Avec Pauline Marois, ce sera tout ou rien et elle a raison. Elle ne fait et ne fera aucun compromis délétère. C’est elle le futur Chef de l’État du Québec et c’est à prendre ou à laisser.
Si elle manifeste la moindre faiblesse, elle se fera exploiter par tous ceux et toutes celles qui n’attendent de Pauline Marois qu’une fournisseuse d’occasions à exploiter.
Non et non et non, elle ne se fera pas exploiter. Elle a des moyens mais n’appartient à personne et ne doit rien à personne pour autant. N’essayez pas de l’acheter. Elle n’est pas à vendre
comme Jean Charest et les libéraux qui vont au plus offrant.
Son seul et unique but : L’État du Québec mais elle ne peut rien faire, absolument rien faire avec une population hésitante et encore prête à se jeter dans la gueule du loup parce qu’il fait chaud et qu’on
Est bien lorsqu’on se fait dévorer parce qu’alors, on n’a plus aucune responsabilité.
Le Québec un État avec une seule capitale nationale plutôt qu’une province d’empire inféodée à un État post-impérial, unitaire et arbitraire.
L’indépendance du Québec, Pauline Marois va la réaliser mais pas comme un enfant qui veut tout tout de suite. Elle sait que la souveraineté, le statut d’État, passe en premier. L’indépendance, qui veut dire aptitude et
capacité de choisir ses dépendances et la source de leur satisfaction, ne peut venir avant la souveraineté. Comme préalable, il faut passer par l’État reconnu de jure comme de facto.
Les mangeurs à l’auge des maîtres actuels de séant ne savent pas ce qu’être libre, veut dire être libre d’affects et pleinement conscients et responsables de ses paroles et ses actes.
Pauline Marois sait ce qu’elle fait et quel cheminement complexe et dangereux nous devons entreprendre résolument pour atteindre la finalité de nos 400 ans d’efforts et d’investissements en Amérique du Nord.
Elle sait que nous ne devons rien à personne et surtout que nous avons beaucoup à perdre à rester inféodés comme des coloniaux aux engeances du pouvoir pour le pouvoir et de l’argent pour l’argent.
Il n’y a plus de compromis pour nous, qui devons CHOISIR MAINTENANT LE SEUL CHEMIN ET CHEMINEMENT QUI EST LE NÔTRE ET NOUS RÉALISERA DANS LA DIGNITÉ.
Pauline Marois sait que le chemin en avant de nous est un défi de taille, le plus gros défi de notre histoire et que seuls des hommes et des femmes déterminés et résolus iront jusqu’au bout.
Les amateurs de demi-vérités et de demi-mesures qui ne valent rien peuvent continuer à patauger comme ils et elles le veulent. La souveraineté et l’indépendance se feront sans eux.
Autre exigence très dure : Nous devrons pourvoir à notre propre défense. Nous devrons pourvoir à notre propre diplomatie, savoir se servir des arguments statutaires et des arguments principes qui font la
différence entre se faire reconnaître et faire rire de nous.
Depuis les manifestations de la détermination étudiante, personne ne rit plus de nous. ET maintenant est venu le temps des décisions les plus radicales et définitives que nous n’avons jamais prises.
Ce qui nous attend n’est pas un piquenique et que ceux et celles qui veulent prendre des détours commodes s’enlèvent du chemin.
Oui, nous devons risquer de tout perdre si nous voulons finir par tout gagner. Les demi-mesures ne valent rien. Fini le tataouinage et Pauline Marois le sait.
JRMS
Pauline Marois a encore raison
Tribune libre 2012
René Marcel Sauvé217 articles
J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en E...
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J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en Europe, en Afrique occidentale et au Moyen-Orient. Poursuivant études et carrière, il s’inscrivit au département d’histoire de l’Université de Londres et fit des études au Collège Métropolitain de Saint-Albans. Il fréquenta aussi l’Université de Vienne et le Geschwitzer Scholl Institut Für Politische Wissenschaft à Munich. Il est l'auteur de [{Géopolitique et avenir du Québec et Québec, carrefour des empires}->http://www.quebeclibre.net/spip.php?article248].
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13 commentaires
André Serra Répondre
12 juillet 2012Je m'associe pleinement à la position de Mr Sauvé. Mme Marois doit suivre une approche de géopoliticienne. C'est pourquoi elle peut donner l'impression de louvoyer, mais ce n'est qu'une apparence - laissons-lui faire son métier.
Il est clair qu'elle ne doit pas éventer sa stratégie, avant qu'il ne soit le temps de le faire avec efficacité.
Jusque là, cette stratégie doit rester opaque pour nos ennemis du Canada. Rassemblons-nous derrière elle, et restons attentifs.
Notre marche vers l'indépendance est chose difficile et délicate. Mettre les pieds dans les plats n'est pas une manière de faire de la politique. Certaines démarches extérieures au Québec doivent être conduites pour que l'acceptation de notre souveraineté soit le fait d'une large partie de la communauté internationale.
Cette action est une chose lente et secrète. Ne nous attendons pas à en entendre parler dans les médias.
N'agissons pas comme des amateurs...
Stéphane Sauvé Répondre
13 juin 2012Je vous invite à lire avec beaucoup d'attention le commentaire de Luc Bertrand à votre article, qui une fois de plus, vise juste dans son analyse.
Un gouvernement minoritaire libéral est de loin la meilleure des alternatives. Marois tombera par la suite ainsi que Charest et Legault.
Ce sera l'occasion pour le renouvellement de nos institutions.
Madame Marois n'est pas inspirée, c'est le moins que l'on puisse dire. Elle avance quelques centimètres sur des vagues de tsunamis, c'est pour dire !
Luc Bertrand Répondre
12 juin 2012À Jean-François-le-Québécois,
Un gouvernement minoritaire Charest ou Legault ne saurait résister quatre ans. D'ailleurs, c'est pendant sa seule année de gouvernement minoritaire (2007-2008) que Charest a été contraint à la prudence, au point qu'il passait même comme le défenseur du nationalisme québécois face aux politiques réactionnaires de Stephen Harper. Avec la révolte du peuple québécois qui couve depuis ce printemps (grâce aux chefs des associations étudiantes et au réveil des Québécois(e)s face au Plan Nord) et des fédéralistes qui ne se reconnaissent plus dans le Canada de Harper, la position de Charest ou de Legault deviendra rapidement intenable, particulièrement si le PQ réalisait enfin son erreur d'avoir donné carte blanche à Pauline Marois.
C'est précisément pour redonner un rapport de force à la base militante du PQ qu'il est préférable de voir un gouvernement minoritaire libéral ou caquiste plutôt que péquiste. Autrement, le PQ se tirera dans le pied en acceptant un nouveau mandat d'impuissance provinciale, de surcroît face à une forte opposition inspirée et financée par l'Oligarchie qui nous retient de force dans le Canada. Le travail de cette opposition sera grandement facilité par l'exploitation médiatique des contradictions et controverses de Pauline Marois, sans compter les faveurs qu'elle devra à ses supporteurs de la première heure. Comment espérez-vous la tenue d'un référendum gagnant dans de telles conditions? Pire: Comment ce gouvernement péquiste minoritaire saura-t-il briser le cynisme de la population envers l'indépendance du Québec comme solution à nos problèmes?
Monsieur Sauvé, la victoire du Parti québécois dans Argenteuil n'est certainement pas autant un vote de confiance envers Pauline Marois qu'un coup de semonce des électeurs face à l'attitude du gouvernement Charest. C'est essentiellement l'abstention des électeurs libéraux et la machine électorale du PQ qui expliquent les résultats. Si les Québécois(e)s croyaient tant en Pauline Marois pour succéder à Jean Charest, le taux de participation aurait été supérieur et personne n'aurait pris le risque de diviser le vote "souverainiste" en appuyant Québec solidaire!
Jean-François-le-Québécois Répondre
12 juin 2012@ Pierre Cloutier:
«Moi, personnellement, cela ne ferait pas du tout peur d’avoir un gouvernement minoritaire caquiste ou libéral, ce qui amènera à coup sûr le départ de Pauline Marois avec laquelle le peuple ne sent aucune affinité.»
Possiblement. Mais quatre années supplémentaires de régime Charest, même minoritaire, et le Québec sera devenu une sorte de république de bananes nordique, gardée de force à l'intérieur d'une vaste, vaste province d'un empire totalement déchu, soit le Canada aux tendances néo-british des Conservateurs.
De mon côté, cette possibilité me fait très, très peur.
Mieux vaut un gouvernement péquiste, si imprafait soit-il, qu'un autre mandat pour Charest.
La CAQ? Une pure création de Desmarais. Un simple leurre!
Archives de Vigile Répondre
10 juin 2012Réponse à M. Sauvé
Si Mme Marois faisait élire un gouvernement minoritaire péquiste, elle continuerait de louvoyer comme le fait habituellement et je ne suis pas sûr que des gens ne demanderaient pas sa tête à l'intérieur du parti.
Pierre Cloutier
Archives de Vigile Répondre
10 juin 2012Et si Madame Marois se faisait élire avec un gouvernement minoritaire pour commencer Me Cloutier?
JRMS
Archives de Vigile Répondre
10 juin 2012Décidément les braves se compte toujours à la cuillère
Un peu comme les braves des Thermopiles...
M. Sauvé votre acticle est plein de bon sens et de
sagesse et de vérité.
Et Merci à M. Gaston Dostie
Son message est on ne peut plus clair.
Et au lieu de se trouver milles excuses pour ne
rien faire
Nous devrions copier la lettre ou message
de Gaston et le faire lire à autant de monde qui sont
dans les rues actellement et qui se battent pour
la Liberté
J'ai le droit de penser ! c'est peut-êre la seule
chose que j'ai mais je me battrai pour conserver monç
droit de pensé
roch gosselin
Archives de Vigile Répondre
10 juin 2012Moi qui fais passer l'indépendance d'abord et avant tout, avant quelque parti que ce soit, je suis aussi d'accord à donner mon appui à madame Marois. Je la sens assez forte mais surtout assez fine stratège pour nous faire faire les quelques pas manquants vers notre indépendance nationale. Elle sait qu'elle ne peut y aller tout de go, que pour y arriver elle doit être habile tacticienne, donc elle use de stratégie. À mon humble avis, celle élaborée par le parti est la bonne même si elle fait trépigner la plupart des indépendantistes d'impatience. Je dois tout de même dire qu'Option Nationale de Jean-Martin Aussant est sans équivoque mon deuxième choix.
Jacques L. (Trois-Rivières)
Archives de Vigile Répondre
10 juin 2012Vous souvenez-vous monsieur en quelle année ou en quelle décennie madame Marois a émis un seul argument pour justifier le projet d'indépendance du Québec?
Archives de Vigile Répondre
10 juin 2012Merci Monsieur Sauvé,
Je pense exactement comme vous, ou, comme le répétait Miron, "Nous arrivons à ce qui commence". Quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse, Madame Marois est non seulement incontournable, mais est la seule ayant une envergure de chef d'état, tant par son expérience que son indépendance. Et elle ne sera pas seule comme une cible à abattre; notre combat est celui de tous et toutes.
Alors qu'on nous prédit un tas de calamités, nous devons avancer sans faille.
Tristement, ceux et celles qui nient cette force qu'incarne le Parti Québécois, tranquillement se désinvestissent, voire même affaiblissent leur combat.
Vigile est devenu leur havre de discorde! Et votre voix se perd dans une panique politique du sauve qui peut.
Le régime vient de réussir à discréditer Québec Solidaire dans toute les contrées où le tandem Charest-Legault, espère trouver des assises, même si dans Mercier, c'est surement le contraire... L'alliance est foutue. Ce que le PQ gagnerait dans la métropole, il le perdrait ailleurs. Il ne reste plus qu'à souhaiter et vouloir la réintégration de Jean-Marie Aussant pour marquer réellement la finitude de notre combat.
Gaëtan Dostie
Archives de Vigile Répondre
10 juin 2012Vous lui prêtez des vertus qu'elle n'a pas. Ce n'est pas de l'encensement, mais de l'idolâtrie qui frise l'obsession.
Pour réaliser tout ce que vous prévoyez dans votre boule de cristal [achetée probablement chez Canadian Tire (d)], elle devra d'abord se faire élire à la tête d'un gouvernement majoritaire, ce qui est loin d'être sûr.
Moi, personnellement, cela ne ferait pas du tout peur d'avoir un gouvernement minoritaire caquiste ou libéral, ce qui amènera à coup sûr le départ de Pauline Marois avec laquelle le peuple ne sent aucune affinité.
Ceux et celles qui voteront péquiste le feront par haine des libéraux et des caquistes d'abord, en se bouchant le nez parfois.
C'est pas avec cela qu'on construit un pays. Il faudra un leader beaucoup plus aimé et solide que cela. Je ne le vois pas encore. On verra.
Pierre Cloutier
Stéphane Sauvé Répondre
10 juin 2012Monsieur Sauvé,
J'espère de tout coeur que vous avez raison.
Dites-moi, vous partagez avec nous vos convictions basées sur vos intuitions, vos observations à distance des propos et décisions de Mme. Marois où à partir de liens privilégiés que vous avez avec elle ?
On m'a rapporté à plus d'une reprises, que Mme Marois était davantage guidée par la motivation de "jouir" du pouvoir que celle d'exercer son pouvoir pour en arriver à l'indépendance.
Regardez ceux qui l'ont précédé et ceux qui se disaient souveranistes:
Boisclerc, maintenant à la solde des cies Albertaines;
Bouchard, à la solde de l'industrie pétrolière et ses amis d'Outremont (monsieur Desmarais compris)
Bouchard, jadis chez les Conserviteurs, puis au Bloq et au PQ, maintenant chez ceux qui sont les plus offrants : Tiens, si vous voulez voir un Péquisse défendre le roi Pétaud: http://www.youtube.com/watch?v=-TCzu5bmNiI
et ce qu'en penses JF Lisée
http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/bouchard-khadir-et-la-cour-du-roi-petaud/9497/
Bachand (Raymond), ancien souverainiste qui a tourné sa veste de bord pour servir les oligarques : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/93787/raymond-bachand-tourne-le-dos-a-la-souverainete
Rousseau (Henri-Paul), maintenant dans la haute gomme de Power Corporation, jadis souverainiste...Lisez cet article du 30 mai 2002, si vous lisez entre les lignes et analysez ses décisions comme président à la Caisse de dépôt, vous verrez bien que Marois et les libéraux étaient de mêche pour avoir comme président, un servil employé au service des oligarques comme Desmarais: http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/2130/henri-paul-rousseau-sera-president-de-la-caisse-de-depot Une vraie honte ! Pour en finir: écoutez ici Amir dire les 4 vérités à Rousseau en commission parlementaire et Rousseau se défendre comme un Roi Pétaud Bouchard : http://www.youtube.com/watch?v=E4-cBFwQy3g
C'est sans compter les Brassard, Chevrette, Johnson, etc....qui ont prouvé leur allégeance aux puissances financières et aux fédérastres.....
Alors de grâce, évitez nous vos lancées émotionnelles pour Marois, elle présente toutes les couleurs d'une femme à la solde des gros bonnets du Québec...
Enfin, je suis d'accord avec Aussant, il est préférable d'avoir Charest minoritaire...on pourra le mettre à la porte, une fois Marois virée....à travers une coalition des sourverainistes contre les libéraux sans chef.
François Ricard Répondre
10 juin 2012De belles paroles. Mais ce sont toujours les actes qui valent.
Si Mme Marois est si convaincue de la nécessité de l'indépendance, pourquoi ne met-elle pas le cap direct sur cet objectif plutôt que sur la gouvernance souverainiste?
Pourquoi n'est-elle pas pas un pôle d'attraction pour tous les souverainistes? Elle semble bien plutôt être un épouvantail pour plusieurs.
Pourquoi, elle et sa garde rapprochée, ferment-ils l'oreille aux membres de la base du PQ?
Pourquoi Mme Marois ne fait-elle pas elle-même cette profession de foi? Serait-il possible qu'elle n'y croit pas?