Vous avez peut-être entendue et vue l'épouse du chef conservateur Pierre Poilièvre, Mme Anaida Poilièvre Galindo, originaire de Caracas au Vénézuéla, dans les annonces télé en français pour son mari, avec sa voix douce et son caractère aimable. Elle projette l'image d'une excellente épouse et d'une mère dévouée. Mais cela n'en fait pas vraiment une Québécoise d'appartenance pour autant. C'est juste l'endroit où elle a grandi, où l'avion l'a déposée, et on sent que n'importe quelle autre province aurait tout aussi bien fait l'affaire.
Cela nous amène à se questionner : dans quelle mesure l'épouse de Pierre Poilièvre est-elle vraiment québécoise ?
Regardons-y de plus près.
1- Mme Galindo est une immigrée latino qui a grandi au Québec comme elle aurait tout aussi bien pu le faire dans n'importe quelle autre partie du Canada. Ce n'était pas un choix, un désir absolu. Ses parents ont sans doute dû se plier aux exigences d'Immigration Canada.
2- Elle s'exprime bien en français, mais ce n'est que sa langue secondaire après l'espagnol, à laquelle lui succède désormais la troisième, l'anglais. L'une et l'autre ne sont pour elle que des langues pratiques, servant d'outil de communication, sans plus.
3- Il y a de fortes chances qu'elle l'oublie peu à peu, et ne vive le reste de sa vie qu'en anglais, comme le ferait n'importe quel autre immigré.
4- Il y a de fortes chances que ses enfants ne le parlent à la maison que pour lui faire plaisir, ou guère mieux que les enfants de Céline Dion qui sont des Américains. Ces derniers n'accepteraient sans doute pas d'entrevue en français parce que leur bas niveau de maîtrise de la langue les mettrait dans l'embarras. C'est comme un enfant dont les parents sont des immigrés originaires du Vietnam ; il comprend les mots du quotidien de sa mère, mais ça ne va pas beaucoup plus loin.
5- Elle n'a probablement aucun attachement viscéral à la langue française, comme lorsque c'est notre langue natale, notre langue de pensée, notre langue d'identification première, notre langue d'appartenance à une nation précise, la langue qui nous enracine, la langue qui incarne et traduit notre désir de souveraineté nationale.
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6- C'est pourquoi elle a pu déménager ailleurs au Canada sans regret, sans difficulté, sans regarder derrière.
7- Le Québec est juste l'endroit où elle a grandi. Si elle (et ses parents) avaient pu dès le départ éviter le Québec et s'abstenir d'avoir à apprendre le français, ils l'auraient sans doute fait, et emménagé directement dans le Canada anglais. Ils n'ont jamais voulu être québécois, ils ont toujours voulu être canadiens.
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8- Il est facile de comprendre que tous les immigrants qui arrivent au Québec s’en iront du côté canadien sans hésitation ni regrets si les circonstances l'exigent ou qu'une opportunité se présente. Rien ne les retient. Ils ne sentent aucune obligation d'engagement envers le peuple fondateur québécois et ses aspirations, ni envers la sauvegarde du français ; en fait, ils ne se sentent pas concernés le moindrement du monde par cette question existentielle pour nous. Notre situation précaire et notre sort les indiffèrent totalement. On ne peut pas compter sur eux pour se rapprocher de nos objectifs.
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9- C'est pourquoi il serait contreproductif de laisser augmenter en nombre jusqu'à devenir majoritaire chez nous des millions d'immigrants indifférents au sort des Québécois de souche. Car dès qu'ils nous dépasseront en nombre, ils pourront alors faire changer toutes les lois qui nous protègent pour accélérer notre disparation, et faire en sorte que le Québec ne soit plus que le prolongement du Canada.
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10- La réalité montréalaise actuelle confirme le point précédent. Les Montréalais francophones sentent de plus en plus clairement que les flots d'immigrés ne seront jamais de leur bord et feront tout pour être canadiens d'abord, à commencer par la préférence pour l'anglais. Ce sont des étrangers qui le resteront toujours.
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11- Mme Galindo peut se prétendre québécoise si ça lui plaît. Mais c'est un peu comme si Pierre Poilièvre se prétendait lui-même francophone du fait que son père adoptif l'était. Ça commence à être quelque peu tiré par les cheveux.
12- En fin de compte, Mme Galindo ne serait-elle en quelque sorte qu’une Québécoise de passage, d'une durée limitée dans le temps ?
Note 1: le Vénézuéla fait partie des 10 pays sur 180 les plus violents comptant le plus grand nombre d'homicides volontaires quotidiens. Les États-Unis sont en train d'en expulser le plus possible pour des raisons de sécurité publique. La liste se trouve ici.
Note 2 : remarquez le texte en espagnol de toutes les photos. Dans le monde latino, Mme Galindo est clairement considérée comme une latino, jamais comme une Québécoise.
Note 3: cliquez sur les termes surlignés en bleu pour approfondir davantage votre réflexion sur le sujet
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