Il y a eu le scandale des commandites, très Libéral et très fédéral, qui se déroulait sur fond de propagande canadian au Québec. Puis, cette odeur persistante d'éthique douteuse qui plane depuis un bon moment autour du parti Libéral, toujours très canadien, du Québec.

Peut-on vraiment se surprendre qu'une famille politique, dont une part essentielle de la démarche est de résister au changement, et de maintenir un système de tutelle indéfendable en s'opposant contre toute logique à l'indépendance d'une nation qui en manque cruellement, ait la morale élastique, la culture du secret, du copinage, des faveurs et des retours d'ascenseur, si caractéristiques des régimes politiques défendant les intérêts d'une infime minorité de pouvoir au détriment de ceux de la majorité ?

Ceux qui se disent souverainistes ou indépendantistes et qui espèrent je ne sais quelles " conditions gagnantes ", n'ont-ils pas là une incitation en or à reprendre une parole franche et décomplexée en faveur de l'objectif auquel ils disent aspirer ?

De combien de scandales juteux et titanesques aurons-nous encore besoin pour s'autoriser à balbutier l'évidence ? Il y a, cela saute aux yeux, une corrélation entre ce qu'on appelle ici fédéralisme -- pour faire comme si la poursuite de notre minorisation était une " option " au même titre que l'indépendance -- et immoralité politique.

Je veux bien qu'on s'insurge, qu'on s'excite, qu'on réclame à corps et à cris toutes les enquêtes possibles et imaginables. Les vices dont il est question étant inhérents à notre statut provincial débilitant, nous devrions surtout y répondre par l'indépendance. Au plus vite.




N.Payne

Montréal