Le prince al-Walid ben Tatal devient, avec sa holding, le deuxième actionnaire du réseau social Twitter. Cette nouvelle intervient deux jours après la confirmation de Jack Dorsey au poste de PDG de l'entreprise.
Le milliardaire saoudien al-Walid ben Talal et son groupe Kingdom Holding Compagny (KHC) ont annoncé mercredi 7 octobre avoir augmenté leur participation dans Twitter pour en devenir le deuxième actionnaire. Cette nouvelle intervient deux jours après la confirmation de Jack Dorsey en tant que PDG du groupe, ce qui met fin à des mois d'intérim après la démission de l'ancien titulaire du poste, Dick Costolo. Le réseau social connaît des difficultés à recruter sur sa plateforme.
Durant les six dernières semaines, le nombre des actions possédée par KHC est passé à 34.948.975, ce qui représente plus de 5% du capital de Twitter, précise un communiqué du prince et de son groupe. «Cet investissement conjoint fait du prince Al-Walid et de la KHC le deuxième actionnaire de Twitter», poursuit-il. Evan Williams, co-créateur de Twitter, est toujours le plus gros actionnaire de la société avec plus de 6.81% des actions. Jack Dorsey en possède lui 3.23%.
L'action Twitter a clôturé mardi à 27,62 dollars à la Bourse de New York, ce qui valorise à plus de 965 millions de dollars la participation du prince et de son groupe. Ces derniers avaient pris des parts dans Twitter en 2011, deux ans avant son introduction boursière. Le portefeuille du KHC est diversifié et comprend notamment des participations dans EuroDisney, la chaîne hôtelière Four Seasons et Citibank.
Le prince Al-Walid Bin Talal lorgne également sur d'autres firmes de la Silicon Valley. En mars dernier, il avait rencontré le co-créateur de Snapchat afin de discuter de «potentielles co-opérations économiques [...] dans le domaine technologique». A l'époque, le prince venait tout juste de vendre la plupart de ses actions dans News Corp pour une somme approchant les 125 millions de livres sterling (170 millions d'euros). Les discussions avec Snapchat n'avaient finalement pas abouties. Aucune des parties n'avait alors désiré commenter cette décision.
Les réseaux sociaux sont très populaires en Arabie saoudite où les médias traditionnels sont contrôlés étroitement par les autorités. Reporters sans Frontières estime que le pays est un «ennemi d'Internet».