Dans un article paru dans l’édition numérique du Journal en date du 21 janvier sous le titre « Pour une nouvelle «révolution tranquille en éducation!»: une réforme en profondeur de l’éducation nationale s’impose » (1) et cosigné par dix intervenants en éducation, l’école d’aujourd’hui se voit confrontée à un portrait sombre et déstabilisant.
« Notre projet d’éducation nationale, développé au cours des forums citoyens Parlons éducation (2023) et des consultations subséquentes (2024), nage à contre-courant d’une vague de marchandisation et d’une gestion obtuse, la gestion axée sur les résultats (GAR), qui déferle sur le monde de l’éducation depuis plus de trois décennies. Cette déferlante, soulevée par la réforme des années 90, a balayé, comme un tsunami, les idéaux de la réforme scolaire insufflée par le rapport Parent dans les années 60. Ce tsunami a accentué les inégalités scolaires et fragilisé l’ensemble de notre système éducatif: iniquité scolaire, école à trois vitesses, ségrégation des élèves, évaluation à outrance, surcharge du personnel scolaire, et, non le moindre des problèmes, affaiblissement de la démocratie scolaire », plaident les cosignataires.
Partir du ici et maintenant puis aller de l’avant
Si l’on endosse à la lettre les arguments des auteurs, force est de constater qu’il faut bulldozer la charpente de l’école d’aujourd’hui puis procéder à sa reconstruction. Pour tout dire, les prestations de cours des centaines de milliers d’enseignante et d’enseignants ne sont que poussière? Or nombreux sont ces enseignantes et ces enseignants qui éprouvent une vive satisfaction dans l’exercice de ce qu’ils appellent souvent « le plus beau métier du monde ». Le « tsunami » dont parlent les auteurs balaie-t-il sous le tapis tous les bienfaits des programmes spéciaux en sports-études et en arts-études, notamment leur influence indéniable sur la socialisation et le sens de l’effort chez les jeunes?
Je ne crois pas qu’il faille faire « tabula rasa » et repartir le compteur à zéro dans le monde de l’éducation au Québec pas plus que reléguer aux oubliettes le travail acharné de nos enseignantes et enseignants eu égard à l’ouverture des jeunes Québécois sur le monde. Ceci étant dit, il existe sûrement de la place à l’amélioration de notre système scolaire sans jeter par terre pour autant les colonnes du temple érigé avec audace et conviction depuis maintenant plus de six décennies.
(1) https://www.journaldequebec.com/2025/04/21/pour-une-nouvelle-revolution-tranquille-en-education-une-reforme-en-profondeur-de-leducation-nationale-simpose
Trump, joueur de yo-yo insatiable
Quand j’étais enfant, le printemps marquait le retour aux amusements traditionnels tels les billes, le bolo en bois (jeu paddle ball) et, bien sûr, le yo-yo qui se vendait à différents prix selon le clinquant de sa confection, les plus dispendieux étant ceux ornés de pierres précieuses brillantes et possédant l’extraordinaire propriété de « dormir », c’est-à-dire de tourner sur place au bout de la corde et de remonter à sa position initiale d’un simple petit coup de doigt sur la corde.
Donald Trump incarne à merveille le joueur de yo-yo par excellence. Il lance les tarifs, les laisse « dormir » quelque temps et les retire. Et pendant qu’il s’amuse, les indices boursiers sont aux abois jusqu’au moment où les tarifs sont mis sur pause au grand soulagement des investisseurs ébaubis qui reçoivent cette volte-face du président comme un cadeau du ciel. Bienvenu au royaume du divertissement du grand Orange!
Henri Marineau, Québec
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