La gratuité scolaire, le gel, ou l'indexation des droits de scolarités... Le débat est lancé et sera au coeur du Sommet de l'éducation. Les fédérations étudiantes, le gouvernement, les recteurs ou l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) ont tous des visions différentes du financement de nos universités. Mais qu'en est-il ailleurs dans le monde? Voici une carte qui vous propose de comparer dix pays, mais aussi dix façons différentes de financer l'éducation postsecondaire.
Québec
Population: 8 011 996 habitant
Réseau universitaire privé indépendant et non-subventionné: Non
Moyenne des droits de scolarité annuels dans les universités subventionnées (en $ US): 2165 $
Un test de classement est la seule voie d'admission pour certains programmes: Oui
Étudiants qui ne termineront pas leur programme d'étude: 52 %
Coût d'une année d'étude universitaire payé par l'État: 90 %
PIB consacré à l'éducation postsecondaire: 1,9 %
Étudiants qui bénéficient de prêts et bourses: 77 %
Catégorie 1 (voir pays en bleu)
Bienvenue en Scandinavie. Dans les pays situés au nord de l'Europe, l'éducation est un droit et les valeurs sociales de l'égalité et de l'équité sont importantes. Ces gouvernements financent largement leur réseau universitaire, en plus d'offrir de généreux programmes de prêts et bourses. Toutefois, cette approche nécessite un effort considérable de la population, dont le niveau d'imposition et de taxation est sensiblement élevé. Le taux de scolarisation de ces pays est plus élevé, de façon marquée, que la moyenne de l'OCDE.
Catégorie 2 (voir pays en mauve)
L'université tient à coeur aux Européens et leur système scolaire favorise une éducation à faible coût. L'accessibilité aux études postsecondaires est une valeur importante, mais les programmes de prêts et bourses se font parfois inexistants. Difficile alors de quitter sa ville natale, si l'on n'a pas les moyens de se payer un appartement tout en étudiant. Il est dit par ces pays que les droits de scolarité élevés sont un obstacle à l'accessibilité, mais avec des taux de scolarisation inférieurs à la moyenne de l'OCDE, il est démontré que peu payer pour étudier n'est garant d'une plus grande accessibilité.
Catégorie 3 (voir pays en vert)
À l'exception des Pays-Bas, ceux qui font partie de ce groupe sont tous des pays anglo-saxons. Dans les anciennes colonies de l'Angleterre, les droits de scolarité sont élevés, mais les étudiants bénéficient de programmes de prêts et bourses bien établis. Le taux de scolarisation est plus élevé que la moyenne de l'OCDE, ce qui fait dire à l'organisation qu'il s'agit d'un modèle intéressant dans la quête à l'accessibilité aux études postsecondaires. Toutefois, en temps de crise économique, les frais élevés découragent les personnes moins fortunées à fréquenter l'université.
Catégorie 4 (voir pays en orange)
En Corée du Sud et au Japon, l'accès aux études universitaires est difficile. Les droits de scolarité sont élevés et les systèmes de prêts et bourses inexistants, ou peu développés. Toutefois, les deux pays se sont engagés à changer cette réalité, afin d'accroître l'accessibilité aux universités dans les années à venir. Pour l'instant, seuls les étudiants brillants peuvent avoir des réductions sur leur facture, qui demeure salée.
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