La "souveraineté dans une impasse"?

Tribune libre 2012


Dans le sondage Léger de ce matin ( samedi ), ceci, dont Le Devoir ne fait
pas mention dans son article :
" Si le Parti Québécois faisait davantage la
promotion de la souveraineté du Québec, 25% des électeurs de Québec
solidaire et 18% des électeurs de la CAQ seraient davantage portés à voter
pour le Parti Québécois ".

À moins qu'une position souverainiste plus affirmée ne fasse fuir d'autres
électeurs ? Le même sondage dit que seulement 5% d'électeurs péquistes sont
contre la souveraineté, alors...
Par ailleurs, peut-on efficacement " faire la promotion de la souveraineté
" en ne s'engageant pas à la réaliser, tout en disant vouloir renforcer les
pouvoirs provinciaux du Québec ? Ceux qui me lisent régulièrement
connaissent ma réponse à cette question.
Bref, voici une donnée de sondage qui tend à corroborer directement ce qui
se dit depuis longtemps sur Vigile et ailleurs. À méditer, tout
particulièrement pour ceux qui pensent ou disent sans cesse que la "
souveraineté est dans une impasse " et que cette option plomberait le PQ,
ou qui veulent coaliser autour de ce parti sans d'abord se demander si un
engagement indépendantiste concret ne serait pas de mise.
Nic Payne
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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7 commentaires

  • Gilles Verrier Répondre

    31 janvier 2012

    Si je vous comprends bien, le PQ ferait l'impasse sur la souveraineté.
    GV

  • Nic Payne Répondre

    30 janvier 2012

    Monsieur Perry,
    Ne vous en faites pas, je ne m'adresse pas spécifiquement à la direction péquiste dans mes écrits sur Vigile, même si je ne renonce pas, en contribuant à la réflexion générale, à toucher aussi celle des élites du PQ.
    Quant à Option nationale, vous n'êtes manifestement pas au courant du fait que, comme je l'ai déja laissé savoir ici, j'ai participé directement à la réflexion de Jean-Martin Aussant entourant la réalisation de la plateforme dont vous parlez, particulièrement en ce qui a trait à la démarche indépendantiste.
    Je l'ai fait parceque, après discussion avec M.Aussant, j'ai constaté que nos visions des choses étaient semblables, même si, cela va de soi, nous ne sommes pas d'accord sur absolument tout. Nous nous entendons sur l'essentiel : La nécessité de mettre l'indépendance au menu, et d'une offre politique qui s'engage prioritairement à la réaliser. ( Ceci dit sans feindre d'ignorer les efforts du PI, qui, jusqu'ici du moins, est confiné pour diverses raisons à une plus grande confidentialité )
    Ce serait donc plutôt à moi de vous inviter si vous n'étiez pas déja adhérant à ON, mais je ne le fais pas car, ayant le privilège d'exposer très régulièrement mes commentaires et analyses dans une chronique sur Vigile, je tiens à ne pas me transformer en propagandiste partisan. Ce qui ne m'empêche pas, bien sûr, d'avoir mes opinions, et de dire, notamment, que je trouve la démarche d'ON fort importante.
    J'en profite pour vous dire que je vous lis toujours avec intérêt.
    Au plaisir,
    NP

  • Pablo Lugo Herrera Répondre

    29 janvier 2012

    Je ne le crois pas. C'est comme dire que Charest gagnera les prochaines élections s'il demande un moratoire sur l'industrie du gaz de schiste. Les gens sont désavoués de la politique traditionnelle!

  • Archives de Vigile Répondre

    29 janvier 2012

    M. Perry,

    Je suis d’accord avec votre commentaire. J’en rajouterais en affirmant que même si le PQ se mettrait soudainement à parler d’indépendance, se serait uniquement dans le but hypocrite d’éveiller ponctuellement la ferveur nationaliste d’une clientèle de base naïve, désespérée et qui est privée de l’information objective sur le programme d’ON. Cette manière de faire de la politique doit à tout prix continuer à être dénoncée. Le PQ a perdu toute crédibilité et est associé à l’échec. Or, il existe maintenant une alternative valable à ce Parti moribond.

  • Laurent Desbois Répondre

    29 janvier 2012

    Selon ce même sondage, 9% des électeurs seraient pour QS, donc 25% de ceux –ci représente à peine 2% de l’électorat. La CAQ aurait à 32% de l’électorat, donc 18% de ceux-ci représente 6% des électeurs ou trois fois plus que QS serait en jeu.
    Lors d’un référendum ce sont les enjeux fédéraliste-indépendantistes qui priment, mais lors d’une élection fédérale ou provinciale, je crois que c’est plutôt les débats gauche-droit. D’ailleurs lors de l’élection fédérale en mai, 40% des électeurs du NDP fédéraliste et centralisateur seraient des souverainistes.
    Le PQ se dit social-démocrate ou centre-gauche. Pour attirer le 2% de QS, il devra aller plus vers la gauche. Pour avoir un certain attrait pour le 6% dans la CAQ , le PQ devra s’approcher vers le centre. Puisqu’on discute ici d’optimisation électorale, laquelle de ces deux alternatives semble plus rentable?

  • Henri Marineau Répondre

    29 janvier 2012

    J'ai eu beau écouter tous les reportages et lire tous les articles qui ont émané du Congrès national du PQ au cours de cette dernière fin de semaine, jamais je n'ai entendu ou lu une seule fois le mot "indépendance"!
    Toutefois, l'arrivée possible de Muguette Paillé dans les rangs du PQ a fait la manchette...croyez-vous que c'est du sérieux, mesdames et messieurs les défenseurs de Pauline Marois?

  • Archives de Vigile Répondre

    29 janvier 2012

    Monsieur Payne,
    Je sais, pour vous lire de façon très régulière, jusqu'à quel point la réalisation de l'indépendance vous tiens à cœur, comme c'est le cas de la très grande majorité des auteurs qui sont sur Vigile et d'autant plus dans le lectorat.
    Vous comme d'autres qui avez de si fortes convictions indépendantistes perdez un temps précieux et une énergie folle à tenter de faire comprendre à la direction du PQ que l'idée de l'indépendance doit être accompagné d'un discours très fort et d'une action politique qui lui soit cohérente.
    Votre désarroi ici exprimé, comme tant d'autres de nos co-militants de la cause, ce désarroi qui est exprimé est en ces pages depuis quelques temps a pourtant une solution, et cette solution est immédiate.
    Tout comme Me Pierre Cloutier, j'en appel aux plus grands ténors de l'indépendance à joindre les rangs d'Option nationale. L'idée, le discours et l'action politique ne font qu'un: l'indépendance tout droit devant et dans l'immédiateté en cas de prise de pouvoir.
    Après la tournure des évènements de fin-de-semaine du 21 et 22 janvier dernier (lynchage de Gilles Duceppe), il m'est apparu très clair que le PQ n'accomplira jamais ce qu'il aurait dû accomplir depuis sa fondation. C'est pourquoi j'ai décidé d'annoncer, dans une lettre rendue publique le 26 janvier dernier, mon adhésion officielle à Option nationale.
    Ce faisant j'ai décidé dans mon fort intérieur de ne plus perdre aucune énergie et du temps à faire l'apologie de l'indépendance du Québec auprès des instances du PQ publiquement, car j'en ai conclut que c'est peine perdue en ce qui les concerne. Pour prouver que j'ai raison de croire une telle chose, aucun débat au Conseil national du PQ du week-end du 28 et 29 janvier n'a porté directement sur l'apologie de l'indépendance et de l'action politique qui devrait lui être subséquente. Rien, nichts, niente, Ничто, 无, שום דבר, sauf sur la question des référendums d'initiative populaire. A part ça, RIEN.
    A Option nationale, la plateforme du programme en devenir est tout de même assez claire; Jean-Martin Aussant est tout aussi claire; le discours indépendantiste est le cœur de la pensée et de l'action politique de notre formation.
    Si les plus grands ténors de la cause de l'indépendance nationale décidaient de joindre les rangs d'Option nationale, il me semble que ça enverrait un signal très fort à tous les indépendantistes du Québec, et que la réalisation de notre plus grande aspiration collective pourrait survenir beaucoup plus vite que les plus grands sceptiques seraient portés à le croire en ce moment.
    Pourquoi ne pas venir vous remplir d'espoir chez-nous?
    De Soulanges,
    Normand Perry.