Quelle surprise! Rien à dire! Tout est légal. Et le blocus. Et le raid. La commission a été nommée par le gouvernement israélien. Israël est exonoré. La commission est dépendante.
Au Liban, le premier ministre Rafic Hariri est tué. Une commission (tribunal spécial) est nommée par les Nations-Unies pour enquêter et porter les accusations s'il y a lieu. Elle s'apprête à déposer ses conclusions. Les ministres issus du puissant mouvement islamiste Hezbollah font pression pour que les conclusions ne sortent pas, se retirent du gouvernement et le font tomber. Le mouvement se sait coupable. Il anticipe les conclusions d'une commission indépendante.
Au Québec, un ancien ministre de la justice révèle des jeux d'influence dans la nomination des juges. Depuis 2003, contrairement à la pratique antérieure, le premier ministre est partie prenante du processus. Des bailleurs de fonds, avec des listes, circulent allègrement dans ses bureaux. Il nomme une commission. Rien n'est retenu. Normal, la commission est dépendante.
Toujours au Québec, il n'y a pas un scribe public, ni corps constitués, ni homme ou femme en poste de responsabilités qui ne réclament pas la tenue d'une enquête sur la collusion et la corruption dans le secteur de la construction et ses pratiques et dans le financement des partis (de tous les partis) politiques.
Il faudrait une commission d'enquête publique indépendante. Coupable, le premier ministre n'a pas besoin, comme le Hezbolla au Liban, de faire pression pour qu'elle n'ait pas lieu. Il n'a qu'à refuser de la tenir. Et c'est ce qu'il se tue à faire!
Et plus tard il ira donner des leçons de gouvernance?
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