Série "Le Québec : l’Irlande américaine" (2)

Une haine héréditaire

Qu'est-ce que le mouvement orangiste au juste?

Chronique de Mathieu Gauthier-Pilote

Dans le premier article de cette série, j'ai parlé d'un « nouveau fanatisme protestant qui allait faire le malheur de l'Irlande pour les siècles à venir. » Ce fanatisme religieux auquel je faisais allusion s'est manifesté, en Irlande, de plusieurs façons et à travers plusieurs mouvements. Le plus tristement célèbre de tous ces mouvements est sans doute celui des Orangistes, celui-là même qui, une fois débarqué chez nous avec les troupes d'occupation britannique, a joué un rôle si grand sur le plan politique, donnant entre autres au Dominion of Canada, qu'il a grandement contribué à fonder en 1867, pas moins de quatre premiers ministres fédéraux[1] .
Qu'est-ce que le mouvement orangiste au juste?
Tout sauf un roi catholique
Remettons-nous d'abord dans le contexte historique qui précède la naissance du mouvement orangiste. La restauration monarchique de 1660 sous Charles II d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande ne dure qu'environ un quart de siècle, soit jusqu'à la mort de celui-ci en 1685[2] . Durant son règne, la politique religieuse qu'il conduit oscille entre tolérance et sectarisme, du fait qu'il cherche à se concilier les catholiques, à qui il doit d'être assis sur le trône, tandis que les parlements d'Angleterre et d'Irlande, qui soutiennent l'intérêt protestant de toutes les façons, se méfient de lui et le surveillent. Le ménagement envers la majorité catholique d'Irlande, le semblant de justice qu'on leur donne par la redistribution des terres, tout ça finit par exaspérer les éléments les plus fanatiques des divers cultes chrétiens réformés.
En 1672, le Parlement anglais somme le roi de rappeler le lord lieutenant de l'Irlande, John Berkely, car il est jugé pro-papiste[3] . Les sujets catholiques sont ensuite désarmés, exclus de la magistrature et des corporations tandis que les évêques, bannis, sont forcés de s'exiler à nouveau. En 1673, le Parlement anglais adopte un nouveau Test Act qui oblige tous les fonctionnaires, militaires ou civils, à prêter un serment d'allégeance qu'aucun catholique ne peut prendre sans se parjurer[4] .
Les persécutions semblaient terminées en 1675, mais trois ans plus tard à peine, la fureur anti-catholique se déchaîne à nouveau lors des « révélations » de Titus Oates, un ecclésiastique anglican qui se rend célèbre en annonçant qu'il a découvert un complot papiste visant à assassiner le roi protestant Charles II pour installer son frère Jacques, converti au catholicisme, sur le trône anglais. Avant que l'opinion publique ne se retourne contre lui, Oates eut le temps de lancer des accusations contre 81 personnes et d'en faire exécuter 15, dont le plus haut dignitaire de l'Église catholique, Oliver Plunkett, archevêque catholique d'Armagh, pendu le 1er avril 1681[5] .
Détail intéressant, c'est dans ce climat de violence et de paranoïa anti-catholique que naissent les partis politiques contemporains de l'Angleterre, les whigs et les tories, qui s'affrontent sur l'adoption d'un projet de loi, le Exclusion Bill, qui vise à interdire l'accession au trône anglais par un catholique. Les tories s'y opposent, les whigs y sont favorables. Les premiers sont le parti de la Cour du roi et sont en faveur d'une monarchie absolue, alors que les seconds sont le « parti du pays » (Country Party) et sont anti-absolutistes[6] .
En dépit de tous les efforts des whigs, Jacques, duc de York, deuxième fils de Charles Ier, accède au trône de l'Angleterre le 6 février 1685 après le décès de son frère Charles II. Dernier roi catholique d'Angleterre, Jacques II règne jusqu'à sa fuite en France en décembre 1688, peu après le débarquement des troupes armées de son neveu et beau-fils protestant, le stadtholder néerlandais Guillaume III, prince d'Orange, le 5 novembre 1688.
Le Parlement anglais considère la fuite de Jacques II comme une abdication de son trône et n'hésite pas à proclamer Marie, sa fille protestante, reine d'Angleterre et Guillaume III, roi d'Angleterre, à condition qu'ils signent le Bill of Rights, c'est-à-dire la soumission du pouvoir royal à la constitution anglaise. Si la société anglaise semble satisfaite du changement, un bon nombre de nobles d'Écosse et d'Irlande voient les choses autrement. Pour eux, la Glorieuse révolution des Anglais protestants est un coup d'État illégal et ils entendent résister. Partisans du retour de Jacques II sur le trône des Trois Royaumes (Angleterre, Écosse et Irlande), ils sont nommés Jacobites[7] .
Durant le court règne de Jacques II, les catholiques d'Irlande étaient revenus en force aux commandes du Royaume d'Irlande. Nommé à la tête des armées irlandaises avec le titre de comte Tyrconnell, Richard Talbot apporta toute son assistance à l'effort de Jacques II de reprendre son triple trône. Ce dernier débarque en Irlande le 12 mars 1689 avec une centaine d'officiers français envoyés par Louis XIV[8] . C'est au cours de la guerre entre Jacques II et Guillaume III que se produisent deux événements qui revêtiront plus tard un caractère mythique pour les orangistes.
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Le premier événement est la résistance de la ville de Derry, située dans le Nord de l'Irlande, au siège des armées de Jacques II. No surrender lancent les citadins de Derry le 18 avril 1689. N'ayant aucun équipement pour faire le siège de la ville, le commandement militaire de Jacques II choisit la stratégie de l'encerclement, c'est-à-dire le blocage de tout ravitaillement de la ville jusqu'à ce que la population se rende ou meure de faim. Ils seront 15 000 hommes, femmes et enfants à périr de faim avant que deux navires marchands, le Mountjoy et le Pheonix, percent à travers l'estacade de la rivière Foyle et atteignent Derry pour la ravitailler. Le 31 juillet, après 105 jours de siège, l'armée de Jacques II abandonne la partie et lève le camp. Le 31 juillet est un jour de fête depuis cette époque[9] .

Le deuxième événement est la victoire des troupes orangistes sur les troupes jacobites le 1er juillet 1690[10] le long de la rivière Boyne, près de la ville portuaire de Drogheda sur la côte est irlandaise. Dans la mythologie orangiste, cette bataille illustre la victoire du bien sur le mal, le triomphe du protestantisme radical sur l'obscurantisme catholique[11] . La Guerre des deux rois se termine avec la signature du Traité de Limerick le 3 octobre 1691, au lendemain de la victoire de l'armée orangiste au cours de la décisive Bataille d'Aughrim, le 12 juillet 1691.

La lumière au bout du tunnel?
Du Traité de Limerick à l'Acte d'Union de 1800, s'ouvre « le siècle d'or de la domination sans partage de l'Ascendancy coloniale protestante[12] ». Au commencement du 18e siècle, les catholiques, qui constituent 75 % de la population d'Irlande, ne détiennent que 3 % de ses terres. Le code des lois pénales en application en Irlande avait pour principal objet de déposséder le colonisé « de sa terre, de ses droits et de sa foi ».
Le philosophe Edmund Burke décrit ce moyen d'oppression, ce véritable arsenal de mesures discriminatoires, comme le « système le plus accompli jamais conçu par l'imagination perverse des hommes pour favoriser l'oppression, l'appauvrissement et l'avilissement d'un peuple, et oblitérer en lui la nature humaine. »
Ce système, par ailleurs, atteignait même les protestants non-conformistes (dissenters) comme les presbytériens, baptistes, huguenots, quakers, qui émigreront en masse, avec les catholiques, pour s'établir dans les colonies américaines où l'on promettait un plus grande degré de liberté religieuse. Heureusement pour la majorité du peuple irlandais, le siècle qui commençait, celui des Lumières, allait faire reculer l'intolérance religieuse dans tout l'Occident chrétien. Des protestants éclairés se mirent à dénoncer le système d'injustice civile et à défaut de changer les lois les plus ignobles de l'Irlande, on en vint à ne plus oser les appliquer dans toute leur rigueur. Deux événements politiques majeurs, découlant dans une certaine mesure de l'esprit philosophique du siècle, allaient bouleverser l'ordre établi et avoir pour conséquence la remise en question du système coloniale en Irlande : la Révolution américaine et la Révolution française.
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D'abord la Révolution américaine, qui a des incidences très fortes en Irlande, autant parmi les catholiques chez qui le nationalisme se réveille, que chez les Irlandais protestants de l'Ascendency, qui désirent gouverner l'Île verte eux-mêmes, sans l'interférence du gouvernement de Londres, mais sans rompre le lien avec la couronne et en continuant à dominer les catholiques[13]. Les colons se révoltent contre la métropole anglaise en produisant de nombreux parlementaires patriotes et réformistes qui veulent transformer le « Parlement fantôme » de Dublin en un véritable parlement autonome. Ces parlementaires whigs, Henry Flood, Henry Grattan et Edmund Burke, réclament « la liberté commerciale et l'indépendance législative »[14]. Le Parlement de Londres redonne son autonomie au Parlement de Dublin en janvier 1783, pendant les négociations de paix entre le Congrès américain et le gouvernement de Sa Majesté britannique.
La Révolution française a un écho immédiat en Irlande. Après la révolte des colons de l'Île, les colonisés se soulèvent et prennent les armes contre leurs maîtres anglais et anglo-irlandais avec l'aide de la France révolutionnaire. Les idéaux révolutionnaires de l'époque s'incrustent dans l'esprit et le coeur de la nation irlandaise et n'en ressortent jamais. Les événements se bousculent à partir de l'automne 1791, avec la fondation de la Société des Irlandais-Unis de Belfast par Theobald Wolfe Tone, avocat épiscopalien, « whig converti au jacobinisme », qui tentera d'unir les Irlandais de toutes les confessions religieuses pour la conquête d'une république irlandaise[15] . Le 1er février 1793, la République française déclare la guerre au roi d'Angleterre.
La peur de perdre son ascendant
Menacée de perdre son ascendant par l'agitation réformiste et révolutionnaire, l'élite coloniale protestante se radicalise. Une des manifestations de cette radicalisation est l'établissement, en 1795, du mouvement orangiste tel qu'il existe encore aujourd'hui. L'ordre d'Orange donne une structure et une hiérarchie au sectarisme violent des Peep of Day Boys, qui intimident et tabassent déjà les catholiques de l'Ulster depuis 1784[16] . Persécutés par le gouvernement anglais, les Irlandais-Unis abandonnent la stratégie des pétitions envoyées à Londres et cherchent une alliance militaire avec la France. Réfugié à Paris, Wolfe Tone plaide sa cause devant les ministres et obtient la préparation d'une expédition militaire pour chasser le gouvernement anglais de l'Irlande. Un débarquement de 15 000 troupes françaises devait avoir lieu en décembre 1795, mais une tempête disperse la majorité des 42 vaisseaux qui participent à l'expédition. Laissés à eux-mêmes, les Irlandais préparent l'insurrection avec leurs propres moyens et se soulèvent dans le désordre le 23 mai 1798. Les chefs de la « rébellion » avaient été arrêtés peu avant cette date. Les forces insurrectionnelles sont écrasées le 21 juin. La France monte une nouvelle expédition, qui débarque en août, mais elle arrive trop tard parmi un peuple épuisé et c'est à nouveau l'échec[17] .
La conséquence politique de l'échec de 1798 est la suppression complète du Parlement de Dublin par l'Acte d'Union de 1800.
Un fanatisme près de chez-vous
Parmi les colons que la politique coloniale britannique a débarqués chez nous en masse, il faut compter ceux originaires de l'Ulster protestante, arrivés à la fin du 18e et au début du 19e siècle, qui s'implantent durablement, bâtissent des institutions de toute sorte au Québec, en Ontario et dans les Maritimes et façonnent la personnalité politique du Canada anglophone. Parmi ces institutions, s'il y en a bien une qui s'est transplantée avec succès, c'est bien l'ordre loyal d'Orange, dont les loges ont poussé sans obstacle partout où se trouvait le terreau fertile d'une communauté loyaliste.

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Notes
1. ↑ Pierre-Luc Bégin, p. 163
2. ↑ Voir le premier article de cette série.
3. ↑ Le lord lieutenant est le nom donné au représentant de l'autorité royale en Irlande. Le poste se compare à celui d'un gouverneur provincial.
4. ↑ C'est ce même serment qui empêchera tous les Québécois catholiques d'accéder aux fonctions publiques dans leur propre pays de 1763 à 1774.
5. ↑ Pierre Joannon, p. 123-126
6. ↑ Le mot whig est un diminutif de whiggamores (charretiers), sobriquet péjoratif donné aux presbytériens de l'Écosse et des plantations d'Ulster. Le parti whig est fondé par Anthony Ashley Cooper, comte de Shaftesbury, protecteur du philosophe John Locke. Les tories étaient quant à eux les brigands sans foi ni loi qui parcouraient les campagnes irlandaises au lendemain de la première révolution anglaise.
7. ↑ Pierre Joannon, p. 131
8. ↑ Pierre Joannon, p. 131
9. ↑ Pierre Joannon, p. 134
10. ↑ La bataille a lieu le 1er juillet selon le calendrier julien. La
Grande-Bretagne passe au calendrier grégorien en 1752.
11. ↑ Pierre Joannon, p. 138
12. ↑ Pierre Joannon, p. 149
13. ↑ Certains protestants radicaux voudront l'égalité avec les catholiques et l'abolition de la monarchie et seront d'ailleurs les premiers chefs du mouvement républicain inspiré par les déclarations des droits de l'homme.
14. ↑ Pierre Joannon, p. 206
15. ↑ Pierre Joannon, p. 215
16. ↑ Les catholiques fondent également une société secrète, les Defenders, qui répond oeil pour oeil à la violence des colons.
17. ↑ Pierre Joannon, p. 220-222
Bibliographie
* Pierre Joannon, Histoire de l'Irlande et des Irlandais, Éditions Perrin, 2009, 825 p.
* Pierre-Luc Bégin, Loyalisme et fanatisme. Petite histoire du mouvement orangiste canadien, Éditions du Québécois, 2008, 200 p.


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5 commentaires

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    24 septembre 2010

    Voici quelques indications pour compléter votre article au sujet de l'origine du mot Orangiste, et donc de Guillaume d'Orange .
    Orange est l'ancienne ville romaine d'Arausio sur la voie Agrippa en Provence. Cette voie descendait de Lugdunum (Lyon) et rejoignait Arelate (Arles) où se rencontrait les deux autres voies romaines, l'Aurélienne venant d'Italie et la Domitienne rejoignant Narbonne et l'Espagne..
    Bien après la période romaine, au 12ème siècle, Tiburge II d'Orange, épouse Bertrand des Baux, simple marquis de Provence, puis comte d'Orange par son mariage avc Tiburge. En 1163 l'empereur Frédéric Barberousse va alors élever la ville au rang de principauté, Bertrand des Baux devient donc le premier Prince d'Orange.
    Par le hasard des mariages la principauté tombe entre les mains de la maison de Châlon, lorsque Marie des Baux épouse Jean de Châlon, puis passe à la maison de Nassau des Pays Bas, lorsqu'elle échoit à Guillaume de Nassau appelé Guillaume le Taciturne, quand il en hérite de son oncle René de Châlon, qui meurt sans héritier. Sous la condition, cependant, qu'il soit catholique ! Ce Guillaume de Nassau deviendra Stathouder des Pays Bas.
    Les descendants de cette maison de Nassau sont alors princes de Nassau et d'Orange, Maurice de Nassau, un de ces descendants apportera des transformations utiles à la ville d'Orange.
    Plus tard, la Paix de Ryswick qui mettra fin à la guerre de la ligue d'Augsbourg, va obliger le roi de France Louis XIV à reconnaître Guillaume de Nassau, prince d'Orange, comme roi d'Angleterre, après que ce dernier ait usurpé le trône d'Angleterre à son beau-père catholique Jacques II, mais de plus il doit lui rendre la principauté d'Orange qu'il avait prise en 1685.
    Cette principauté reviendra définitivement au royaume de France au traité d'Utrecht en 1713, les princes des Pays Bas obtiendront en compensation de garder leur titre de Prince d'Orange, et cela jusqu'à aujourd'hui .

  • Archives de Vigile Répondre

    16 septembre 2010

    John James Charest parle souvent avec fierté de ses racines irlandaises ce qui contraste de façon hypocrite avec son choix avoué d'inspirateur politique, c'est-à-dire, le politicien anglais William, dit le second Pitt. Ce francophobe notoire, ennemi juré de la Révolution française a supprimé sans pitié la révolte des Irlandais en 1798, il a ensuite promulgué la union de l'Irlande à la Grande-Bretagne en 1800 sans accorder aux Irlandais catholiques les mêmes droits qu'aux Britanniques et par conséquent il a entraîné les paysans irlandais dans un enfer de pauvreté, de famine et d'émigration. Dans le nord de l'Irlande les retombées politiques de cette union persistent encore.
    Évidemment l'esprit de liberté et de souveraineté incarné par Tone, Emmet, O'Connell, Parnell, Connolly, Pearse, Collins, De Valera et Sands ne l'inspire pas.
    John James Charest représente ce qu'on nomme en Irlande un « catholique du château » (le château de Dublin fut jadis le siège du pouvoir anglais en Irlande)ou un « britannique de l'ouest ». Au Québec, on utilise le terme « francophone de service ».
    Note : Oliver Plunkett a été canonisé en 1975.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 septembre 2010


    Je connais bien ces fanatiques pour avoir vécu 28ans avec eux et sous leur gouverne dans les Canadian Armed Forces. qui leur sert de caution et de menace contre nous.
    Sauf que les Orangistes se sont frappés à un mur avec la construction et l'ouverture du canal Érié dans New York.
    Ouvert en 1825, ce canal a été cause du déménagement des effectifs commerciaux de New York,qui abandonnèrent le lac Champlain pour se réorganiser à Buffalo, qui devint leur tête de pont sur les grands Lacs et fit la fortune et la puissance de New York. En même temps, Buffalo menaçait le Niagara britannique de ses visées expansionnistes vers les grands Lacs jusqu'au Mississipi.
    Dès juillet 1838, en pleine guerre contre le Québec, Durham et Colborne déménagèrent des effectifs militaires assez puissants pour contrer la menace américaine sur la rive est du Niagara et la rive sud du lac Érié.
    Tôt après, Durham et ses successeurs organisèrent un vaste mouvement migratoire des Loyalistes et Orangistes du Québec vers les basses terres des grands Lacs, devenus par la suite l'Ontario méridional, leur principal centre de gravité en Amérique du nord.
    Le pont Victoria, ouvert en 1860, est le principal témoin de cette vaste migration qui nous donna le Québec. Effectivement, nous avons acheté les propriétés, fermes, domaines et entreprises de nos ennemis pendant tout le siècle qui suivit.
    En 1960, la guerre était gagnée pour nous et Jean Lesage pourvait parler de l'État du Québec.
    Nous devons maintenant nous défaire de ce qui reste de leur présence dans le Québec: agences du gouvernement d'Ottawa et entreprises de Toronto et nous allons le faire puisque les conjectures ont joué en notre faveur.
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    16 septembre 2010

    M. Gauthier-Pilote,
    Cet article-ci est très intéressant et le sujet est peu connu des jeunes générations et aussi des immigrants.
    Dorénavant, j'acheminerai particulièrement à mes « jeunes » connaissances tout article écrit par vos congénères.
    Je crois que nous en avons le devoir.
    Avez-vous songé à distribuer vos articles dans les cégeps et les universités, et pourquoi pas au secondaire IV et V par exemple, afin qu'ils ne restent pas lettres mortes ?
    Il faut ratisser large et sortir de notre giron si nous voulons convaincre les sceptiques.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 septembre 2010

    Vous venez d'identifier nos véritables ennemis pour lesquels les fédéralistes Québecois travaillent souvent sans le savoir .
    Ces ennemis orangistes se servent en plus de certains catholiques comme en Irlande en nommant des anglos irlandais de service comme premier ministre
    La liste de ces premier ministre de service est longue surtout à Québec
    Et cette loge pro orangiste défile chaque année sur la Catherine Street à Montréal