Message à JC Pomerleau, Patrick Diotte, André Vincent et Andrée Ferretti

Guérir le PQ pour éviter qu’il nous tue

Le PQ ne travaille pas à l’essentiel, il l’évite toujours.

Tribune libre 2012

Il faut sauver les meubles, dites-vous, parce que sinon on n’aura plus rien. Rendez-vous compte qu’on ne fait que ça, sauver les meubles depuis 1995, et, que ça vous plaise ou non, les québécois sont dégoûtés de ce louvoiement des souverainistes, ils refusent à présent ce chantage. Les québécois n’ont pas eu peur de mettre dehors le BQ. Ils semblent décidés, tout indique qu’ils ne mettront pas une autre version de ce PQ au pouvoir.
Cependant, en tant que militant, ce n’est pas là une raison de baisser les bras. Nous ne devons pas suivre le courant, nous devons nous battre contre l’aplatissement de notre peuple en travaillant à réveiller nos concitoyens. Je pense que nous sommes d’accord. Alors comprenez que travailler à mettre le PQ actuel au pouvoir, à cause de l’impopularité de Pauline Marois, c’est travailler en vain. Pourquoi refusez-vous de travailler plutôt à changer le PQ, à temps pour les prochaines élections ? Pour porter notre parti au pouvoir, faisons en sorte de concilier nos vues et les vues des citoyens.
Le PQ actuel, malgré son discours, ne voit pas les urgences et les nécessités, son optique n’a pas changé depuis 1995, il est resté maladivement accroché aux sondages, il est devenu exclusivement électoraliste. Le PQ est très malade, il ne voit plus clair et il s’enfarge dans les fleurs du tapis.
Moi je ne dis pas qu’avec un Parizeau ou un Bourgault à la tête du PQ les québécois vont subitement tous voter pour l’indépendance, je ne dis pas ça. Mais si le PQ avait une direction authentique et non cosmétique, une direction déterminée et honnête dans ses actes p/r au discours, le conditionnement qui s’opère dans la société commencerait à s’estomper. Le PQ ne travaille pas à l’essentiel, il l’évite toujours.
Il ne s’agit pas de promettre un référendum, il s’agit de parler et agir avec son cœur patriotique, manifester un nationalisme senti, prouver ses convictions, montrer franchement où on veut aller, quelle société on veut. Surtout contrecarrer systématiquement la propagande canadian et l’endoctrinement de Power Corporation et ses valets.
M. Pomerleau,
Vous dites « plusieurs indépendantistes baignent carrément dans l’illusion qu’il suffit de convaincre une majorité de voter OUI, de compter les bouts de papier et si on a la majorité , on a un pays. » Je ne suis pas de ceux-là et je crois bien que la plupart des gens qui pensent ainsi sont ceux pour qui, dans une pensée binaire, souveraineté = PQ, donc il faut voter PQ. Mme Marois elle-même nous dit que, pour avoir la souveraineté, il faut un référendum comme les précédents. En fait, le problème que vous soulevez, selon moi, se retrouve surtout chez les gens qui ne veulent pas d’un changement à la direction du PQ.
Le PQ, depuis 1995, ne parle que de prendre le pouvoir. Quand Landry, poussé par les militants, a fini par accepter de réenligner le parti, il a jugé que son taux d’appui (76%) ne lui permettrait pas de passer au travers de l’épreuve de diriger, tout en tempérant constamment l’ardeur de ses militants. M. Landry, à l’époque, n’était pas encore déterminé à procéder à notre émancipation, il attendait les conditions gagnantes. Aujourd'hui, il semble avoir vu la lumière mais l’ensemble de la députation ne croit pas, manifestement, à l’ampleur du conditionnement qui achève de nous tuer comme peuple, ils sont encore dans ce monde imaginaire où les adversaires jouent un jeu sans tricher. Le PQ croit encore à un 3e référendum comme les 2 premiers, c’est-à-dire en tentant vraiment de le gagner seulement un mois avant l’échéance. A-t-on enfin fini de rire du monde ?
M. Pomerleau, vous dites et ne dites plus autre chose que cela : il faut bâtir le rapport de force. M. Pomerleau croyez-moi, nous avons bien compris. On en parlait sur Vigile en 1998, on est d’accord, il ne suffit pas d’un peu plus de 50 % de Oui à un référendum pour que naisse automatiquement le pays. Nous ne sommes pas idiots, M. Pomerleau, y a-t-il quelqu’un qui vous obstine là-dessus ?
Votre contribution à Vigile est précieuse, votre analyse est toujours appréciée, passez à l’étape suivante, svp. La plupart des intervenants sur Vigile semblent obsédés, peut-être avec raison, par les prochaines élections. Je pense que c’est important, il est temps de se dire les vraies affaires. M. Pomerleau, considérant qu’il faut travailler à bâtir le rapport de force, qu’avez-vous à dire du comportement de Mme Marois à cet égard ? Dites-vous que le PQ actuel est en mesure d’aider à construire ce rapport de force ? Faites-vous confiance aveuglément au Plan Marois même s’il s’agit d’une dénaturation du Plan Larose ? L’essentiel n’est plus là, le PQ ne se donne pas les moyens pour construire ce rapport de force, pour procéder à ce qu’il promet, c’est quasiment malhonnête.
Seriez-vous comme M. RM Sauvé qui transpose ses vues et désirs sur Mme Marois ? Non, vous avez dit que la direction du PQ est faible, vous avez laissé entendre que vous aviez des doutes quant à la détermination, voire la volonté nécessaire pour procéder. Je vous demande de nous dire aujourd’hui comment vous voyez les choses à cet égard.
Dites-vous plutôt, de manière plus nuancée, que le PQ est le seul parti qui, en théorie, devrait agir dans le sens de l’émergence d’un rapport de force ? Est-ce là votre argument ? Si ça ressemble à ça, je le répète, vous devez nous dire pourquoi nous devrions faire confiance à Mme Marois alors qu’elle nous démontre depuis toujours qu’elle est un imposteur. Dit à gros trait : elle n’est pas là pour nous sauver, elle est là pour nous contrôler, pour être le boss. Je voterais quand même pour elle si elle démontrait sa volonté et sa détermination à notre émancipation, mais tous ses actes vont dans le sens contraire.
Il faut guérir le PQ et pour cela, Mme Marois doit partir ainsi qu’un bon nombre de dinosaures qui paralysent le parti. Il est encore temps de procéder, de guérir avant les prochaines élections.
M. Patrick Diotte,
Ce que vous dites dans votre dernier texte, on l’entend à chaque élection. Cette fois-ci, quand même, c’est plus grave, c’est vrai. Mais les malheurs à venir que vous décrivez, ils sont déjà là. Qu’est-ce que vous croyez ? Même si le PQ de Mme Marois prenait le pouvoir, même s’il était majoritaire, croyez-vous que Mme Marois deviendrait subitement déterminée à travailler à notre émancipation, comme par magie ?
Tout le monde a vu agir Mme Marois depuis 20 ans, tout le monde comprend qu’avec Mme Marois au pouvoir, les choses vont continuer comme actuellement, comme depuis 1995, qu’à part le piaillement souverainiste de circonstance, la politique sera toujours aussi infecte. La population nous a clairement dit le 2 mai dernier qu’elle ne voulait plus de cela.
Vous dites que l’indépendance ne peut pas reculer une autre fois, que ce serait fatal. Comprenez ceci svp : le PQ ne forcera pas les choses, pas fondamentalement, pendant 2 mandats, c'est ce qu'il promet. L’histoire nous enseigne qu’au bout de 2 mandats, tous les partis sont usés, critiqués de toutes parts et les gens ne les suivent plus. Donc il y aurait encore un autre mandat du PLQ ou de la CAQ, peut-être deux. L’histoire nous enseigne aussi qu’une fois au pouvoir, il n’est plus possible de réformer un parti, le chef devient le roi pour 4 ou 5 ans. Soyez donc objectifs : porter le PQ actuel au pouvoir, c’est reporter de 20 ans le travail d’émancipation nécessaire. Imaginez l’état des lieux dans 20 ans. Ne sera-t-il pas trop tard ? Je crois que oui, le point de non retour sera atteint, le peuple sera trop assimilé pour comprendre enfin ce qui lui arrive. N’êtes-vous pas d’accord avec cela ?
Si le PQ ne prend pas le pouvoir prochainement, vous dites « Les péquistes seraient politiquement décimés, un grand nombre perdrait espoir, dans la population, une immense résignation s’installerait … et le mouvement indépendantiste risquerait de n’être plus tenu que par une poignée de plus radicaux qui deviendraient politiquement marginaux. » Imaginez ce que ce sera dans 20 ans.
Si j’avais la moindre impression que les choses sont différentes aujourd’hui avec le PQ, je serais optimiste, mais ce n’est pas le cas. Tout nous démontre que le scénario décrit précédemment se réaliserait si le PQ actuel prenait le pouvoir prochainement, sans changer fondamentalement.
Il faut sauver le PQ si c’est possible, oui, mais pas pour qu’il nous tue ensuite. Il faut guérir le PQ avant de lui donner les commandes pour les prochains 10 ans. Il est plus urgent de guérir le PQ que de prendre le pouvoir parce que, avec le PQ non élu, on a 4 ans pour le rebâtir et prendre le pouvoir. 4 ans, pas 20 ans.


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12 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    2 février 2012

    @ André Gignac.
    Cela vous surprendra peut-être, mais je suis bien d’accord avec vous. Je me dis simplement qu’au Pouvoir, le P.Q. serait si prudent à l’égard de ce mauvais instrument qu’est le référendum, qu’il prendrait beaucoup de temps avant de l’utiliser. Que le référendum soit au programme du P.Q. ne m’impressionne pas du tout. Si je peux me permettre : si le P.Q. était élu au gouvernement, la réalité (de l’électorat) serait plus forte que le programme du parti au pouvoir… Il faudrait que les indépendantistes acceptent l’idée qu’un gouvernement souverainiste puisse naviguer à vue. L’auteur du texte, M.Bouchard, n’accepte pas cette avenue parce qu’il n’a pas confiance au P.Q.Marois.
    Pour autant, il est encore temps que les indépendantistes ne renoncent pas au Pouvoir. Tout est encore possible.

  • Luc Archambault Répondre

    2 février 2012

    C'est l'IMPASSE !
    L'IMPASSE de la DIVISION !
    Le programme du PQ soi-disant « souverainiste » est INCAPABLE de faire l'UNION des forces citoyennes et politiques de ce peuple, c'est évident, indiscutable. Mais cela ne dérange pas trop la députation et la direction du PQ. Pourquoi ? Parce que la « gouvernance » soi-disant « souverainiste » n'est juste pas SOUVERAINISTE. Elle ne prévoit pas RENVERSER le Régime d'occupation dictatorial actuel qui foule aux pieds la SOUVERAINETÉ DÉMOCRATIQUE de ce peuple.
    Dans ce cas, nul besoin d'agir avec envergure et de structurer, rassembler, UNIR toutes les forces démocratiques citoyennes et politiques de ce peuple, suffit d'obtenir assez de voix pour former un gouvernement minoritaire. Ce qu'espère encore la direction et la députation en exercice et candidate du PQ. Elle table sur le ralliement de suffisamment de souverainistes qui ne veulent pas voir les canadianisateurs former un autre gouvernement collabo qui tolère la NÉGATION de la SOUVERAINETÉ DÉMOCRATIQUE de ce peuple.
    Tant que ce calcul, reposant sur une conviction profonde de pouvoir l'emporter dans ces conditions, malgré la division actuelle, la députation et la direction du PQ n'a aucune raison de revoir ses plans. Elle pense que les radicaux ne pourront pas avoir suffisamment d'influence... Pourtant, ce fut le cas le 2 mai...
    Les intervenant,es qui défendent l'idée qu'il faut se contenter de moins, pour mieux qu'un gouvernement présidé par des autruches, se trouvent à valider le statu quo péquiste, à savoir, la NÉGATION de la PUISSANCE DÉMOCRATIQUE de ce peuple par un gouvernement du PQ qui prévoit TOLÉRER l'intolérable NÉGATION des PLEINS POUVOIRS DÉMOCRATIQUES du peuple souverain du Québec, ce qui est la CLAIRE NÉGATION de la primauté de sa SOUVERAINETÉ DÉMOCRATIQUE de ce peuple. Comment soutenir valablement qu'on est souverainiste en ce cas... C'est insoutenable ! Absurde de le soutenir ! Inconséquent de le prétendre ! IRRESPONSABLE !
    Ce n'est pas rien prévoir GOUVERNER le PEUPLE, en TOLÉRANT que sans recours, sans faire ce qu'il faut pour CESSER, la NÉGATION de la SOUVERAINETÉ DÉMOCRATIQUE du peuple DÉMOCRATIQUE ! Quand on prévoit mettre de l'avant la SOUVERAINETÉ de l'État DÉMOCRATIQUE du peuple, on est mal équipé si on TOLÈRE que soit NIÉE la SOUVERAINETÉ DÉMOCRATIQUE du PEUPLE qui SEULE est en mesure de la VALIDER.
    Tellement mal équipé !
    Il y a là une claire contradiction qui n'échappe pas au peuple. Ce pourquoi le PQ n'est pas pris au sérieux, ni par le peuple, ni par les souverainistes. De plus en plus et cela n'ira pas en décroissant...
    Mais la députation en exercice et la direction du PQ pense que cette contradiction ne suffira pas à priver le PQ du pouvoir, du maigre et tronqué pouvoir qui est dévolu à l'État du Québec, une composante de l'État ILLÉGITIME du Québec/Canada subordonnée à la Constitution ILLÉGITIME du Canada JAMAIS soumise à référendum.
    Ce n'est pas rien notamment pour un parti qui se prétend SOUVERAINISTE que de prévoir tolérer la NÉGATION de la SOUVERAINETÉ DÉMOCRATIQUE du PEUPLE. C'est ADMETTRE clairement qu'une DICTATURE INCAPABLE d'obtenir le OUI du peuple peut s'imposer sans recours CONTRE le peuple, CONTRE sa VOLONTÉ LIBRE,SANS avoir à obtenir ce OUI.
    Refuser les dés pipés ! Sortir de la partie les délinquants
    C'est se lancer sur la glace pour jouer une partie à laquelle les deux équipes n'obéissent pas à la même règle. C'est SUICIDAIRE !
    Il faut cesser de jouer à un tel jeu. TOUTES les équipes doivent obéir à la même règle. TOUS les États DOIVENT obtenir le OUI du peuple. Les États qui n'obéissent pas à cette règle ne peuvent pas jouer, ils sont exclus de la partie. FACILE à dire, si on ne prévoit pas APPELER ce peuple à USER de ses PLEINS POUVOIRS DÉMOCRATIQUES.
    Le PEUPLE peut ÉLIMINER les équipes qui REFUSENT d'obéir à la même règle. C'est LUI, la seule légitime Autorité démocratique suprême sur SON sol et sous-sol national du Québec.
    Mais la députation en exercice de ce peuple, celle du PQ, de QS, de l'ON, des indépendant,es, omet de dire à ce peuple que c'est LUI la seule Autorité démocratique suprême sur SON territoire national du Québec. Elle préfère plutôt lui dire qu'il est IMPUISSANT, INCAPABLE, tant et aussi longtemps qu'il ne fondera pas l'État souverain. Ce qui est un clair NON-SENS DÉMOCRATIQUE. C'est d'abord PARCE QUE Le PEUPLE dispose des pleins pouvoirs démocratiques qui sont les siens qu'il peut fonder un État souverain, PARCE QU'il EST déjà, le Souverain, par définition démocratique, du seul fait de le dire. S’il ne l’est pas, s’il ne DISPOSE pas déjà des pleins pouvoirs démocratiques, il ne peut pas rendre EFFECIVE la SOUVERAINETÉ de l’État du peuple.
    Or, dans l’État ILLÉGITIME actuel, la SOUVERAINETÉ du PEUPLE n’est pas effective ! Il FAUT la rendre EFFECTIVE, surtout si l’État à venir devant remplacer la dictature ne peut advenir.
    Mais la députation en exercice et candidate REFUSE de dire, de proclamer ILLÉGITIME la légalité de l’État ILLÉGITIME du Québec/Canada. Elle préfère croire et dire que le PEUPLE est FAIBLE, INCAPABLE, IMPUISSANT. Ce qui bien sûr participe à la canadianisation du Québec, au DÉNI démocratique canadianisateur. Parce qu’il est question de VALIDER indirectement la prétention canadianisatrice qui ne met pas de l’avant autre chose que ce déni démocratique qui postule que ce peuple n'a pas la PUISSANCE nécessaire pour s'extirper des griffes d'un État ILLÉGITIME qui est pourtant lui, INCAPABLE d'obtenir le clair OUI de la DÉMOCRATIE électorale et référendaire québécoise.
    Même Jean-Martin Aussant croit que ce peuple ne DISPOSE pas des PLEINS POUVOIRS DÉMOCRATIQUES capables d'INVALIDER l'État ILLÉGITIME du Québec/Canada. Il propose plutôt que d'appeler ce peuple à INVALIDER TOUT État qui n'a pas obtenu le clair OUI des Québécois,es, que l’ON forme un gouvernement qui fera son LIT, pour quoi d'autre que SE COUCHER puisqu'il ne prévoit pas d'abord USER des PLEINS POUVOIRS DÉMOCRATIQUES de ce PEUPLE SOUVERAIN.
    Cf : Le choix politique de la PUISSANCE créatrice du PEUPLE
    Il prévoit seulement faire son LIT, rapatrier nos Lois, SAUF la LOI première et constitutive de l'État du peuple, rapatrier nos impôts et taxes, SANS PRÉVOIR appeler ce peuple à INVALIDER l'État qui s'est ARROGÉ le pouvoir arbitraire de lever impôts et taxes SANS avoir obtenu le clair OUI du peuple. Ce qui encore se trouve à valider la NÉGATION de l'Autorité démocratique suprême du PEUPLE qu'il prétend vouloir LIBÉRER !
    Comment peut-on prétendre libérer un PEUPLE quand on se contente de faire son LIT, SANS prévoir l'appeler à se poser dans l'État, en tant que SEULE autorité démocratique suprême de LA CHAMBRE ou est déposé le LIT qu’on prétend faire ? C'est encore un NON SENS qui se trouve à livrer son futur gouvernement à la merci d'un État ABUSEUR, SANS s'assurer de détenir ce qui permet de le disqualifier aux yeux du monde libre.
    Dans ce contexte où le peuple est face à une claire TRAHISON des clercs, que faire !?
    Le dire !
    Prendre PAROLE CITOYENNE pour LE DIRE !
    La députation du peuple n'aime pas trop être qualifiée de faussaire, de traître, de collabo. Pourtant, celle que nous avons l'est. Elle l'est doublement quand elle prétend LIBÉRER ce peuple alors qu'elle tolère sciemment que soit foulée aux pieds la SOUVERAINETÉ DÉMOCRATIQUE de ce peuple. Ce que NOTRE députation soi-disant SOUVERAINISTE fait depuis 40 ans. En 1995, elle avait encore l'excuse de combler le déficit démocratique par la fondation de l'État souverain. Comme elle est INCAPABLE de le fonder, elle refuse encore d'appeler ce peuple à INVALIDER l'État ILLÉGITIME du Québec/Canada que la minorité canadianisatrice est INCAPABLE de faire VALIDER par le peuple, et préfère encore former des GOUVERNEMENTS COLLABOS de l'État qui s'impose SANS avoir obtenu le OUI du peuple.
    Quand il sera de notoriété publique que la députation soi-disant souverainiste ne l'est juste pas ; quand il sera clair pour toutes et tous que le comportement de cette députation, ses politiques, son programme, sont typiques de ce que produise les faussaires, les traîtres, la députation se gouvernement en conséquence.
    S'attaquer aux personnes n'est pas la bonne stratégie ; ni personnaliser la question en s'attaquant à nos chef,fes ; ni faire du chantage en appuyant un autre parti qui pareillement prévoit NIER la primauté effective de la SOUVERAINETÉ DÉMOCRATIQUE de ce peuple.
    Il faut plutôt s'attaquer à l'idée fausse qui prétend fallacieusement, vicieusement, abusivement, frauduleusement que ce peuple est IMPUISSANT et INCAPABLE. C'est juste FAUX !
    CQFD
    Nous SOMMES un PEUPLE ! Nous sommes Le PEUPLE SOUVERAIN du Québec !
    Ce peuple vit depuis 253 ans sous la botte d'un État à la DÉMOCRATIE TRONQUÉE de la base au sommet. Qu'est-ce d'autre qu'une claire DICTATURE d'OCCUPATION de notre territoire national du Québec qu'un État soi-disant démocratique qui est INCAPABLE d'obtenir le clair OUI de la DÉMOCRATIQUE électorale et référendaire québécoise pour ses Actes constituants qui prétendent s'appliquer à bons droits sur le territoire national d'un peuple qui n'a jamais dit OUI ! Une dictature n'a pas besoin d'être brutale pour l'être.
    Ce PEUPLE SOUVERAIN dispose des PLEINS POUVOIRS DÉMOCRATIQUES aptes et capables d'INVALIDER tout État qui n'a pas obtenu le clair OUI de ce peuple, suffit de l'appeler à se prononcer par référendum pour faire s'effondrer à la face du monde libre l'État ILLÉGITIME du Québec/Canada qui n'a jamais été soumis à référendum, qui n'a DONC PAS le clair OUI de ce peuple.
    Celles et ceux qui craignent que ce peuple dise OUI, librement, honnêtement, démocratiquement, à l'État actuel ILLÉGITIME du Québec/Canada où TRÔNE non pas LE PEUPLE, mais une Couronne canado/britannique qui n'est pas celle de ce peuple que nous sommes ; qui dispose d'un pouvoir impérial de désaveux sur les LOIS de l'Assemblée nationale du peuple SOUVERAIN du Québec ; qui s'est auto-attribué UNILATÉRALEMENT un pouvoir fédéral de ne pas respecter les LOIS votées par l'Assemblée nationale du peuple souverain du Québec, bafouant la Loi 101, les lois référendaires, la volonté du Québec de transiger avec le monde, de siéger au nom du peuple du Québec dans les instances internationales qui le concernent ; qui impose et taxe les Québécois,es à sa guise, en dépensant NOTRE argent à sa guise, SANS l'aval de ce peuple ; si ce peuple dit OUI à un tel État de déni démocratique, c'est donc qu'il est idiot, tout simplement idiot, à quoi servirait de vouloir libérer un peuple idiot.
    Ce peuple n'est pas IDIOT. Craindre qu'il le soit est antinomique au fait de prétendre vouloir le LIBÉRER !
    C'est soit l'un, soit l'autre. Si on prétend vouloir le LIBÉRER, c'est qu'il n'est pas IDIOT, c'est qu'on est convaincu qu'il est au contraire brillant, intelligent, futé. Il l'est, il n'aurait sinon pas survécu aux colossales pressions assimilatrices, à son statut de « nègre blanc d'Amérique », à tout ce qui dans son Histoire depuis 253 ans a été tramé, instrumentalisé, imposé, pour le tenir en tutelle économique, politique, identitaire et culturelle par une minorité abusive, impériale et dictatoriale au clair mépris de sa SOUVERAINETÉ de PEUPLE. Puisque nous sommes là, aujourd'hui, à échanger dans un forum Internet en français, c'est parce que ce peuple est plus intelligent que la fine fleur de l'Empire le plus puissant de toute l'Histoire de l'Humanité qui a prédit son inexorable assimilation, si démuni qu'il fût, soi-disant.
    Il n'était pas démuni au point de ne pas savoir faire avec le peu de moyens qu'il avait. Il n'est pas davantage aujourd'hui démuni au point de valider un État qui NIE jusqu'à son existence propre dans les Actes constituants d'un État qu'il validerait !? Vraiment !?
    Se refuser à l'appeler à TRANCHER, entre DÉMOCRATIE et DICTATURE ne fait que NIER la primauté de sa SOUVERAINETÉ DÉMOCRATIQUE ; que NIER son intelligence ; que TRAHIR sa VOLONTÉ LIBRE !
    Prévoir encore former un GOUVERNEMENT COLLABO de la dictature d'occupation canadianisatrice actuelle est un acte de haute trahison démocratique. Ce que prévoient faire TOUS les partis actuellement en place au Québec.
    Le jour où ce peuple répudiera de telles élites politiques IRRESPONSABLES, il pourra espérer USER de ses PLEINS POUVOIRS DÉMOCRATIQUES.
    Cela commence par les répudier soi, NOUS, l'élite citoyenne DÉMOCRATIQUE. Cela commence par un ou deux député,es qui osera, et oseront ROMPRE avec les faussaires, les menteurs, les arrivistes, les traitres pour dire CQFD, ensuite, tout peut aller très vite.
    Ce peuple est prêt ! Il est fin prêt à USER de SES PLEINS POUVOIRS DÉMOCRATIQUES de peuple souverain. Il a répudié le 2 mai la politique de l'évitement démocratique. Il a fait s'écrouler les colonnes du temple soi-disant souverainiste. D'ici les prochaines élections, tout est possible. La députation en exercice et candidate peut changer de politique. Cela peut commencer à 'Option nationale, qui CESSE de prévoir former un GOUVERNEMENT COLLABO. Qui sait !? J'y compte bien. Ce qui pourrait inciter une partie de la députation en exercice et candidate au Bloc, au PQ, à QS à emboîter le pas, à moins que cela ne vienne des indépendant,es, ou du Bloc.
    L'AGA et l'exécutif du Bloc de Charlesbourg Haute St-Charles a adopté la Résolution de Québec [pdf] le 29 nov. 2011 dernier qui ne dit pas autre chose que CQFD...
    D'autres pourraient emboîter le pas... RIEN n'est perdu !
    Il faut magnifier la PUISSANCE DÉMOCRATIQUE de ce PEUPLE, contre les INCAPABLES IRRESPONSABLES qui disent le contraire, qui pensent le contraire sans le dire, qui agissent comme si ce peuple était IMPUISSANT et INCAPABLE pour MASQUER leur PROPRE IMPUISSANCE traitre, sournoise.
    Une chose est sûre, SANS UNION des forces DÉMOCRATIQUES de ce PEUPLE, RIEN ne pourra être engagé avec envergure. La politique endossée par la députation et la direction du PQ est INCAPABLE de la faire cette UNION, par delà la concurrence électorale partisane sur la gouvernance de l’État. C'est donc que cette politique doit être changée pour que soit AJOUTÉ au programme de gouvernance un Programme COMMUN d’État DÉMOCRATIQUE digne de ce nom… DÉMOCRATIQUE
    Pour une Programme COMMUN d'État DÉMOCRATIQUE sous VRAIE et MULTIPARTITE COALITION NATIONALE - Démocratie et Souveraineté du Québec CAPABLE de mettre fin à 253 ans de GOUVERNANCE COLLABO et de BATTRE dans l'UNION des forces démocratiques de ce peuple la FAUSSE Coalition SIROIS/Legault.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2012

    @ Monsieur Haché
    Je me demande pourquoi vous tenez tant au référendum qui est une formule perdante au Québec (1980, 1995, ça vous rappelle quelque chose?). Il n'y a qu'une formule pour jouer gagnant; c'est une déclaration d'indépendance du Québec en prenant le pouvoir point à la ligne. Nous ne devons rien à Ottawa surtout après nous être faits sortir du Canada par Trudeau en 1982. Merde! Il faut cesser de faire rire de nous, ne trouvez-vous pas?
    André Gignac 2/2/12

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2012

    Monsieur Bouchard
    Si les Québécois tenaient tant à ce que le PQ s'enligne sur l'indépendance, ils mettraient de la pression sur ce parti en descendant dans la rue devant les bureaux du PQ à Montréal. Supposons une foule de 10 000 à 15 000 personnes par un beau samedi après-midi; ça dénoterait, de leur part, qu'ils sont sérieux de leur avenir collectif et ça forcerait les bonzes du PQ à changer de plan de match mais je doute que ça se passe ainsi. Depuis 2003 que Charest travaille contre nos intérêts collectifs et les Québécois ne bougent pas; c'est le confort et l'indifférence total!
    Nous, Québécois, n'avons aucun sens national et patriotique; c'est malheureux à dire mais c'est ça! Charest nous connaît et il va continuer à nous "bulldozer" dans la merde avec la complicité des fédéralistes du West Island et du Canada anglais.
    Peut-être que le peuple a flairé comme moi que nous avons été trahis par notre classe politique et qu'il n'y a plus rien à attendre du PQ à merde. Un autre 4 ans avec Charest et le Québec, c'est terminus! Pensons-y bien! Une solution rapide s'impose, il n'y a pas de doute, mais il faut mettre de la pression sur nos gouvernants et ça presse.
    André Gignac 2/2/12

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2012

    Monsieur Bouchard,
    J'ai beaucoup apprécié la lecture de votre texte, d'une analyse assez rigoureuse, quoique légèrement teinté, on le sent très bien, d'un peu de nostalgie. Émotion inévitable lorsqu'un parti politique ayant eu (et j'emploie à escient ici le passé composé dans ma formulation) une grande vocation: faire du Québec un pays indépendant. Et comme beaucoup d'autres de nos compatriotes, on se réveille en plein cauchemar en voyant cette machine électoraliste ayant pervertie cette vocation profonde au profit d'un pouvoir illusoire qui ne changera strictement rien au cours des choses dans l'histoire du Québec, pourquoi? Parce qu'il est coupé de sa racine, désâmé, une forme sans substance comme aurait dit Aristote. Le PQ n’est plus guérissable, il est virtuellement mort.
    Je me suis surpris de me voir animé d'une toute petite flamme d'espoir de voir ce parti se ressaisir récemment, surtout avec un changement de direction et de leadership imminent.
    Même s'il est vrai que le PQ a une machine électorale bien huilé, et qu'il pourrait encore avoir un potentiel "mécanique" de faire aboutir de le projet d'indépendance du Québec à son terme, il est claire, et c'est là même le sens de votre analyse, partagée par tant d'autres indépendantistes, que la volonté réelle de nous y conduire n'y est plus.
    Je me permet donc de réitérer une invitation que j'ai formulé il y a quelques jours ici-même sur Vigile, invitation que d'autres reprennent, il faut désormais suivre et s'investir à l'intérieur de la seule formation politique qui démontre sans le moindre doute que l'objectif de l'indépendance du Québec est au cœur de sa pensée, de son discours et de son action: Option nationale. Ça prendra le temps que ça prendra, mais tant que cet objectif sera très clairement affirmé, discouru et mise en action politique, c'est là où tous les indépendantistes du Québec doivent dorénavant concentrer tout leur militantisme.
    De Soulanges,
    Normand Perry.

  • Marcel Haché Répondre

    2 février 2012

    Le « rapport de force » à construire est nécessaire au plan intérieur et extérieur. Cela se construit dans le temps, dans la durée même d’un gouvernement. Mais la tenue rapide d’un référendum, suivant une élection, s’il était perdu, détruirait toute chance au gouvernement québécois de se constituer un rapport de force qui lui serait favorable au plan extérieur, c’est-à-dire vis-à-vis Ottawa et la communauté internationale. Parce qu’il aurait perdu le référendum (une perte au plan extérieur), il perdrait la légitimité (intérieure) qui lui était venue avec l’élection. Un référendum perdu, ce n’est pas seulement une dérive appréhendée, nous devrions le remarquer depuis 1995… c’est essentiellement une perte du Pouvoir. Nous savons cela maintenant.
    Le P.Q. n’a pas perdu le Pouvoir en 2003, il l’avait déjà perdu en 1995. Accuser rétroactivement les gouvernements Bouchard et Landry d’un manque de vigueur indépendantiste ne rime à rien—vraiment rien--leurs gouvernements respectifs étant à la merci de l’institution fédérale, qui avait eu peur (et chaud) en 1995, mais qui avait gagné ou volé le référendum-- au goût de chacun là-dessus, cela n’a aucune importance-- ce qui lui avait permis ensuite et, surtout, en ex-clu-si-vi-té, de dicter l’agenda.
    C’est en gardant le référendum dans sa manche (longtemps au besoin) qu’un gouvernement québécois montrerait son sérieux, contrairement à ce qui a été fait en 1980 et 1995. Et même dans la manche, le référendum n’est pas une très bonne idée. Mais cela peut être une menace efficace à l’encontre de l’institution fédérale sur une longue période, une épée de Damoclès, ce qui relève de la stratégie fermée, contrairement à la stratégie ouverte des gouvernements Lévesque et Parizeau que personne n’a jamais craint à Ottawa. Les indépendantistes paient maintenant de leur isolement à l’intérieur de l’électorat la mollesse intellectuelle des souverainistes d’antan.
    Le P.Q. est dans l’opposition, les indépendantistes les plus durs itou, ce parti ne fait pas une lutte politique dans l’absolu. Un parti politique, c’est une machine à gagner le pouvoir que lui consentirait l’électorat, rien d’autre. Même si le P.Q. voulait faire une lutte indépendantiste de tous les instants, il ne serait plus suivi par l’électorat. Et s’il insistait, il fournirait lui-même des armes à ses ennemis, déjà au pouvoir qu'ils sont les libéraux et les cocos, qui eux-mêmes n’en demandent pas tant. Cessons de nous imaginer que les indépendantistes les plus durs sont craints et qu’ils représentent une force numérique importante. Le réalisme le plus élémentaire incite à penser que l’électorat accordera à O.N. le même accueil que celui réservé au P.I.
    C’est comme au Super Bowl : le contrôle du ballon vaut parfois mieux que les longs jeux les plus étincelants… Les Giants par six.

  • Patrick Diotte Répondre

    1 février 2012

    M.Bouchard, « ce que je dis dans mon dernier texte » ? Je dis plus d'une chose et je parle d'un contexte incomparable avec celui de « chaque élection ». Le PQ n'a jamais autant eu besoin de tous les appuis. Il y a un combat à mener, vous pouvez le mener isolé avec M.Aussant et seulement une poignée d'indépendantistes (qui ont de nouveau à dire aux Québécois que eux ils sont vraiment indépendantistes, mais pas le PQ), une stratégie individuelle, sans avoir testé les appuies d'abord, qui, comme on le voit, sont loin de se manifester. Croyez-vous que tout le monde à part ON est aveuglé et ne voit pas la lumière ? Même Parizeau n'a jamais appuyé ON.. on attend.. plusieurs autres attendent, ou se demandent ce que cela signifie... C'est la stratégie du désespoir en suspend, voilà ce qui se passe actuellement. La théorie d'un autre parti à bâtir, c'est la théorie du désespoir. Il y a des gens qui se figent, mais là je crois que bien des gens tendent des mains et bien d'autres ont intérêts à ne pas cracher dessus. Il est en train de se créer un consensus et nous devons espérer qu'il se matérialise. L'indépendance, Marois ne peut en parler plus, ce n'est pas la meilleure oratrice, mais le message passe. Avec ce message la population comprend très bien qu'un vent nationaliste se lève.. Personne ne peut créer autant d'ampleur dans la vaste population que la cheffe du PQ.. depuis quelques temps, elle livre la marchandise.
    Je sais le regard que vous portez, vous voyez presque uniquement ceux qui trouvent Marois VRAIMENT insignifiantes.. (il y a un peu une recherche d'un sauveur dans ça, voire d'un stéréotype) Ils sont quelques uns, on peut le dire, mais l'opinion est très diversifiée :D C'est surprenant comme chacun à son propre opinion sur Mme Marois, pas juste ceux qui parlent beaucoup. Marois peut aller chercher des appuis dans la population qu'on ne se serait jamais douté qu'on pouvait avoir. Pour bien des Québécois, elle incarne le progressisme, avec raison, et elle inspire confiance (ça même les sondages le suggèrent) Quand il y a une opposition marquée, c'est comme un cri qui fait paniquer la meute de loups, et Marois s'y est fait drôlement mordre. C'est un être humain... elle est déstabilisé et nerveuse, loin d'être à son meilleur.. Mais l'image n'a pas autant d'importance que le suggèrent certains (romantiques) Il n'existe pas de sauveur et il n'y en aura pas d'autre.. la question nationale, c'est maintenant qu'on doit la régler, immédiatement, arrêtez d'attendre le messie, c'était René Lévesque et il n'y en aura pas d'autre, c'est du phantasme de croire que oui. Il faut terminer le travail de René Lévesque. Se laisser convaincre de tenter de recréer ça du début, avec une nouvelle stratégie, un nouveau parti, c'est un pacte de suicide collectif. On a le vieux jeep du PQ, on le pousse avec de la boue jusqu'aux genoux, on doit le sortir de là et le remettre sur la route, il y roule bien mieux, et c'est avec ce vieux tacot qu'on peut réaliser l'indépendance. Ou véritablement la remettre aux calendes grecs. Vous ne me ferez pas rêver à une réadaptation du mouvement indépendantiste des années 60 et 70, ce serait nier l'essentiel et vouloir matérialiser ses conflits, sa paranoïa. Le combat est pour aller chercher quelques dizaines de milliers de voix de plus, Pas recommencer du début.. Comment ? En arrêtant d'abord d'être divisé, en changeant un attitude destructive dont ne peuvent plus se passer certains indépendantistes. Cette attitude violente et divisive empêche tout le monde de se prononcer.. ça fait fuir les artistes, tout le monde, tout est figé, toutes les ardeurs s’éteignent.. on est plongé dans l'obscurité... on est repoussant, tout simplement, c'est ça que le mouvement indépendantiste inspire à la population en ce moment, dans cette division et cette hargne des uns envers les autres indépendantistes. La panique s'est installée. Maintenant il faut obtenir un consensus général, plus il s'étendra, plus il fera boule de neige, vous pensez que les petits énervés que nous sommes permettent d'élargir ce consensus ? À quoi rêvez-vous, sérieusement ? Arrêtez vos romances et vos superstitions, c'est un combat logique qui est à mener, vos émotions ne sont qu'une loterie et on ne doit pas miser l'avenir de notre nation sur des coups de dés.
    Sinon, ce qui est le plus dommage avec ON, c'est que sa seule possibilité d'exister est l'anéantissement du PQ... Il agit à titre de maladie pour le PQ dans le sens où il ne fait pas que prévoir la catastrophe, il intervient pour la provoquer.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 février 2012

    @ l'engagé
    Si je vous suis bien, c'est avec le PQ au pouvoir que la poursuite de la déstructuration de la nation québécoise s'est amplifiée. Serait-ce que certaines des politiques radicales du PQ, à l'encontre de la nation, n'auraient pu être conduites sans une farouche opposition par un gouvernement ouvertement fédéraliste ? Vos exemples sont bons, mais je suis sûr que vous n'avez pas épuisé la liste...
    L'étude attentive de certaines passes d'armes du PQ au pouvoir nous en apprend beaucoup sur la fidélité de ce parti à la nation qui l'a fait naître. La gouvernance fédéraliste qu'il a toujours passé en douce est-elle accidentelle ? Personnellement, j'en doute. Serait-ce pourquoi aujourd'hui Pauline Marois cherche à nous convaincre, non sans une certaine cocasserie, des bienfaits de la gouvernance souverainiste. Puisqu'on en est là, disons que la gouvernance péquiste n'a pas que servi les intérêts nationaux du Québec...
    Il y a beaucoup de préjugés favorables au PQ dans la mouvance souverainiste molle. M. Rancourt est de ceux qui sont gagnés d'avance par les lieux communs du nationalisme ambiant mais qui refusent de dresser le bilan des gouvernances péquistes successives dans une perspective indépendantiste...
    M. Pomerleau est certes un intellectuel articulé. Contrairement à d'autres, que l'auteur interpelle dans cette tribune, il expose bien ses idées. En tout cas il en a, lui. Il a réussi la tâche ingrate d'élever les slogans électoralistes de Pauline Marois au niveau d'une doctrine politique de l'indépendance. Heureusement, après coup, il exprime des doutes légitimes quant à la détermination de cette dernière à mettre en pratique la doctrine qu'il lui a construite. M. Pomerleau dit par ailleurs de grandes vérités sur l'état et sur son rôle cardinal dans les changements politiques. Son insistance sur l'obligation de constituer un rapport de forces favorable est aussi d'utilité pédagogique mais cette notion gagnerait à être plus largement explicitée. Bref, Monsieur Pomerleau a le mérite de la rigueur dans son développement. Malheureusement les a priori de son raisonnement ne sont pas prouvées...et peu s'en faut.
    GV

  • L'engagé Répondre

    1 février 2012

    Réplique à Monsieur Rancourt :
    Je critique le passage suivant : « Si je vous suis bien, donnons nous le temps de "guérir le PQ" et, pendant ce temps, laissons les oligarques fédéralistes et affairistes au pouvoir pour qu’ils puissent poursuivre leur oeuvre d’affaiblissement de notre nation, jusqu’au point où le Québec ne pourra plus devenir un pays parce qu’il n’en aura plus les moyens »
    C'est Bouchard, dans son obsession néolibérale, qui est allé se mettre à genoux devant les agences de notation. Il n'a pas voulu touché à notre modèle fiscal et c'est sous le parapluie de son pouvoir que Caillé a détruit la politique énergétique progressive que nous avions pourtant adoptée. Sans ses premières actions de démembrements, la saga du Suroît n'aurait pas été possible et la perte de revenu à Bécancourt (centrale thermique que l'on paie à ne rien produire) non plus.
    C'est sous Bouchard que le PQ a crucifié Michaud et c'est toujours sous ce gouvernement que la réforme de l'éducation a été amorcée. Pourquoi avoir assujetti l'Histoire à l'approche par compétence? À cause de cela, les jeunes n'ont que peu de connaissances en histoire nationale, mais ils sont moins indépendantistes que leurs prédécesseur. Enfin, c'est sous Legault que les universités sont devenues des universités Inc. et c'est toujours à cause de lui si le redoublement a été aboli.
    Ces désastres servent les oligarques fédéralistes... C'est sous le PQ que voulant aider Quebecor, on a aidé l'achat de Videotron, achat qui a affaibli le pouvoir des journalistes, les seuls véritablement indépendants pouvant toucher de larges publics. Depuis le lock-out (permis grâce aux plateformes intégrées que permet Videotron) , l'indépendance a perdu ses alliées médiatiques objectifs...
    Le PQ est désormais victime d'un chantage et l'émergence de Quebecor comme géant l'a tourné vers le Canada, ce qui l'a «fédéralisé». Quebecor jouant désormais comme Gesca dans la dévalorisation de l'indépendance.

  • Michel Laurence Répondre

    1 février 2012

    Monsieur Pierre Bouchard, vous frappez dans le mille et je suis heureux que vous vous adressiez à Messieurs René Marcel Sauvé et Jean-Claude Pomerleau. Parmi les défenseurs du PQ et de Mme Marois, ce sont les deux seuls qui appuient leurs dires et leur vison des choses sur un discours géopolitique et sur une analyse froide de la situation d’où la clarté de leur propos.
    Les autres font dans le sectarisme, l’émotion et les attaques personnelles.
    Mais, car il y a un mais, quoique le discours de Messieurs Pomerleau et Sauvé soit clair et leurs analyses limpides, ce sont LEUR discours et LEURS analyses. Ce ne sont pas ceux de Mme Marois ni du PQ.
    Ils lui mettent beaucoup de mots dans la bouche et d’intentions dans la tête.
    Rien, rien de ce que disent ou font Mme Marois et le PQ depuis des années ne peut nous laisser croire qu’ils partagent les mots et intentions de Messieurs Pomerleau et Sauvé.
    Encore une fois, comme l’Église catholique l’a fait longtemps, on nous demande de faire « acte de foi ».
    À l’évidence, le PQ n’a plus rien à offrir aux indépendantistes.
    Il ne s’agit pas pour autant, comme le dit Monsieur Rancourt, de laisser la place à nos ennemis qu’on pense au PLQ ou à la CAQ. Mais il s’agit de mobiliser les forces vives au sein du seul parti politique qui propose une démarche menant à l’indépendance, Option nationale.
    Il faut en devenir membre, participer à ses travaux, en faire la promotion afin que le PQ comprenne rapidement qu’il n’a plus le choix; ou il s’amende et Option nationale a déjà dit qu’il se saborderait si le PQ prend clairement, pratiquement et définitivement parti pour l’indépendance, ou il ne change rien et lors des prochaines élections, il vivra son « 2 mai ».

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    1 février 2012

    M Pierre Bouchard,
    J'apprécie votre effort pour cadrer la réflexion avec pertinence.
    Comme vous m’interpelez personnellement avec plusieurs questions précises,et que cela nécessite des réponses élaborées, j'entends vous répondre dans un texte à part.
    L'occasion pour moi de revenir sur des textes déjà publiés et qui contiennent des réponses à plusieurs de vos questions.
    En attendant, je seconde la conclusion du premier commentaire : Nous n'avons pas le luxe d'attendre 4 ans pour reprendre le contrôle de notre État des mains des puissants réseaux d'argent qui le plombent présentement. Et qui vont continuer de la faire si la CAQ remplace le PLQ au pouvoir. Il urge de comprendre que l'État est le SEUL vecteur du projet souverainiste.
    Oui, il y a urgence de tirer au clair la situation et votre texte y participe avec sérieux. Il est temps que le bruit ambiant s'estompe si on veut s'entendre penser.
    JCPomerleau

  • Yves Rancourt Répondre

    1 février 2012

    Monsieur Bouchard,
    Si je vous suis bien, donnons nous le temps de "guérir le PQ" et, pendant ce temps, laissons les oligarques fédéralistes et affairistes au pouvoir pour qu'ils puissent poursuivre leur oeuvre d'affaiblissement de notre nation, jusqu'au point où le Québec ne pourra plus devenir un pays parce qu'il n'en aura plus les moyens? Monsieur Bouchard, prenez quelques minutes de votre temps et dressez le bilan des 8 dernières années de ce gouvernement sous l'angle de l'évolution de notre situation nationale. C'est à faire frémir tellement on a perdu du terrain: recul de la langue, immigration massive, endettement accéléré, cession de nos ressources à rabais, et quoi encore. Partout on a reculé. Encore 4 ans de ce régime et c'en est fini de notre projet de pays, si ce n'est pas déjà fait.
    Alors, si vous croyez que l'on peut laisser agir ce gouvernement ou un semblable pour un autre terme de 4-5 ans, pour punir le PQ ou le "guérir", eh bien je ne suis absolument pas d'accord et ce n'est pas parce que je suis un péquiste ou un maroitiste( je suis ni l'un ni l'autre!), c'est simplement parce mon gros bon sens me dit qu'il faut de toute urgence reprendre le contrôle de notre État national et c'est le PQ qui est le mieux placé pour le faire.
    Personnellement, je ne suis pas assez suicidaire pour laisser le terrain libre à l'ennemi, simplement parce que je veux punir un parti politique ou le "guérir".
    Salutations.