Ce mercredi soir, au Téléjournal de Radio-Canada:«La Caisse de dépôt et placement du Québec aura finalement perdu plus des deux tiers de son comité de direction depuis la démission de l'ancien président-directeur général Henri-Paul Rousseau, comme l'annonçait Radio-Canada en février dernier.
L'arrivée du nouveau patron, Michael Sabia, a provoqué d'autres départs de cadres de haut niveau, sans compter deux vice-présidents qui sont en congé de maladie depuis plusieurs semaines.
Ainsi, 10 des 12 membres du comité de direction ont quitté ou sont en arrêt de travail. C'est le cas de Richard Guay et Fernand Perreault qui viennent tout juste de partir.
Les vice-présidents responsables des marchés boursiers, des fonds de couvertures, des affaires corporatives, des ressources humaines et de l'informatique ainsi que le stratégiste en chef ont aussi quitté la Caisse.
Suzan Kudzman, qui est responsable du risque, est en congé de maladie pour une période indéterminée. Pour sa part, Ghyslain Parent, chef de la direction financière, est aussi absent pour maladie depuis plusieurs semaines.
Seul Normand Provost, aux placements privés, et Philippe Thurbide, à la direction des placements, sont encore au travail à la Caisse sur les 12 vice-présidents qui étaient présents à l'époque d'Henri-Paul Rousseau.»
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2009/12/09/019-vp-caisse-depot.shtml?ref=rss
***
Bon. Va toujours pour le «ménage». Un minimum, dans les circonstances...
Et pourtant...
Malgré tout le bel enthousiasme pour la «suite des choses», il reste que même si sous le régime Rousseau, la CDP a perdu 40$ milliards, dont 10$ milliards pour cause de mauvaise gestion, Henri-Paul Rousseau lui-même a néanmoins quitté avec une prime de près de 400 000$. Et nonobstant le tout, son «parcours» professionnel se poursuit maintenant, très confortablement, chez Power Corporation.
Maintenant, pour ce qui est de la «phase II» du grand ménage du régime Rousseau, combien parmi toutes ces personnes associées elles aussi à ces pertes historiques et colossales ont pu partir, elles aussi, avec de généreuses primes de départ ou de séparation? Un peu comme si de rien n'était.
Bref, même lorsqu'il y a pertes monumentales pour les contribuables québécois, l'impunité semble avoir bel et bien remplacé toute forme d'imputabilité...
Que ce soit à la Caisse de dépôt. Ou lorsqu'un viaduc s'effrondre sur des personnes innocentes.
Ou lorsqu'on fait payer de 30% à 35% en trop aux Québécois pour leurs infrastructures. Et qu'on pousse l'«enveloppe», si vous me passez l'expression, jusqu'à refuser de mettre sur pied une commission d'enquête pour tenter de comprendre pourquoi...
Un jour, il faudra pourtant bien tenter de savoir comment et pourquoi l'imputabilité a pris le bord pour céder le pas à ce point à l'impunité.
Impunité vs. imputabilité
Un jour, il faudra pourtant bien tenter de savoir comment et pourquoi l'imputabilité a pris le bord pour céder le pas à ce point à l'impunité.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé