Ce n'est pas parce qu'il s'est fait le défenseur des régions rurales du Québec que Maurice Duplessis n'a pas aussi marqué la métropole. L'historien Jonathan Livernois revient sur le legs que le politicien a laissé à Montréal.
On a souvent affirmé que Maurice Duplessis, à l’époque où il était premier ministre du Québec, ne s’occupait pas beaucoup de Montréal. Pour l’homme pieux et conservateur, né à Trois-Rivières, la métropole pouvait donner l’impression d’une ville de péchés et d’idées révolutionnaires.
En 1936, lors de sa première élection, c’est un peu la victoire des régions contre les grands centres
, rappelle Jonathan Livernois.
Or, Maurice Duplessis n’était pas totalement étranger à Montréal puisqu’il avait étudié au Collège Notre-Dame. Il était aussi un grand ami du frère André. Ce serait même lui qui aurait offert le tombeau dans lequel repose la dépouille du défunt saint, selon l’historien.
Jonathan Livernois mentionne aussi qu’en 1952, l’Union nationale, parti de Maurice Duplessis, avait conquis 5 des 15 circonscriptions montréalaises.
Le Jardin botanique demeure l’un des plus grands legs de Maurice Duplessis à Montréal. Il est l’œuvre du frère Marie-Victorin, mais c’est grâce au financement de Duplessis qu’il a pu voir le jour. Jonathan Livernois rapporte une rumeur voulant qu’au moment où Marie-Victorin rencontre le politicien pour demander une subvention, celui-ci est en état d’ivresse et décide d’octroyer un montant beaucoup plus important que ce qui lui est demandé.