Un parti sans base

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Le PLQ bientôt une coquille vide





On rapportait, au cours des derniers jours, que le Parti libéral du Québec connaissait une baisse drastique du nombre de ses membres.


À peine 30 000 citoyens adhéreraient au PLQ en ce moment, une chute de 7000 en un an et de 40 000 en dix ans, selon le whip Stéphane Billette. Un chiffre que Philippe Couillard qualifie de «préoccupant».


Cette saignée ne s’explique pas tant par une désaffection causée par les politiques poursuivies par son gouvernement que par le fait que le Parti libéral a tout simplement décidé de se passer de militants.


Machine à ramasser de l’argent


Avec les années, le PLQ était devenu essentiellement une machine à ramasser de l’argent. Or, depuis le remplacement d’une partie des contributions populaires par une allocation de l’État, on n’a plus besoin d’en récolter autant.


Sur la base des votes obtenus lors de la dernière élection, le Parti libéral reçoit plus de 4 millions de dollars par année. Il bénéficie en plus de lucratives transactions immobilières, initiées pendant les années fastes de Jean Charest.


Tant et si bien que, depuis le début de l’année 2017, le PLQ n’a récolté que 150 580 $ en financement autonome, soit 8000 $ de plus que Québec Solidaire. En comparaison, le PQ a obtenu 391 785 $.


Déconnecté


Le renouvellement des cartes, on le fait justement lorsqu’on appelle les membres pour solliciter de l’argent. Ce que les chiffres permettent donc de constater, c’est que le Parti libéral ne voit plus l’utilité d’entretenir sa base militante, tout simplement parce qu’il n’a plus besoin d’elle pour ramasser de l’argent.


Lui resteront toujours un électorat captif et un milieu financier à qui rendre des comptes. Résultat: un parti encore plus déconnecté de ce qui fait vibrer les Québécois.


Pas étonnant que ses propres députés commencent à grogner.



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Claude Villeneuve137 articles

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L’auteur est blogueur au Journal de Montréal et au Journal de Québec. Il a été président du Comité national des jeunes du Parti Québécois de 2005 à 2006 et rédacteur des discours de la première ministre Pauline Marois de 2008 à 2014.





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