Campagne électorale fédérale

La voie est libre pour Mark Carney

Tribune libre

Ceux et celles qui hésitaient encore et qui attendaient de constater la performance de Mark Carney dans les deux débats des chefs avant de faire leur choix entre le chef du PLC et un autre aspirant premier ministre du Canada peuvent être désormais rassurés, la voie vers un gouvernement majoritaire libéral est d’ores et déjà à portée de main.

Dès lors que Mark Carney a remporté la course à la direction du PLC, les écueils des derniers mois de gouvernance laissés par le gouvernement Trudeau se sont progressivement dissipés pour laisser place au vent de changement suscité par l’arrivée à la tête du PLC d’un homme dont le profil, notamment ses passages en temps que gouverneur des Banques d’Angleterre et du Canada, est venu créer la confiance au sein des électeurs encore hésitants.

De surcroît, le climat d’instabilité économique suscité par la guerre des tarifs du président américain, Donald Trump, a contribué grandement au glissement de bon nombre de partisans du Bloc et du NPD vers le PLC. Comme résultat? Le parti de Mark Carney domine avantageusement les sondages depuis le début de le campagne à l’égard des intentions de vote des Canadiens, y compris des Québécois.

De son côté, le chef du PCC, Pierre Poilievre, a vu son avance considérable du début de la campagne fondre comme neige au soleil, et a échoué dans ses tentatives de remonter la pente et ce, malgré des performances somme toute acceptables lors des débats des chefs. À cet effet, au moment d’écrire cet article, bien que les résultats des sondages réalisés après la tenue des débats ne soient pas encore connus, je ne crois pas que l’aiguille ait significativement bougé à l’égard de l’avance du PLC.

De toute évidence, les Canadiens ont perçu en Mark Carney l’homme de la situation pour affronter la menace Trump. Aux yeux d’une forte majorité de l’électorat canadien, le premier ministre a toutes les compétences pour répondre avec force au climat d’incertitude créé par notre voisin du Sud. Il ne reste plus qu’à attendre la soirée du 28 avril pour constater toute l’étendue d’un gouvernement majoritaire libéral…


Henri Marineau, Québec



Laissez un commentaire



4 commentaires

  • Henri Marineau Répondre

    19 avril 2025

    Écoutez M. Champoux, tous les sondages confèrent aux libéraux une confortale avance. Ça, c'est un fait indéniable. Par ailleurs, est-ce que cela fait de moi un libéral? La réponse est "non".


    Pour le reste, je suis, depuis la création du PQ par René Lévesque, un ardent défenseur de la souverainté du Québec.


    En espérant que j'ai répondu à vos interrogations! 


    • François Champoux Répondre

      23 avril 2025

      Merci de votre réponse.
      Je suis aussi un indépendantiste, mais j'ai des conditions:
      1-) Pas d'armée pour le pays du Québec souverain. J'ai eu la chance de discuter de ça avec M. Gilles Duceppe; celui-ci n'était pas d'accord avec moi: ça nous prenait une armée!
      Avez-vous une idée de ce qu'en pensent les bonzes du parti Québécois? POUR ou CONTRE une armée au Québec? La question ne mérite-t-elle pas un vrai débat? Pour ma part, je pense que cette question est capitale, pour ne pas dire vitale.
      2-) Pour être indépendant, il faut être autonome, il faut s'assumer financièrement, il faut être mature comme individu et donc comme peuple. Si 50% plus un se disent mature et autonome pour assumer leur indépendance politique, peut-on ou doit-on obliger les 50% moins un à être mature et autonome à cette indépendance? Le risque est sérieux, car il peut tristement faire éclater la paix si fragile sur laquelle nous voguons difficilement. Il y a beaucoup de racisme au Québec; est-ce que vous le savez? Le Québec est riche de ressources naturelles convoitées par ses voisins très capitalistes et matérialistes. Et les Québécois eux-mêmes sont très près de ces valeurs capitalistes et matérialistes.
      3-) Finalement, un vote par les Québécois sur leur indépendance politique ne devrait-il pas demander une majorité double: au moins 66.7% POUR l'indépendance politique du Québec? Personnellement, je le pense; ce serait plus convaincant pour celles et ceux qui ne pensent pas la nécessité de notre indépendance pour une nation française dans les Amériques.
      Une fois devenus indépendants, nous devrons orchestrer dans l'harmonie cette nation, ce pays; la maturité nous le commande.

  • François Champoux Répondre

    19 avril 2025

    Bonjour M. Marineau,


    Quand je vous lis, j'ai toujours l'impression que vous parlez pour tout le monde et non pour vous.


    Dans ce dernier article, vous jugez les libéraux gagnants considérant les sondages; mais vous, êtes-vous un libéral convaincu?


    François Champoux, Trois-Rivières


  • Henri Marineau Répondre

    18 avril 2025

    Correction:


    Paragraphe 2, ligne 5 


    "...en tant que gouverneur..."