Taxer les boissons gazeuses?

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Ça presse, et ça rapporterait gros à l'État





La bière est fortement taxée. Le vin aussi. Pourquoi pas une taxe sur les boissons gazeuses et les boissons sucrées? L’idée risque d’ailleurs de revenir hanter la classe politique québécoise au cours des prochains mois.


Pourquoi? Parce qu’une telle taxe pourrait rapporter gros pour le gouvernement du Québec toujours à la recherche de nouveaux revenus.


Il faut dire que la consommation de boissons gazeuses sucrées a aussi de plus en plus un impact important sur la santé des jeunes Québécois, dont le taux d’obésité inquiète.


En 2013, le gouvernement Marois et son ministre de la Santé, le Dr Réjean Hébert, avaient sérieusement étudié cette avenue. Ils ont toutefois manqué de temps pour aller de l’avant.


Une taxe d’un cent par once de boissons gazeuses sucrées consommées au Québec générerait tout près de 300 millions $ de plus par année dans les coffres du gouvernement. C’est beaucoup d’argent.


Hausse de prix


Bon an mal an, il se consomme en moyenne près de 105 litres de boissons gazeuses sucrées par habitant au Québec (et au Canada).


Pour les consommateurs de boissons gazeuses et de boissons sucrées, l’arrivée d’une telle taxe se traduira inévitablement par des hausses de prix. Il serait surprenant que l’industrie encaisse cette taxe sans la refiler directement aux consommateurs.


Une hausse de 13 cents du prix d’une canette régulière serait à prévoir. Pour une bouteille de format 2 litres, une hausse de 70 cents est envisageable.


Les études menées par différents chercheurs démontrent que l’implantation d’une telle taxe pourrait faire baisser de 10 % la consommation de boissons gazeuses et de boissons sucrées.


À Mexico, au Mexique, l’introduction d’une taxe en 2013 sur les boissons gazeuses et sucrées a fait baisser les ventes de 6 % en un an, selon une étude menée par des chercheurs de l’Université de la Caroline-du-Nord.


Aux États-Unis, deux grandes villes ont décidé d’implanter une taxe sur les boissons gazeuses sucrées. Après Berkeley (Californie), Philadelphie implantera une telle taxe l’an prochain.


Le maire de Philadelphie, Jim Kenney, estime que cette nouvelle taxe rapportera plus de 90 millions $ annuellement. Il reconnaît que le puissant lobby des fabricants de boissons gazeuses a été très coriace, eux qui ont dépensé des millions de dollars pour faire campagne contre l’idée.


La Ville prévoit notamment investir cet argent dans des maternelles, des centres de loisirs et des aires de jeux.


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