Deux études de Statistique Canada menées en 2013 et en 2014 semblent démontrer que le dialogue engendré par la Charte des valeurs québécoises, initiée en 2013, a eu un effet apaisant sur la discrimination et les crimes haineux au Québec comparativement au reste du Canada où ce dialogue n'a pas eu lieu.
En plus de l'apaisement par le dialogue, la Charte des valeurs québécoises pourrait avoir renforcer l'identité québécoise rendant l'étranger ou le marginal moins menaçant à ses yeux tout en donnant à l'immigrant des balises claires et rassurantes auxquelles il peut adhérer pour se sentir pleinement accepté comme néo-canadien ou néo-québécois.
Dans le contexte pluriethnique du Canada, la fierté nationale et un fort sentiment d'appartenance à une société distincte serait-elle la solution pour l'intégration et la lutte à la xénophobie ?
L'étude de 2014 sur les crimes haineux
Après la «tornade» médiatique et le cirque politique engendrés par la Charte des valeurs québécoises, la ville de Montréal a démontré, et de très loin, un plus faible taux de crimes haineux par tranche de 100 000 habitants que 6 autres grandes villes canadiennes dont Vancouver et Ottawa.
L'étude de 2013 sur la discrimination
Cette étude confirme une tendance lourde et historique relative à l'intolérance des Québécois envers toutes les formes de discriminations basées sur le sexe, l'âge, la religion, l'ethnie ou les handicaps.
Une identité forte peut être rassembleuse
Notre identité québécoise actuelle est faite de nos ancêtres immigrants travaillants et courageux, de notre révolution tranquille, de notre culture humaniste, égalitaire, féministe et créative, de notre démocratie non-violente, de la neutralité religieuse de notre gouvernement, de la richesse de notre société pluriethnique et sexuellement tolérante. Par leur tolérance et leur support envers les marginaux de tous les horizons, les Québécois ont fait la démonstration qu'une identité forte n'est pas exclusive et qu'elle peut au contraire être rassembleuse autour d'un noyau de valeurs communes.
Notre identité est foncièrement pluriethnique et nous pouvons en être fiers. Après la fondation du Canada, les identités nationales étaient polarisées entre Canadiens-anglais, Canadiens-français et autochtones. Les nouveaux arrivants provenant d'autres pays se sont définis par leur double identité territoriale d'Italo-Canadiens, Irlandais-canadiens, Chinois-Canadiens, Vietnamiens-Canadiens, Haïtiens-Canadiens, etc. Avec le temps, leurs enfants et surtout leurs petits-enfants se sont identifiés de plus en plus à la culture de leur territoire de naissance pour finalement devenir 100% canadien. Dans le contexte pluriethnique canadien du XXIe siècle, il n'y a pas de eux et de nous, nous sommes Canadiens de multiples provenances qui partagent un noyau de culture commune.
L'identité religieuse comme obstacle à l'intégration
Les Juifs et les musulmans intégristes ont tout changé. Leur identité n'est pas définie en fonction du territoire et de la culture du pays, mais par leur religion et elle les suit où qu'ils aillent. Cette situation va à l'encontre de leur intégration à la société canadienne et favorise la formation de ghettos culturels qui entretiennent l'exclusion de leurs enfants. Dans un sondage récent, la majorité des musulmans du Canada se sont dits plus musulmans que Canadiens .
Dans un sondage pancanadien Environics en 2007, 6 ans avant la Charte des valeurs québécoises, 36% d’entre eux désiraient avoir une identité distincte (23%) et 13% partiellement distincte (donc distincte sans vraiment le dire). Dans l’esprit de 36% des musulmans du Canada..., il y a eux et il y a nous. Ce sentiment est encore plus fort chez 14% d'entre eux qui se considèrent comme des musulmans extrémistes (intégristes?), sans pour autant approuver la violence.
Briser les guettos culturels
Récemment, un canadien d'origine juive a intenté une poursuite contre le gouvernement québécois pour ne pas lui avoir apporté un enseignement auquel il avait droit comme citoyen canadien. Durant toute sa jeunesse, il n'a étudié que l'hébreux et la Tora. Rendu à l'âge adulte, il lui a fallu un courage exceptionnel pour s'extirper de l'endoctrinement de son ghetto sans rien connaître de notre société ou de nos langues. C'est le résultat de la politique multiculturaliste canadienne et québécoise qui a encouragé la création de ces ghettos plutôt que l'adhésion à notre culture commune définie par l'intégration de nos diverses communautés ethniques. Par son laisser-faire en matière d'éducation, le gouvernement du Québec en est entièrement responsable.
De même, le village de Peace Village en Ontario est 100% musulman et permet pratiquement à sa population de vivre et de grandir dans un environnement 100% musulman. Le gouvernement a une responsabilité envers l'éducation des enfants, leur intégration et leur employabilité rendus adultes. Il faut un encadrement légal offrant des chances égales à tous, en brisant les ghetto.
Une identité culturelle pluriethnique
L'intégration massive d'immigrants en provenance de toute la planète a à la fois ébranlé et enrichi notre culture et notre savoir. Le québécois d'aujourd'hui est citoyen du monde. Sa devise est «Vivre et laisser vivre» bien plus que «Je me souviens».
Soyons fiers à la fois de nos racines et de notre identité culturelle pluriethnique, elles ouvrent la voie au dialogue et à la paix sociale.
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3 commentaires
Yves Corbeil Répondre
16 février 2017Il y en a qui ont la très mais très maudite mauvaise habitude de dire, PARLES EN PAS ÇA VA PASSÉ.
Ça marche pas comme ça dans vraie vie Couillard et tous ceux qui ne veulent pas avoir ce débat qu'on remet toujours sans cesse.
C'est sûr que pour le couillon c'est délicat avec les votes perdus ou gagnés, son inaction devrait expliqué sa délicatesse et quelque fois son arrogance sur le dossier.
Sortez lui des belles fiches statistiques comme celle de Clinton Hillary jusqu'en 2018, on vous demande rien d'autres les statis ti chiens chiens.
Archives de Vigile Répondre
14 février 2017Cet article devrait être diffusé tant tous nos médias québécois.
Alain Rioux Répondre
14 février 2017Après la communauté linguistique, l'isonomie, l'égalité devant la loi, est la première mesure d'identification collective. Ensuite, vient le suffrage universel qui fractionne les ethnies, en autant de citoyens libres. Puis, s'ajoute la neutralité idéologique et religieuse des appareils d'État, laquelle opère sans discrimination parmi des citoyens égaux. Enfin, la justice sociale régularise la répartition des biens sociaux, afin de freiner l'exploitation de l'homme par l'homme. Que faut-il de plus pour obtenir une société harmonieuse?