande est possible. Parallèlement, le mouvement nationaliste s'adapte aux discours des mouvements ouvrier et féministe et donne son appui à leurs principales revendications. Un nationalisme nouveau s'incarne dans une génération qui est animée d'une forte volonté d'être différent, d'être pleinement et définitivement à la fois irlandais et moderne.
Cette transformation du nationalisme irlandais, qui s'effectue au tournant du 20e siècle, ressemble à s'y méprendre à la montée du néonationalisme québécois à compter de 1950, à la réorientation de son mouvement durant les années 1960. Je suis tenté de dire qu'il est peut-être vrai que l'histoire se répète, mais pas nécessairement au même endroit... sur Terre!
Notes
1. ↑ Pierre Joannon, p. 382
2. ↑ Pierre Joannon, p. 381
3. ↑ Pierre Joannon, p. 265
4. ↑ L'enseignement de l'histoire dans les écoles publiques de l'époque n'est autre qu'un instrument de déracinement identitaire aux mains du colonisateur. Les manuels destinés aux écoles primaires du système d'éducation nationale de l'Irlande sont rédigés par des protestants Anglais ou Écossais. L'histoire destinée aux enfants irlandais fait abstraction de toute la période qui précède la conquête anglaise de leur pays.
5. ↑ Pierre Joannon, p. 263
6. ↑ Pierre Joannon, p. 265
7. ↑ Bruce Stewart, « Daniel O’Connell: Commentary & Quotations », RICORSO, 1990-2010
8. ↑ Pierre Joannon, p. 315
9. ↑ Pierre Joannon, p. 387
10. ↑ Pierre Joannon, p. 389
11. ↑ Le poète Pádraic Pearse est un précurseur de la littéraire moderne de langue irlandaise.
12. ↑ Le poète et dramaturge William Butler Yeats est un incontournable de l'époque.
13. ↑ Pierre Joannon, p. 418
14. ↑ Pierre Joannon, p. 425
Bibliographie
Pierre Joannon, Histoire de l'Irlande et des Irlandais, Éditions Perrin, 2009, 825 p.
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7 commentaires
Archives de Vigile Répondre
8 novembre 2010Les Québécois devraient prendre connaissance des thèses de deux dirigeants de l’insurrection de Pâques de 1916, Pádraig Pearse et James Connolly. Ces deux patriotes ont été fusillés par le gouvernement britannique.
Pádraig Pearse faisait la promotion de la culture irlandaise et travaillait pour préserver la langue irlandaise. Une de ses plus célèbres citations est d’actualité aujourd’hui au Québec : « Is tír gan teanga, Is tír gan anam », « Un pays sans langue est un pays sans âme ».
James Connolly était syndicaliste et nationaliste. Le mouvement souverainiste du Québec devrait s’inspirer de sa thèse principale : sans libération nationale, pas de justice sociale ; sans justice sociale, pas de libération nationale réelle.
Archives de Vigile Répondre
7 novembre 2010Ce que vous dites, Robert Chevalier de Beauchesne, est la vérité.
La Révolution tranquille est l'oeuvre des Canadiens Français. Une oeuvre concrète. Ils étaient passé du rêve à la réalité.
Après 1970, on nous fait retomber dans le rêve et démoli ce que le Canadien Français avait construit (toutes nos institutions).
Archives de Vigile Répondre
6 novembre 2010Il faut féliciter M. Gauthier-Pilote pour cette initiative visant à établir un parallèle entre nous et l’Irlande. Cela pourrait être inspirant. Cependant, il se trompe lourdement en voulant le faire avec le Québec moderne, puisque ce sont les seuls Canadiens-Français qui partagent avec les Irlandais une culture catholique indissociable de leur identité et aussi l’aliénante souffrance d’avoir été longtemps dominés par la Couronne britannique.
De fait, la «renaissance» irlandaise qu’il décrit correspond ici bien plus à la «renaissance» canadienne-française qu’à la Révolution tranquille. En effet, suite à l’échec du républicanisme pluraliste et bilingue des Patriotes, les Canadiens-Français refusant l’assimilation n’ont eu d’autre choix pour continuer à vivre que de renforcer, de démultiplier leurs institutions françaises et catholiques, que d’édifier plus résolument une société à leur image. C’est ainsi que, le plus souvent sous l’égide de leur Église, les Canadiens-Français étendront leurs domaines agricoles, développeront leurs villes ou en fonderont de nouvelles, se donneront des universités, collèges, hôpitaux, caisses et banques, corporations professionnelles, sociétés nationales ou savantes. Les Canadiens-Français réussiront même en 1867, tirant profit de circonstances favorables, à relever un État où ils sont à nouveau majoritaires et où leur langue est reconnue : ce Québec qui ouvrira une représentation officielle en France dès les années 1880. Ce n’est pas rien ce qui s’accomplit alors, en fait, c’est presque tout ce sur quoi on peut encore compter aujourd’hui, et en regard de notre impuissance actuelle, incapables que nous sommes devenus d’accoucher d’un simple hôpital, cela apparaît même inimaginable.
Je vous assure, ceux qui parlent d’un «long hiver» lorsqu’ils évoquent les Canadiens-Français ne sauraient mentir davantage. La renaissance canadienne-française est remarquable à tous égards, et elle n’aura pas vraiment de fin, du moins jusqu’à ce que le «cité-librisme» «canadian» ou le «néo-nationalisme» québécois commencent leur œuvre de sape précisément à partir des années 1950.
M. Gauthier-Pilote, relisez votre histoire, extirpez-vous de la propagande péquiste ou libérale, le «néo-nationalisme» n’a vraiment, mais vraiment rien à voir avec la renaissance irlandaise. Imaginez seulement ce que, transposé en Irlande, ce pseudo nationalisme, ce que la québécitude aurait donné : une telle imposture aurait amené les patriotes irlandais à renier leur histoire, leur culture et leur langue, à devenir de moins de moins irlandais afin d’accommoder les Anglo-protestants et leurs affidés, à proclamer ces derniers «minorité historique fondatrice» en dépit de leurs multiples exactions, à leur concéder des droits inaliénables avant même d’avoir combattu, à tergiverser sans fin sur les moyens à prendre pour se concilier l’opinion publique, pour éviter les confrontations, pour gagner une élection, un référendum…
Mais bon, les Irlandais ne sont tombés pas dans ce piège, ils se sont courageusement, douloureusement libérés de leur haine de soi, et de tous ceux qu’ils leur disaient de changer ou de s’intégrer parce qu’ils étaient trop ceci ou pas assez cela… Au prix de grands sacrifices, ils sont restés eux-mêmes et ils ont triomphé.
Il n’en tenait qu’à nous de faire de même.
Il n’en tiendrait qu’à nous, Canadiens-Français, de faire de même.
Erin Go Bragh! Surge Laurentia!
RCdB
Jean-Louis Pérez-Martel Répondre
6 novembre 2010Nationalisme, modernité et gratitude
Les citoyens responsables, ceux qui quotidiennement se préoccupent à rendre la nation canadienne-française plus unie et prospère, ceux qui ne manquent pas de manifester notre infinie gratitude à nos ancêtres pour tout ce qu’ils ont fait en nous léguant un Québec ancré dans la modernité et la démocratie, nous donnent encore plus raison aujourd’hui d’être fiers d’appartenir à un pays qui ne cesse de revendiquer sa raison d’être et sa souveraineté nationale.
JLP
Archives de Vigile Répondre
5 novembre 2010ERRATUM : Il s'agit bien de l'auteur du livre cité Pierre Joannon et non « Johanon »
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Archives de Vigile Répondre
5 novembre 2010Gébé Tremblay :
« Vous remarquerez, toutefois, que ce peuple ne s’est jamais identifié autrement qu’en tant qu’Irlandais !! »
Oui, et une autre caractéristique non négligeable des nationalistes irlandais réside aussi dans le fait qu'ils se sont très tôt identifiés au républicanisme. Donc, nulle ambiguïté quant à leur désir de rompre radicalement avec le régime impérialo-colonialiste britannique.
Pour ma part, depuis plus de trois ans, la découverte et l'étude soutenue de la lutte des républicains irlandais, indissociable de leur histoire nationale, fut déterminante dans mon approche de la lutte pour mon peuple.
En cela, les indépendantistes du Québec ont tout à gagner à s'intéresser au combat des patriotes de la verte Érin. D'ailleurs - dois-je le rappeler - les républicains des six comtés occupés se nomment eux-mêmes « The White Niggers of Europe ».
C'est tout dire.
Toute ma reconnaissance à Mathieu Gauthier-Pilote de nous rendre si vivant, par l'incontournable livre de Pierre Johanon, le combat d'émancipation de nos frères et sœurs d'Irlande et, ainsi, mettre en relief son étonnante ressemblance avec le nôtre.
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Archives de Vigile Répondre
5 novembre 2010Enfin quelqu'un qui voit clair !!
Je prie le Seigneur (souverain) qu'il fait partie de l'estabishment du PQ !!
Mais je rêve, biensûr. :-)
Une excelente chronologie du mouvement national indépendantiste du peuple Irlandais !
Vous remarquerez, toutefois, que ce peuple ne s'est jamais identifié autrement qu'en tant qu'Irlandais !!
C'est là notre chute ! De Canadiens, nous-nous sommes identifié à la province de l'anglais (Québécois)!
C'est la diaspora irlandaise des USA et Britannique qui a été une formidable force de persuasion pour faire plier ces empires pour la reconnaissance de l'Irlande ! Tandisqu'au Québec, notre reniement de notre diaspora aux USA et ailleurs dans le Monde nous a isolé !
Les Irlandais sont Irlandais même s'ils ne parlent qu'anglais , mais nous renions l'héritage de notre diaspora s'ils ne parlent pas français !
Pourtant, ils ne demandent que de le retrouver !!
Notre reniement, pour des raisons purement "politico-correct" de rejet de toutes notions d'héritage ethnique, nous prive de la force de notre diaspora. C'est le but du multiculturalisme canadian.
Nous avons tombé dans le piège, pas les Irlandais.