J’arrive du “Canada anglais”. J’ai passé du temps à Thunder Bay au nord de
l’Ontario. Mon gendre est chef contrôleur aérien sur un des aéroports
majeurs de ces régions éloignées. Ma fille Carole est haut fonctionnaire
pour le gouvernement de l’Ontario et s’occupe des Amérindiens: les Ojibway
et ceux du Grand Nord, alors que l’Ontario prend graduellement la place
d’Ottawa. Aussi, elle doit s’occuper de tout, ou presque, car la plupart
d’entre eux entendent vivre selon le mode ancien, ce qui les rend
extrêmement dépendants et vulnérables, quoique de plus en plus
ils s’instruisent et comprennent ce que veut dire se prendre en charge.
Le “Canada anglais” en tant qu’entité géopolitique uniforme et monolithique
n’existe plus. Mais les Québécois ne le comprennent toujours pas. Le
premier principe de stratégie d’État qui exige d’apprécier rigoureusement
le contexte actuel, afin d’apprécier ensuite la situation et partant,
déterminer des objectifs praticables, n’entre pas dans le crâne des
Québécois qui vivent encore les situations d’il y a 70. 80. 90 ans et plus.
Leur discours emprunte encore aux générations précédentes les éléments
d’une géopolitique dont ils ignorent les continuités et les changements qui
en résultent pour le présent.
D’abord, faites l’analyse détaillée des votes obtenus par les Conservateurs
de Stephen Harper et vous comprendrez que sa politique est faite
d’expédients commodes en attendant de trouver des solutions permanentes aux
problèmes qui le dépassent. Pour ma part, je ne vois pour Ottawa qu’une
seule solution de l’avenir: une décentralisation massive des pouvoirs
centraux vers les “provinces” qui ne sont plus des provinces mais ont
atteint la stature de véritables États de fait (de facto).
La “loyale” et orangiste Ontario n’existe plus. L’Ontario actuel est
complexe, très complexe et de plus en plus difficile tant pour Ottawa que
Queen’s Park.
Les Ontariens ne craignent plus une saisie par les États Unis, sachant que
les États Unis de 2010 ne sont plus les États Unis d’il y a trente et
quarante ans et encore moins de l’après guerre alors que les Oligarques
voulaient envahir la Russie pour saisir son bois, ses métaux précieux, dont
l’or, le tungstène, les diamants et une multitude d’autres.
Le temps des
Oligarques est compté, tant au “Canada anglais” qu’aux États Unis.
Les relations sont rompues entre l’État région de l’Atlantique et Bay
Street. Qu’on se le mette en tête.
Les relations sont rompues entre la Saskatchewan, l’Alberta et la Colombie
Britannique. Personne ne s’entend sur une politique commune du pétrole.
Le Canada est en train de devenir ce qu’il est: UN CONTINENT DISTINCT AU
NORD DES AMÉRIQUES. Foi de géographe. Ouvrez-vous les yeux et vous allez
voir.
Le temps est venu pour le Québec de faire une rigoureuse appréciation du
contexte tel qu’il est présentement non seulement au Canada mais dans toute
l’Amérique du nord. Laissez tomber les traumatismes du passé. Nous n’irons
nulle part de cette manière.
***
De retour vers Montréal, j’ai eu une agréable surprise: a l’aéroport des
Isles de Toronto, le pilote de l’avion est sorti de son poste de pilotage,
est descendu de l’avion et a couru me saluer et me serrer dans ses bras.
C’est un de mes anciens étudiants, un Serbe qui a atterri dans mes classes
il y a presque vingt ans et dont je me suis occupé pour l’aider afin qu’il
puisse suivre les cours et s’intégrer. Entre autres, il voulait devenir un
grand poète et littéraire. Je lui ai conseillé de devenir pilote d’avion,
pour des raisons que j’ignorais. C’est ce qu’il a fait et maintenant, il
est fou de joie de son métier. Pendant l’envolée vers Montréal, il s’est
adressé aux passagers sur l’Intercom pour leur annoncer qui j’étais et ce
que j’avais fait pour lui. J’en fus très ému.
(...)
JRMS
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
J’arrive du “Canada anglais”
Le temps des Oligarques est compté, tant au “Canada anglais” qu’aux États Unis.
Tribune libre 2010
René Marcel Sauvé217 articles
J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en E...
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J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en Europe, en Afrique occidentale et au Moyen-Orient. Poursuivant études et carrière, il s’inscrivit au département d’histoire de l’Université de Londres et fit des études au Collège Métropolitain de Saint-Albans. Il fréquenta aussi l’Université de Vienne et le Geschwitzer Scholl Institut Für Politische Wissenschaft à Munich. Il est l'auteur de [{Géopolitique et avenir du Québec et Québec, carrefour des empires}->http://www.quebeclibre.net/spip.php?article248].
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20 commentaires
Archives de Vigile Répondre
18 décembre 2010À ne pas confondre: au début du XXième siècle, l'anglais omniprésent à Montréal était la suite logique de l'occupation par le conquérant. Après McGill et l'empire de la fourrure, Molson puis le chemin de fer et les usines Angus, toutes les industries étaient anglaises, et les francophones gardés sans instruction étaient tous des bras. Comme en Mauricie, comme au Saguenay-Lac et comme dans les mines, et sur tout le territoire.
Après 1960, quand nous avons repris les rennes de notre éducation, nous avons produit des industriels d'expression française qui nous promettaient la libération, par l'emploi en français... et nous y avons cru, à travers plusieurs industries.
Mais sommes-nous en train de voiler le backlash que l'actuelle offensive canadian nous livre? Les grandes universités donnent des cours unilingues anglais, les hôpitaux deviennent anglais, les médias écrits et électro nous servent de plus en plus avec du personnel full bilingual à qui vient d'abord l'expression anglaise à l'esprit, le commerce, on le sait, ça devient gênant de se battre à chaque fois pour dire: en français, s.v.p. le gouvernement du Québec transige en anglais avec les (trop nombreux)nouveaux arrivants, et le reste...
Le français, grande langue gardienne de notre nation... alors qu'en France même on transige en haut lieu en anglais. Notre culture française, aux festivals de Québec et de Montréal, elle n'est pas battue en brèche par le mandarin... allo!!!!!!!!!
Archives de Vigile Répondre
17 décembre 2010Je vous invite a lire cet ouvrage de Doug Collins publié en 1979 chez BMG Pub:
IMMIGRATION, the destruction of English Canada.
147 pages en format de poche et en anglais seulement.
L'ouvrage accuse effectivement PE Trudeau d'être le destructeur du Canada anglais.
JRMS
Jean-François-le-Québécois Répondre
17 décembre 2010@ JRMS:
«L’Ontario actuel est complexe, très complexe et de plus en plus difficile tant pour Ottawa que Queen’s Park.»
Je trouve que cela est très bien, et que c'est un très juste retour des choses. Cela veut dire, sans doute, que le multiculturalisme canadien, avec lequel Trudeau voulait nous noyer, aura fini par tuer le Canada anglais.
À tenter de nous noyer dans une mer multiculturelle, les Canadiens anglais ont sabordé leur propre pays!
Archives de Vigile Répondre
17 décembre 2010Je suis né en 1931 dans le quartier Saint Henri, alors que le seul drapeau qui flottait partout au Québec était l'Union Jack. Presque partout sur la rue Sainte Catherine, on ne parlait qu'anglais et il fallait parler anglais pour obtenir la moindre "job".
J'ai vécu l'épisode de l'Alliance Laurentienne, le Front de Libération du Québec, le RIN, le Parti Québécois et jusque nos jours, alors que la langue française s'est imposée et considérablement améliorée.
Si on s'énerve aujourd'hui devant la "montée de l'anglais", on s'énervait beaucoup moins dans mon temps alors que la situation était autrement plus grave qu'aujourd'hui.
Ce que trop de Québécois, pessimistes noirs en tête, ne comprennent pas, c'est que la langue française est une langue d'État, non un dialecte ou un patois, une langue de pouvoirs et une langue de propos et de portée universelle, alors que l'anglais recule devant les langues nouvelles qui s'imposent, dont l'allemand en Europe et le mandarin dans le commerce international.
Pour le savoir, il faut aller voir sur place et constater les faits, non se baser sur les agences de nouvelles. C'est ce que font les géographes qui ne croient pas les écrits mais vont voir le terrain dont ils comprennent la dynamique.
Sans doute ce que votre pessimisme noir appelle l'inhumanité de la géopolitique?
Nous avons préservé le français en Amérique du nord?
Faux, c'est le français, langue d'État, qui nous a préservés et non seulement de survivre mais de croître en force.
En même temps, tout au long des quatre siècles de notre HIstoire, de nombreuses circonstances nous ont donné un territoire immense dont nous avons fait notre fief et sur lequel nous allons bientôt exercer pleins pouvoirs.
J'ai fait ma part pour que la langue française se répande en Ontario jusque dans l'ouest et nous avons fait des gains substantiels.
Au nord de l'Ontario, beaucoup de gens ne parlent pas un mot d'anglais et les gouvernements d'Ottawa et de Queen's Park ont été obligés d'engager des Québécois pour desservir ces populations isolées.
Est-ce que votre pessimisme noir et accusateur est plus humain que la géopolitique qui vous dit que, loin d'être des perdants, nous avons gagné toute la longueur et nous gagnerons encore davantage dans l'avenir.
JRMS
Archives de Vigile Répondre
17 décembre 2010Eh oui, le Québec est une nation. Eh oui, le Québec sera tôt ou tard reconnu indépendant. Mais ce Québec-là sera-t-il anglais ou français? Ah ça, c’est un détail pour nos doctes géopoliticiens, un détail trop humain, trop terre à terre, trop vulgaire en fait. C'est bien secondaire pour eux, mais c’est pourtant la seule chose qui devrait nous importer si comme nos ancêtres nous avions du cœur.
RCdB
Archives de Vigile Répondre
17 décembre 2010Monsieur Jean-Francois L,
Le Québec est une nation.
J'en ai fait la démonstration technique dans Géopolitique et avenir du Québec (Guérin 1994). Mon argumentaire a été retenu par le Parlement d'Ottawa qui a reconnu le Québec "nation within Canada" le 11 décembre 2007, sans doute en souvenir des Statuts Refondus de Westminster, promulgués en 1931 pour signifier la fin de l'Empire britannique.
Environ 76 ans plus tard, la porte s'ouvre devant nous. Ce n'est ni pessimisme ni optimisme, seulement la réalité qui s'impose.
Au préalable, j'ai participé avec René Boulanger a la Commission des Institutions le 15 février 2000 et le 11 décembre de la même année, l'Assemblée Nationale du Québec reconnaissait le Québec comme État par la Loi 99, contre laquelle personne ne s'est objecté.
Officier d'État-major de l'armée, j'ai fait publier les documents secrets par lesquels l'armée préparait de nouvelles interventions armées contre le Québec, en 1971, 1972 et 1977. Ces expéditions ont été tuées dans l'oeuf et j'en suis sorti indemne.
J'ai préparé des plans de défense territoriale du Québec qui ont été publiés dans le journal Le Jour fin décembre 1977. Ottawa a officiellement nié toute volonté de prendre les armes pour retenir le Québec de René Lévesque sous inféodation.
Avec d'autres géographes, j'ai poursuivi des recherches au "Canada anglais" et aux États Unis pour identifier dans le fait les changements qui se produisent dans les rapports de forces entre les États centraux et régionaux.
Je vois maintenant que ces rapports de forces ont changé dans toute l'Amérique du nord et je suis loin de voir l'avenir avec des "lunettes roses" comme vous insinuez. On ne peut pas être tous aussi brillant que vous l'êtes.
JRMS
Archives de Vigile Répondre
17 décembre 2010M.Sauvé,j'ai bien aimé votre article ,j'ai apprécié le lire, à la manière d,un beau roman où l'histoire se termine bien,pour ne pas dire "un roman savon".
Je crois plutôt que le Québec est déjà une Nation qui n'attends que d'être reconnue internationnallement.Le Canada,le Bas-Canada puis le Québec sont depuis toujours une société distinques qui ne doit qu'au fait d'avoir été envahie par une force ennemi,puis contrainte à la minorité par ces envahisseurs.
Comme plusieurs nations qui ont été trop longtemps gouvernées par les vainqueurs d'une guerre d'invasion,le Québec n'attends que d'être liberré,car tel est son destin.
L'avenir nous dira qui de nous regarde la situation actuelle
à travers des lunettes roses.
Jean-François L.
p.s.Je vous confirme que j'ai encore une excellente vue.
Archives de Vigile Répondre
16 décembre 2010Merci Patrice. J'étais en voyage et entre temps, mon ordi a flanché.
JRMS
Archives de Vigile Répondre
16 décembre 2010Mme Hélena,
Vous trouverez les principes dont parle Monsieur Sauvé dans Géopolitique et Avenir du Québec, de JRMS... Un livre fascinant.
M. Sauvé,
Heureux de vous revoir en grande forme, vous n'aviez pas écrit depuis un certain et je m'étais surpri à m'inquiéter pour votre santé.
Patrice
Archives de Vigile Répondre
16 décembre 2010Monsieur Sauvé,
Moi, je vous lis les yeux écarquillés, c'est ben simple, tellement j'aime vous lire ! Depuis que je lis Vigile, j'ai ouvert les yeux sur plein de choses. Vous avez particulièrement le don de nous éclairer d'une façon qui, moi,me passionne. Ce n'est pas étroit, c'est large, c'est grand , c'est l'Humanité et son Histoire dans son ensemble.
Je ne voudrais pas trop vous en demander mais j'aimerais bien que vous nous parliez de ces principes fondamentaux...
Merci.
Archives de Vigile Répondre
16 décembre 2010J'ai oublié de vous dire monsieur Labrie, qu'avec les Amérindiens du nord et les Franco-Ontariens qui sont établis dans la région depuis des centaines d'années, ma fille Carole, la fonctionnaire, travaille majoritairement en français sans que personne n'intervienne ou ne soulève d'objection.
Leurs enfants sont dans les écoles de langue française, niveaus primaire, secondaire et collégial. Il existe également une université dans laquelle on peut étudier en français.
Nous sommes beaucoup plus forts que nous le pensons monsieur Labrie. Même la Saskatchewan, notre ancienne "ennemie" privilégie le Français dont les avantages linguistiques, philosophiques et diplomatiques, sont reconnus.
JRMS
Archives de Vigile Répondre
16 décembre 2010Tout à fait d'accord; je viens de passer un an dans l'Ouest et dans le Nord-Ouest, à discuter avec toutes sortes de Canadiens Anglais, et c'est là le point: il y en a toutes sortes. Les Albertains sont très fiers et ne veulent absolument rien savoir d'être assimilés aux Ontariens.
Archives de Vigile Répondre
16 décembre 2010Personne ne voulait d'eux au Québec. Le gendre travaillait sur des remorqueuses et ma fille comme secrétaire.
De même lorsque j'ai quitté l'armée, avec l'expérience que nul géographe ne peut remplacer. Personne ne m'a offert du travail et finalement, quelqu'un m'a appelé de Toronto pour aller enseigner avec un salaire qui dépassait trois fois celui que j'aurais reçu au Québec.
De plus, j'étais libre de faire ce que je voulais et comme je le voulais, ce qui me plaisait beaucoup.
Je m'étais qualifié en didactique de la géographie, avec étude du problème de la perception et représentation de l'espace et du temps, pierre d'achoppement de l'enseignement de la géographie et qui explique pourquoi tant de candidats pour l'aviation ne parviennent jamais au stade avancé du pilote.
Chaque année, je pouvais organiser un voyage étudiant et quitter pour un mois.
Nous sommes allés en URSS sous Andropov et nous avons été reçus dans le Kremlin, moi qui ne suis ni communiste, ni capitaliste, ni socialiste ni quoi que ce soit en "iste".
Nous sommes allés en Chine, en France, en Italie, en Grèce et en Égypte. Nous sommes également allés aux États Unis, notamment pour visiter Washington.
Finalement, on m'a demandé d'enseigner géographie et géopolitique en français encyclopédique, croyez-le ou non.
Les parents voulaient que leurs fils et filles se qualifient pour remplir des postes diplomatiques et la langue de la diplomatie demeure le français. Je pouvais corriger toutes leurs fautes d'orthographe et de syntaxe sans que personne ne me dise: "On é pas icitte pour faire du frança mais de la géographie".
Effectivement, plusieurs de mes étudiants dont la majorité venaient d'Europe et du Proche Orient (des Iraniens, des Juifs, des Arabes, des Roumains, des Russes, des Serbes, des Croates, des Polonais, etc) se sont trouvés des postes intéressants dans les organisations internationales.
J'ai regretté de ne pouvoir faire bénéficier mes propres compatriotes des connaissances et de l'expérience acquises sur quatre continents, mais nul n'est prophète dans son pays.
Maintenant, je me rattrape.
Salutations
JRMS
Réjean Labrie Répondre
16 décembre 2010Bonjour M. Sauvé,
Une chose me désole dans votre texte par ailleurs excellent, c'est de constater que votre gendre et votre fille sont établis hors-Québec dans un mode canadianisant et assimilateur, d'autant plus que j'ai tout récemment abordé la question dans un article: http://www.vigile.net/L-effet-assimilateur-des-mariages
La fuite des cerveaux, c'est l'affaiblissement inutile du Québec, hélas...
Réjean Labrie
Archives de Vigile Répondre
16 décembre 2010Je me suis demandé pourquoi j'ai conseillé Zoran Petcovic, mon ancien étudiant, de devenir pilote d'avion avant de devenir grand poète et littéraire?
Je crois maintenant que ce serait parce que j'ai associé spontanément la poésie, la littérature et l'aviation avec Antoine de Saint Exupéry dont j'ai lu les oeuvres.
Dernièrement encore, je lisais un ouvrage magistral sur sa femme Consuelo de Sandoval y Suncin, Salvadorienne au tempérament volcanique qui a planté dans le coeur de Saint Exupéry un feu qui ne s'est jamais éteint.
C'est donc inconsciemment que, lorsque Zoran m'a déclaré vouloir devenir poète, je lui ai conseillé l'aviation et c'est ce qu'il a fait. Comme Saint Ex, il vit son expérience avec passion.
JRMS
Archives de Vigile Répondre
16 décembre 2010Pas de doute l'à dessus. Même le Royaume Uni n'a plus de pouvoir.
Mais les oligarques ne sont pas anglais.
Harper est né dans un baptistère d'Imperial Oil qui fut très tôt sous le contrôle de Standard Oil (Rockefeller-Rothschild)aujourd'hui EXXON, intimement lié à l'Allemagne (Union Européenne).
En fait, les Québécois, sommes dans la même situation qu'en 1939. Nous devons choisir notre camp.
Archives de Vigile Répondre
16 décembre 2010La Réalité est une chose et les termes idéologiques autre chose.
De plus en plus, le réalisme du principe de finalité s'impose en même temps que les idéologies s'effacent des esprits. Ce n'est pas l'abstrait mais la Réalité relationnelle qui est porteuse de transcendance.
Au "Canada anglais" je crois qu'on comprend maintenant.
Vive l'existence telle qu'elle nous est accordée chaque fraction de seconde et vive la Vie reconnue mouvement immanent par Aristote, Saint Thomas d'Aquin, les grands Médiévaux et les grands contemplatifs.
Toujours selon ces auteurs, en commençant par Aristote, la "morale" est la science et l'art du bonheur humain.
Quant au bonheur, il est la qualité d'une vie complète.
En géopolitique, l'indépendance est l'aptitude et la capacité de choisir ses dépendances et la source de leur satisfaction.
Et la condition sine qua non de l'indépendance: les assises de l'État, son propre État, naturel et optimal. fondé sur la connaissance rigoureuse des treize principes fondamentaux et universels de l'agir conscient et responsable. Des principes, pas des théories abstraites.
Inutile, futile et dangereux de chercher des expédients commodes qui mènent tout droit vers des catastrophes.
Lorsque tout le monde l'aura compris, la face de la Terre s'en trouvera métamorphosée.
JRMS
Archives de Vigile Répondre
16 décembre 2010Les WAP sont rendus très minoritaires au Canada et divisent comme aux USA en ghettos les différentes races et cultures , il font exactement le contraire de ce que nous voulons faire au Québec en intégrant les immigrants et en démantelant les ghettos racistes
À Toronto cette divisions est terrible et éclatera sous peu
Archives de Vigile Répondre
16 décembre 2010Un éditorial du Globe and Mail (8 octobre 2010),à proposer de rayer le mot «multiculturalisme» de notre vocabulaire national.
@ Richard Le Hir Répondre
15 décembre 2010M. Sauvé,
Votre analyse correspond exactement à la mienne, et pourtant je ne suis ni géographe ni militaire ☺ .
Elle est à la base de toute ma réflexion sur la situation politique actuelle et de mon feuilleton de politique-fiction, "Les bâtisseurs de l'An I".
Le Québec va devenir indépendant, tout simplement parce qu'il n'aura pas d'autre choix.
Richard Le Hir