La mémoire de Samuel de Champlain est sauvée.
Le pont qui sera construit à partir de 2015 et devrait être ouvert à la circulation en 2018 entre Montréal et la Rive-Sud continuera de porter le nom du «père de la Nouvelle-France», a confirmé le ministre de l’Infrastructure, des Collectivités et des Affaires intergouvernementales, Denis Lebel, dans une lettre au quotidien La Presse.
L’opposition officielle au parlement fédéral est visiblement satisfaite. Hoang Mai, le député de Brossard-La Prairie et porte-parole du Nouveau parti démocratique (NPD) en matière de transport, a soutenu que l’on pouvait faire reculer les conservateurs quand le Québec parle d’une seule voix.
Denis Lebel, le lieutenant politique de Stephen Harper au Québec, a dit espérer que la décision mette un terme à la polémique qu’avait provoquée la fuite selon laquelle Ottawa songeait sérieusement à baptiser le nouveau pont en l’honneur de Maurice Richard. Le gouvernement avait démenti cette possibilité.
Mais son hypothèse avait provoqué une levée de boucliers.
L’Assemblée nationale avait mis son grain de sel dans ce débat en adoptant une résolution unanime en faveur du maintien du nom de Champlain.
Le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, avait lui aussi donné sa préférence à Champlain.
Plusieurs historiens, dont Denis Vaugeois, avaient également pris parti pour le maintien du nom de Champlain.
Il y a trois semaines, le nom de Maurice Richard avait été enlevé de la réflexion du gouvernement fédéral pour le choix du nom du nouveau pont. Les membres de famille du numéro 9 du Canadien de Montréal avaient demandé au gouvernement de ne plus utiliser le nom de leur père.
Mais rien ne laissait croire alors que le nom du nouveau pont garde le nom du grand explorateur français.
En réagissant, Hoang Mai se dit ravi de recentrer le dossier du pont sur le vrai débat, à son avis: le péage.
Le NPD affirme s’appuyer sur le même argumentaire pour que le gouvernement conservateur revienne sur sa décision d’imposer un péage sur le pont Champlain.
«Ce n’est pas une nouvelle infrastructure, souligne Hoang Mai. C’est simplement le remplacement d’un pont existant. Les conservateurs ne doivent pas imposer un péage sans l’accord des partenaires de la grande région de Montréal. Les impacts sur la population sont trop grands», a-t-il dit.
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