Ainsi, le PQ est maintenant le troisième parti d’opposition, derrière Québec solidaire.
Tout ça, grâce à Catherine Fournier.
Vous êtes contents, souverainistes anti-PQ ?
Vous trouvez que c’est une bonne nouvelle ?
Que ça aide votre option ?
UN FAUX COURAGE
Rappelons que la députée de Marie-Victorin a quitté le PQ cinq mois après avoir été élue sous la bannière péquiste.
« Le PQ n’est plus le bon véhicule pour faire la promotion de la souveraineté », a-t-elle déclaré avant de claquer la porte du parti qui l’a aidée à se faire élire en octobre dernier.
Je suis peut-être cynique, mais je suis convaincu que madame Fournier serait restée au PQ si le parti fondé par René Lévesque avait fait bonne figure aux élections.
Elle aurait trouvé que le vieux tacot était quand même pas si mal, malgré son âge.
Elle lui aurait trouvé de belles qualités. Il est fiable. Solide. Il en a encore derrière la cravate.
Mais vu que l’auto s’est étouffée au milieu de la course, elle a décidé de lever les feutres et de sacrer son camp.
Le PQ n’était plus le bon véhicule pour faire la promotion de la souveraineté, ou le PQ n’était plus le bon véhicule pour faire la promotion de Catherine Fournier ?
La question se pose.
Tout comme on peut se demander pourquoi madame Fournier a décidé de se représenter sous la bannière péquiste en octobre, alors qu’elle avait perdu la foi dans son parti.
Facile de partir après que le parti se soit pété la fiole aux élections.
Le vrai courage aurait été de quitter le parti AVANT les élections.
De se présenter comme indépendante.
Au lieu de profiter de tout l’appareil du PQ pour se faire élire.
« Hey, merci pour le lift, les amis ! Vous m’avez donné un boulot pour les quatre prochaines années ! Maintenant, foutez-moi la paix, je ne veux plus rien savoir de vous ! »
UN COUTEAU DANS LE DOS
Ce sont les électeurs de Marie-Victorin qui se retrouvent Gros-Jean comme devant.
Ils ont voté pour une péquiste, et cinq mois plus tard, ils se retrouvent avec une députée indépendante parce que madame a été déçue du résultat des élections.
Comme m’a dit un ami : « Ils ont voté pour un vélo, ils se retrouvent avec une trottinette. »
Ils auraient tous les droits de demander une élection partielle...
Si j’étais péquiste, le feu me sortirait par les oreilles.
Avec des amis comme Catherine Fournier, pas besoin d’ennemis.
Qu’on puisse penser aider le mouvement souverainiste en le divisant est surréaliste.
Vous pensez vraiment que c’est Québec solidaire qui va faire la souveraineté ? Ou un autre petit parti qui n’est pas encore au monde ?
Le PQ a besoin de toute l’aide disponible pour éviter la noyade. Or, au lieu de lui tendre la main, Catherine Fournier lui a mis des pierres dans les poches et appuie sur sa tête.
UNE ANALYSE SEXISTE ?
Certaines féministes vont dire que je m’attaque à madame Fournier parce que c’est une femme.
Absolument pas. J’aurais des mots aussi durs si c’était un homme qui avait agi de la sorte.
L’égalité n’est pas qu’un jardin de roses.