La présence des anglos rend le français facilement contournante

La communauté anglophone montréalaise : pôle d'attraction des allophones

L'immigrant : on le fait atterrir ici, mais c'est le Canada qu'il veut

Tribune libre


Il faut s'interroger sur le problème de la présence de la communauté anglophone de Montréal et sur l'effet indubitable qu'elle a sur les immigrants. De par leur simple présence, de par leur nombre, les anglophones constituent un pôle d'attraction irrésistible pour tous les nouveaux arrivants allophones.
Dès la descente d'avion, l'allophone observe autour de lui qu'il y a tout plein d'anglophones dans une ville qu'on lui affirmait être francophone et qui semblent pouvoir vivre exclusivement dans leur langue si tel est leur bon vouloir, et il se dit que c'est ce qu'il veut faire aussi, qu'après tout il est au Canada où l'anglais est langue officielle.

Il entend de l'anglais continuellement comme dans toute ville non-québécoise canadienne et s'aperçoit que tout le monde passe facilement à l'anglais pour l'accommoder.
Il constate que les anglos ne sont inquiétés par personne, qu'ils ne font face à aucune opposition tangible, et que tout le monde les laisse tranquilles.
Il s'aperçoit avec satisfaction qu'ils ont leurs quartiers réservés, leurs maisons cossues, leurs commerces avec accueil et service en anglais, qu'ils peuvent rester entre eux sans avoir à se mêler aux Habitants. Et il se dit que c'est ça qu'il veut lui aussi!
Il remarque rapidement que les autres allophones établis penchent majoritairement eux aussi vers l'anglais et que c'est vraiment le Canada qu'ils veulent, pas le Québec.

Il se réjouit de voir que tous les services gouvernementaux lui sont offerts en anglais, que ce soit au niveau municipal, provincial ou fédéral. Il le vérifie dès qu'il fait une demande de soins de santé gratuits, d'aide sociale, d'assurance-emploi ou de tout autre service dont il apprend vite à bénéficier. Il comprend alors que l'incitation au français n'est au fond qu'un vœu pieux auquel il lui est facile de se soustraire.
Peu importe que certains anglophones se disent maintenant Québécois, nos amis, fiers d'habiter ici, l'effet nocif de leur simple présence restera toujours le même sur les allophones.

Les deux communautés tenteront toujours de mettre Ailleurs à la place d'Ici.
Réjean Labrie, de Québec

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    9 avril 2013

    C'est très triste mais les Québécois contrairement aux Anglais ne cherchent pas à satisfaire leurs intérêts, ils s'excusent d'exister en Amérique du Nord. Les Anglais eux vont utiliser tous les moyens pour s'imposer même utiliser la force s'il le faut car ils voient à long terme.
    Nous, jamais on ne pense à nous imposer de force. Cela ne nous a jamais traversé l'esprit et cela a commencé déjà en 1759 où les gens de Québec faisaient des pressions pour que Ramezay donne les clés de la ville de Québec à Townshend devant l'attaque des nos ennemis.
    Je pense que c'est génétique. C'est honteux. On n'a même pas de couilles pour se défendre et se battre pour notre race.
    Ceux qui ne connaissent pas l'histoire sont condamnés à la revivre. On s'est fait écrasé en 1759 et depuis ce temps on se fait écraser depuis ce temps moi je n'oublie pas qu'on a utilisé la force contre nous. Pour moi c'est comme si c'était hier. Je n'ai rien n'oublié: je me souviens.