Rappel

Le Québec, floué de plus 10 milliards par Toronto !

le fédéral utilise cette crise comme prétexte pour faire perdre au Québec sa commission des valeurs mobilières

Chronique de Jean-Claude Pomerleau

La Banque Central de Norvège (BCN) poursuit Citigroup pour 835 millions. Selon la BCN, Citigroup aurait caché les risques réels liés aux produits financiers qui se sont avéré toxiques.

On imagine mal la Caisse de dépôt, La Nationale, Mouvement Desjardins, poursuivent l’agence de notation DBRS de Toronto pour 10 milliards, ainsi que le Gouvernement du Canada qui devait les encadrer et les surveiller, pour les même raisons que la BCN poursuit Citigroup. Pourtant ils auraient toutes les raisons de le faire.
JCPomerleau, 25 septembre 2010
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La crise du papier commercial (PCAA) a entrainé des pertes de plus de 10 milliards pour les institutions financières québécoises : Caisse, Banque Nationale, Mouvement Desjardins (première perte en 108 ans), etc. De plus la Caisse a dû prendre à sa charge la restructuration de l'ensemble de ce marché de 33 milliards suite à son effondrement. Bref le Québec a écopé lourdement de ce produit toxique venu de Toronto. Un malheur ne vient jamais seul, puisque le fédéral utilise cette crise comme prétexte pour faire perdre au Québec sa commission des valeurs mobilières.
La Commission des valeurs mobilières de l'Ontario, l'Autorité des marchés financiers du Québec et l'Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières ont mené une enquête conjointe sur les pratiques des institutions qui vendaient les investissements à court terme. Des responsables de ce désastre financier ont été désigné: Coventree, le promoteur qui a fabriqué ces PCAA non bancaires, qui conteste sa responsabilité; et, les institutions financières qui les ont distribués, lesquelles ont reconnu leur manque de diligences à mieux informer leurs clients et acceptent de payer de lourdes amendes. Un seul acteur de cette saga échappe au blâme: Les agences de notation de crédits, notamment DBRS (Toronto). C'est pourtant cette agence qui a accordé à ces PCAA non-bancaires la notations AAA, sans laquelle ces produits toxiques n'avaient aucune chance de trouver un seul client institutionnel. Ces agences sont donc les premières responsables de la crise, pourquoi échappent-elles à tous blâmes ? J'y réponds plus loin.
Pour le moment il importe de comprendre le rôle des agences de notations de crédits dans la crise.
La responsabilité des agences de notation de crédit
Pour comprendre pourquoi les agences de notations de crédit ont été les premières responsables de la crise du papier commercial (PCAA non-bancaire), il faut savoir que ces produits dérivés sont très complexes, composés d'une multitude de titres de dettes différents, avec des échéances différentes et des risques différents; c'est cet agrégat que l'on a revendu à la pièce (titrisation). Pour juger de la complexité d'un PCAA, il s'apparente à un autre produit dérivé: Le Corporated Debt Obligation (CDO):
«La modélisation d’une seule tranche de CDO nécessitait 3 heures de calcul pour l’un des ordinateurs les plus puissants des USA (John Thain, ex PDG Merrill Lynch)» (p.4)
http://knowledge.wharton.upenn.edu/papers/download/093009_thain_part3.pdf
On comprend que, et l'acheteur et le vendeur, dépendaient presque aveuglément des agences de notations de crédits pour se faire une idée du risque. Or ces agences ont failli à la tâche, car elles étaient souvent placées en conflits d'intérêts: payées par les promoteurs du produits pour en évaluer la qualité (Comme si le Guide Michelin se faisait payer par les restaurants pour leurs distribuer des étoiles !). Selon l'administration américaine, elles seraient les premières responsable de la crise financière:
The Obama administration’s plan to reform credit rating agencies, considered key contributors to the economic crisis because of their excessively glowing debt outlooks for mortgage products
(...)
http://www.marketwatch.com/story/obamas-credit-rater-proposal-has-tepid-response-2009-08-03 ?link=kiosk

Une enquête sur l'agence Moody (prononcer maudit) a confirmé des cas de manipulations graves d'évaluations de risques:
http://www.mcclatchydc.com/227/story/77244.html
(Rappelons que Moody a refusé de noter les PCAA de Coventree, à cause du manque de garantie fiable contre une rupture de marché; trop baloney pour eux, mais du filet mignon pour le Québec).
***
Au Canada, le même constat de laxisme et de conflits d'intérêts a aussi été fait pour les agences de notations de Toronto, dont DBRS, liée à Coventree :
«But the one party that wears it more than anyone else is Canada’s DBRS Ltd. While U.S. rating agencies refused to endorse Canadian paper because of the OSFI-created bank loan flaw, DBRS jumped in and gave the notes its highest ratings. Without the DBRS rating, flawed Canadian ABCP would likely never have found a buyer. Also worthy of question is DBRS’s close relations with ABCP issuers. The firm earned commissions on the notes it rated and wasn’t always quick to share bad news with investors. It had become such a market booster that it rushed to reassure investors it "has no concerns" about the quality of ABCP issued by Toronto’s Nereus, even though the firm was reeling from a management exodus and legal battle with its parent Coventree Inc. ».
http://www.globeadvisor.com/servlet/ArticleNews/story/gam/20071222/RCOVER22
L'agence de notation DBRS de Toronto fut la seule à accorder une note AAA sur le PCAA non-bancaire que Coventree a produit à la tonne. Sans cette notation, ce produit n'aurait pas trouvé preneur auprès des investisseurs institutionnels ( La Banque Nationale et Mouvement Desjardins se fiaient à l'expertise de la Caisse en cette matière) et le Québec aurait évité des pertes d'au moins 10 milliards !
Pourquoi l'agence de notation DBRS de Toronto n'a pas été mise en cause pour la crise du papier commercial? Parce que ces agences sont de juridiction fédérale ! Et que si elles avaient été blâmées, cela aurait mis en cause la responsabilité du fédéral à mieux encadrer et surveiller ces agences, alors même qu'il veut imposer une commission des valeurs mobilières nationale. Comment prétendre alors qu'il est mieux à même de protéger les épargnants du Québec devant cette grave incompétence.
Coventre
Coventree, par qui le malheur du papier commercial arrive, fait maintenant l'objet d'une plainte de la Commission des valeurs mobilières de l'Ontario, qui lui reproche d'avoir trompé le marché (misleading). Entre autres, d'avoir caché des informations à ceux qui transigeaient ces titres. Mais pas à tous, certains auraient été avisés, juste avant l'effondrement du marché en Août 2007, de la vraie nature des problèmes liés aux PCAA non bancaires (les initiés de Toronto) ; et d'autres se faisaient dire que tout va bien, madame la Marquise, dont la Caisse. Ce qui explique qu'elle a été la dernière à en acheter alors que les initiés de Toronto "dumpaient" sur la Caisse leurs produits qu'ils savaient toxiques:
« The Ontario Securities Commission is out to make a case that when it came to ABCP, there was grim but realistic information available to market insiders, while a shiny, happy picture was painted for the rest of the investing world. » (Remarque: ABCP est le terme anglais pour PCAA)
http://www.theglobeandmail.com/blogs/streetwise/abcp-allegations-are-dynamite/article1392424/
Donc jusqu'à la toute fin, Coventree se servira de la Caisse comme un déversoir pour ces produits qu'elle savait toxiques. Comment expliquer que la Caisse, qui a une expertise de renommée internationale, ait pu se faire instrumentaliser par cette "binerie" de Toronto, dont elle avait été le principale actionnaire lors de l'émission public d'action (2006). Incompétence ou autre chose ? Qui a fait quoi ? Quand ?
L'audition de la plainte contre Coventree se poursuivra en janvier devant la Commission des valeurs mobilières de l'Ontario. L'occasion pour les médias du Québec de se rendre à cette audience pour braquer des micros sous le nez des administrateurs mis en cause. Histoire de leur poser quelques questions: Qui a fait quoi et quand pour que cette petite « binerie » de Toronto réussisse à instrumentaliser la Caisse pour qu'elle devienne, son principal actionnaire, ce qui lui a permis de devenir le plus gros promoteur de PCAA non-bancaire au Canada: 16 milliards de dollars ! Et ensuite en faire son meilleur client, ce qui a occasionné des pertes de milliards de dollars.
Je doute cependant que la meute de journalistes qui pourchassaient Vincent Lacroix, redirigent leurs ardeurs vers l'Ontario pour tirer la situation au clair. Et nous expliquer comment le Québec s'est fait flouer de plus de 10 milliards par Toronto !
***
Dans un texte publié en Février 2009, juste avant la publication des résultats désastreux de la Caisse, j'avais identifié DBRS et Coventree comme étant les principaux responsables des pertes liées au PCAA non bancaires. J'avais ajouté à l'époque:
"Il faut préciser au passage que Coventree est présentement sous enquête de la part de la Commission de valeurs mobilières de l’Ontario pour cette émission publique d’actions en 2006, à laquelle a participé la CDPQ. Les résultats de cette enquête serviront sans doute d’argumentaire pour la création d’une commission des valeurs mobilières unique au Canada, comme le souhaite le gouvernement Harper. Tout se tient. Il faut ajouter que la perte possible de "notre" Commission des valeurs mobilières serait évidemment un dommage "collatéral" qui s’ajouterait au bilan désastreux de la Caisse. Un malheur ne vient jamais seul."
http://www.vigile.net/Quebec-sink
***
Dernière heure.
Les institution financières pénalisées pour leur négligence dans la distribution du PCAA non-bancaire:
La Banque Nationale, 75 M. Les autres institutions financières qui auront à payer des pénalités sont Scotia Capitaux (29,2 millions), la Banque CIBC (22 millions), la Banque HSBC Canada (6 millions), Valeurs mobilières Banque Laurentienne (3,2 millions), la Financière Canaccord (3,1 millions) et Valeurs mobilières Credential (200 000$)
[
http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/services-financiers/200912/21/01-933027-desastre-du-pcaa-la-nationale-est-punie-le-plus-severement.php-> http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/services-financiers/200912/21/01-933027-desastre-du-pcaa-la-nationale-est-punie-le-plus-severement.php]
La Banque Nationale paie pour s'être fait avoir par Toronto. Cela ne l'empêchera pas de demeurer sous son influence. La preuve, elle ne s'oppose pas à la perte de la commission des valeurs mobilières du Québec.







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22 commentaires

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    5 février 2013

    Agences de notations, responsables de la crise systémique :
    In its January 2011 report, the US Financial Crisis Inquiry Commission called the agencies "essential cogs in the wheel of financial destruction" and "key enablers of the financial meltdown".
    http://www.bbc.co.uk/news/21331018
    ...
    JCPomerleau

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    30 juillet 2012

    Publié le 30 juillet 2012 à 06h00 | Mis à jour à 06h00
    Désintoxiquer les investisseurs
    (....)
    Nombreux sont les observateurs qui signalent que les agences de notation ont joué un rôle central dans la crise. Alors que les turbulences sur les marchés s'accentuaient, les agences ont procédé à des décotes substantielles de titres notés triple A. Par la suite, des rapports ont identifié des défaillances de la part des agences qui ont affecté la qualité et l'intégrité du processus de notation. Parmi ces défaillances, soulignons l'opacité des méthodologies, les ressources insuffisantes consacrées à la notation et les conflits d'intérêts potentiels.
    (...)
    http://www.lapresse.ca/debats/votre-opinion/201207/27/01-4560134-desintoxiquer-les-investisseurs.php
    JCPomerleau

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    3 décembre 2011

    Le papier commercial, une fraude en toute impunité:
    ...
    L'élite hors la loi
    (...)
    "Q: Selon vous, ce qui s'est passé en 2008 est le résultat d'un crime?
    R: Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Alan Greenspan. Interrogé par le Congrès, l'ancien président de la Fed a dit que la débâcle des subprimes avait été causée par «de la fraude pure et simple». Si je suis bijoutier et que je vends des colliers en zircon en prétendant qu'il s'agit de diamants, je commets une fraude. C'est très simple à comprendre, c'est un crime. Les géants financiers ont utilisé la même stratégie pour vendre des produits financiers toxiques aux investisseurs. C'est de la fraude. Mais l'élite financière contrôle les dons politiques, et les politiciens ne sont pas prêts à faire appliquer la loi contre des gens qui les financent. .."
    (...)
    http://www.cyberpresse.ca/international/etats-unis/201112/03/01-4474233-lelite-hors-la-loi.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B9_international_29810_accueil_POS3
    ...
    JCPomerleau

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    2 septembre 2011

    «Subprime»: les autorités américaines pourraient poursuivre une douzaine de banques
    http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/etats-unis/201109/02/01-4431001-subprime-les-autorites-americaines-pourraient-poursuivre-une-douzaine-de-banques.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuin
    Le Québec floué de 10 milliards par les agences de notations de Toronto. La réaction : Le silence des agneaux.
    JCPomerleau

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    28 janvier 2011


    What didn’t cause the U.S. financial crisis
    (...) the ground zero of fraud occurred not at the retail mortgage level, but at the rating agencies. Moody’s, Standard & Poor’s and Fitch were assigned monopoly powers by federal regulations. Their ratings determined which bonds could be bought by fiduciary institutions. They engaged in behavior that it’s very hard to distinguish from auctioning off their ratings to eager bidders. Of all the things about the crisis I do not understand, the thing I understand least is why nobody from those agencies has faced any kind of legal sanction.
    From page xxv:
    From 2000 to 2007, Moody’s rated nearly 45,000 mortgage-related securities as triple-A. This compares with six private-sector companies in the United States that carried this coveted rating in early 2010. In 2006 alone, Moody’s put its triple-A stamp of approval on 30 mortgage-related securities every working day. The results were disastrous: 83% of the mortgage securities rated triple-A that year ultimately were downgraded.
    You will also read about the forces at work behind the breakdowns at Moody’s, including the flawed computer models, the pressure from financial firms that paid for the ratings, the relentless drive for market share, the lack of resources to do the job despite record profits, and the absence of meaningful public oversight. And you will see that without the active participation of the rating agencies, the market for mortgage-related securities could not have been what it became.
    Read more: http://fullcomment.nationalpost.com/2011/01/28/david-frum-what-didnt-cause-the-u-s-financial-crisis/#ixzz1CLctUnDa
    ....
    JCPomerleau

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    26 décembre 2010

    La finance théorique:
    ....................................................
    (...)
    Fabrice Tourre est l’un de ces quants (« quantitative analysts »), ingénieurs et autres scientifiques que les institutions financières s’arrachaient à prix d’or pour qu’ils montent des « transactions complexes, à fort effet de levier, exotiques, sans forcément comprendre toutes les implications de ces monstruosités », selon les termes d’un des courriels privés de ce trader de Goldman Sachs, dont la révélation fit scandale.
    (...)
    La finance théorique est née en 1973 avec les travaux de Fischer Black et de Myron Scholes, qui mettaient en rapport le prix implicite d’une option et les variations de l’actif auquel elle est liée. Les aspects mathématiques du modèle seront développés peu après par Robert Merton, et la formule Black-Scholes — parfois présentée sous le nom de Black-Scholes-Merton (BSM) — et ses différentes déclinaisons serviront de fondement à la création d’un nombre infini de produits dérivés.
    (...)
    Par le biais des équations et des algorithmes, elle transmute le plomb des créances pourries en titres d’or notés AAA. Certaines fictions sont utiles : l’innovation financière, comme l’a expliqué M. Greenspan, crée de la valeur. Et la valeur justifie les bonus...
    ....
    http://www.monde-diplomatique.fr/2010/08/WARDE/19567
    JCPomerleau

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    15 octobre 2010

    L'agence de notation DBRS accorde une note AAA à la Caisse de dépôt:
    "Ironiquement, DBRS avait été montrée du doigt par la direction de la Caisse de dépôt pour justifier ses investissements massifs dans le papier commercial adossé à des actifs (PCAA) et expliquer sa contreperformance à la suite de la débandade de ce marché. DBRS était la seule agence à coter le PCCA et lui avait accordé sa cote la plus élevée, soit AAA.
    Les investissements de la Caisse de dépôt dans les PCAA expliquent en grande partie le rendement catastrophique de -25?% enregistré en 2008."
    http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/quebec/201010/15/01-4333006-dbrs-aime-la-nouvelle-version-de-la-caisse-de-depot.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_BO4_la_2343_accueil_POS1
    JCPomerleau

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    25 septembre 2010

    De PCAA à BTAA, même baloney: Cyber presse, 25 Septembre 2010 (Michel Girard).
    (...)
    Pourquoi la bonne notation de DBRS ne stimule-t-elle pas le marché du BTAA ? Parce que les investisseurs institutionnels ont la mémoire longue. Lors de la crise du PCAA et des subprimes, les agences de notation se sont fait reprocher d'avoir surévalué lesdits produits...
    http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/opinions/chroniques/michel-girard/201009/24/01-4326431-pas-de-marche-pour-le-pcaa-de-la-caisse.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B40_chroniqueurs_379112_accueil_POS1
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    25 septembre 2010

    Cette commission bidon vise à maquiller la réalité que les commandités du gouvernement Charest Fava Rond dos ont établis au Québec depuis 1973 mais je crois que ce sera exactement le contraire et certains Québecois manipulés se tourneront contre Charest .
    En plus Charest avec ses magouilleur sont en train d'hypothèquer les fédéralistes pour toujours
    Cette commission nous permet de comprendre comment les fédéralistes fonctionnent pour déposséder la nation Québecoise de tout ce qui est rentable et nous indiquent qui sont ceux qui collaborent à ces crimes en utilisant nos lois suivant leurs interprétations mafieuses tout en imposant l'omerta mêmes aux ministres en se servant de corrupteurs non élus .

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    25 septembre 2010

    La Banque Central de Norvège (BCN) poursuit Citigroup pour 835 millions. Selon la BCN, Citigroup aurait caché les risques réels liés aux produits financiers qui se sont avéré toxiques:
    http://dealbook.blogs.nytimes.com/2010/09/24/citigroup-sued-by-norways-central-bank/
    On imagine mal la Caisse de dépôt, La Nationale, Mouvement Desjardins, poursuivent l'agence de notation DBRS de Toronto pour 10 milliards, ainsi que le Gouvernement du Canada qui devait les encadrer et les surveiller, pour les même raisons que la BCN poursuit Citigroup. Pourtant ils auraient toutes les raisons de le faire.
    JCPomerleau

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    2 juin 2010

    À quand une enquête sur l'agence de notation DBRS de Toronto ?
    ......
    Une audition publique de la Commission d'enquête sur la crise financière (FCIC) américaine à New York mercredi a révélé des pratiques douteuses au sein de l'agence Moody's (MCO) , une institution réputée, prise pour cible.
    Cette commission indépendante créée par la loi en mai 2009, et qui doit rendre ses conclusions en décembre, avait choisi d'interroger d'anciens et actuels salariés de la vénérable Moody's, la plus ancienne des agences de notation.
    «Moody's a été une usine à "triples A"», la meilleure des notes qui puisse être attribuée à un titre de dette, a affirmé le président de cette commission, Phil Angelides.
    (...)
    La loi de réforme de la régulation financière, actuellement discutée entre Sénat et Chambre des représentants, prévoit d'encadrer plus strictement les agences de notation. La Commission européenne a pour sa part proposé mercredi de les faire superviser par une autorité unique dans l'Union.
    http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/services-financiers/201006/02/01-4286119-moodys-a-ete-une-usine-a-triples-a.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_BO4_la_2343_accueil_POS1
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    30 avril 2010

    Le Canada et le Québec ne semblent pas intéresser aux rôles qu'ont joué les agences de notations dans la crise
    .....
    "Les agences de notation se trouvent déjà dans le collimateur des autorités européennes et américaines, officiellement engagées dans la réforme du système financier "
    (...)
    "... leurs détracteurs appellent à la réforme des agences sur la base de deux principaux arguments: leur méthode de notation est trop opaque, et il existe un risque de conflit d'intérêts dans la mesure où elles sont payées par des clients dont elles notent les produits.
    «C'est comme si une des parties d'un procès payait le salaire du juge, ou si, dans une compétition, une des équipes payait le salaire de l'arbitre», a résumé la semaine dernière le sénateur américain Carl Levin, lors d'une audition au Congrès sur leur rôle dans la crise de 2008.
    (...)
    http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/international/201004/30/01-4275911-les-agences-de-notation-encore-montrees-du-doigt.php
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    26 avril 2010

    Paul Krugman. Prix Nobel d'économie, en rajoute:
    "No, the e-mail messages you should be focusing on are the ones from employees at the credit rating agencies, which bestowed AAA ratings on hundreds of billions of dollars’ worth of dubious assets, nearly all of which have since turned out to be toxic waste. And no, that’s not hyperbole: of AAA-rated subprime-mortgage-backed securities issued in 2006, 93 percent — 93 percent! — have now been downgraded to junk status.
    What those e-mails reveal is a deeply corrupt system. And it’s a system that financial reform, as currently proposed, wouldn’t fix"
    http://www.nytimes.com/2010/04/26/opinion/26krugman.html
    ....
    Et qu'en est il des agences de notations du Canada ?
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    23 avril 2010

    Agences de notations. Le Congres américain enquête et confirme les manigances:
    http://www.mcclatchydc.com/2010/04/22/92709/senate-panel-ratings-agencies.html
    Ici le fédéral ne trouve rien encore à signaler.
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    20 avril 2010

    Le chat sort du "Sachs":
    http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/287284/goldman-sachs-sur-la-sellette-le-coup-du-gendarme
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    30 décembre 2009

    Il faut lire «La Face cachée des banques» par Éric Laurent pour comprendre la conspiration qui a mené à la crise financière aux États-Unis.
    Contrairement à ce que les banquiers voudraient nous faire croire, ils n'étaient pas des idiots heureux qui vendaient des produits qu'ils ne connaissaient pas. Il s'agit bel et bien d'une conspiration pour vendre des produits toxiques tout en créant une bulle de crédit semblable aux montages de Madoff ou Vincent Lacroix mais sur une plus grande échelle. Les initiés ont pu revendre leurs titres avant l'effondrement et encaisser des commissions importantes. Les agences de notation étaient complices mais aussi le gouvernement américain qui s'est servi de l'endettement de tous pour financer ses guerres sans éveiller les citoyens. « Les marchés et les banques garantissent la prééminence des États-Unis sur le reste du monde (p. 76) ». Aussi le gouvernement ne pouvait pas laisser tomber les banques et a choisi de les renflouer. Les banques savaient cela et ont pu prendre des risques sans en assumer toutes les conséquences.
    On peut penser que les mêmes machinations se sont produites ici avec la crise du papier commercial. Un petit groupe d'initiés s'est enrichi au détriment de l'ensemble des citoyens. Le gouvernement a fermé les yeux pour favoriser des intérêts privés. Sinon comment interpréter l'incroyable légèreté avec laquelle il a accueilli les résultats de la Caisse de dépôt?
    Comment se sortir de cette impasse?
    1- Il faudrait mettre la finance au service de la démocratie et non l'inverse. On devrait nationaliser les banques et empêcher les financiers de s'en emparer indirectement. Pour ce faire il vaudrait mieux avoir un Québec indépendant car le secteur financier est l'expression d'un impérialisme du Canada anglais et donc complice du gouvernement.
    2- Il faudrait déshonorer les politiciens qui servent de pions pour des intérêts privés alors qu'ils sont élus pour servir le bien public.
    3- Il faudrait que la justice enquête sur ce qui a toutes les apparences de fraude à grande échelle. Pourquoi Madoff et Lacroix sont-ils condamnés alors que les responsables des PCAA sont impunis?

  • Archives de Vigile Répondre

    30 décembre 2009

    Le Devoir; Les investisseurs floués par les produits dérivés à Wall Street:
    http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/280212/la-crise-financiere-protegeons-nous
    .......................................................
    Cet article confirme exactement le schéma que j'ai exposé dans mon texte: Le Québec floué de plus de 10 milliards par Toronto.
    Protégeons nous dit le titre de l'article. Mais on nous parle de Wall Street alors que le Québec s'est fait flouer de plus de 10 milliards par BAY STREET.
    Si Le Devoir veut nous protéger, il faudrait qu'il commence à faire sa job et réponde à cette question: Le Québec s'est il fait floué de plus de 10 milliards par Toronto , Oui ou Non ?
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    25 décembre 2009

    Le PCAA non- bancaire, aussi fiable que des bons du Trésor ! Selon la notation de DBRS:
    (...)
    Two firms were selling ABCP to smaller retail investors.
    (...)
    They relied primarily on the credit rating provided by Dominion Bond Rating Service, an agency whose work was paid for by the issuers of the rated securities.
    Interviews with several advisers working for these firms showed they knew nothing about the issuers or the composition and structure of the product, IIROC said.
    Some advisers were representing it to their clients as a safe and {{secure product that was similar to a T-bill, guaranteed investment certificate or a term deposit
    (....)
    http://www.thestar.com/business/article/742163--dealers-kept-quiet-about-abcp-risk
    JCPomerleau
    P.s. Simple question: Pourquoi ces articles ne sont jamais repris dans nos médias francophones ?

  • Archives de Vigile Répondre

    25 décembre 2009

    Les CDO sont des produits dérivés qui s'apparente au PCAA non-bancaire. Une fraude (?) au proportion historique:
    (....)
    Goldman was not the only firm that peddled these complex securities — known as synthetic collateralized debt obligations, or C.D.O.’s — and then made financial bets against them, called selling short in Wall Street parlance. Others that created similar securities and then bet they would fail, according to Wall Street traders, include Deutsche Bank and Morgan Stanley, as well as smaller firms like Tricadia Inc., an investment company whose parent firm was overseen by Lewis A. Sachs, who this year became a special counselor to Treasury Secretary Timothy F. Geithner.
    How these disastrously performing securities were devised is now the subject of scrutiny by investigators in Congress, at the Securities and Exchange Commission and at the Financial Industry Regulatory Authority, Wall Street’s self-regulatory organization, according to people briefed on the investigations. Those involved with the inquiries declined to comment.
    While the investigations are in the early phases, authorities appear to be looking at whether securities laws or rules of fair dealing were violated by firms that created and sold these mortgage-linked debt instruments and then bet against the clients who purchased them, people briefed on the matter say.
    (...)
    http://www.nytimes.com/2009/12/24/business/24trading.html?_r=1&em
    JCPomerleau

  • François A. Lachapelle Répondre

    22 décembre 2009

    Bonjour M. Pomerleau,
    Bravo pour l'excellent résumé du désastre des 13 milliards de PCAA achetés par des investisseurs du Québec, institutionnels et privés confondus. La perte de 40 milliards en 2008 de la CDPQ est révoltante parce que Henri-Paul Rousseau, le grand timonier de la CDPQ à ce moment s'en est lavé les mains, est parti avec une prime de près de 400 000$ et est allé travaillé pour Power, un concurrent de la CDPQ. Le gouvernement de Jean Charest qui a été réélu en décembre 2008 est aussi responsable des déboires de la Caisse à cause de l'appui sur la pédale aux rendements avec primes très généreuses pour les gestionnaires concernés.
    Maintenant, c'est le même Jean Charest qui nous présente l'achat de Énergie NB par Hydro-Québec comme étant une transaction merveilleuse. Mais, où sont les chiffres vérifiés des actifs de Énergie NB, on parle d'un problème de gonflement du béton (RAG) des barrages sur le fleuve St-Jean, on annonce un gel des tarifs résidentiels pour 5 ans et une baisse de 30% des tarifs industriels en même temps qu'une hausse du bénéfice de 70M$ à 100M$ la première année. Déjà, Énergie NB achète 33% de son énergie auprès de Hydro-Québec. S'il faut augmenter ce 33%, il me semble que cela peut se faire sans acheter Énergie NB.
    J'aime bien mes voisins du Nouveau-Brunswick, mais il me semble que cette intégration verticale risque de ressembler à l'achat de Téléglobe par Bell: une mauvaise transaction après quelques années.
    François A. LACHAPELLE, Montréal

  • Archives de Vigile Répondre

    22 décembre 2009

    Bravo M. Pomerleau. On commence à y voir plus clair. Il faut continuer vos articles. Hélas, le Québec continue de s'affaiblir face à Toronto et face au FÉDÉRAL! Dommage.
    Comment comprendre que la Caisse de dépôt du Québec se soit faite avoir de la sorte? La gestion du risque fut hélas, négligée! À qui la faute? Hubert Lavoie

  • Archives de Vigile Répondre

    22 décembre 2009

    C'est un début M.Pomerleau.

    Tout cela va nous mener au scandale de la perte de 40 milliards à la Caisse de dépôt à Rousseau et à l'ex-Ministre des finances Monique-Jérôme Forget irrémédiablement.
    Continuez vos recherches SVP!