Être prisonnier en Chine

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La Chine allie totalitarisme et avancée technologique



Un autre Canadien vient de se faire arrêter en Chine. Coupable ou non, il vient de plonger dans un cauchemar. De plus en plus de voyageurs et de résidents étrangers se retrouvent dans sa situation. Parce que le nombre d’étrangers en Chine augmente et parce que le gouvernement chinois devient de plus en plus totalitaire.




La police chinoise a l’habitude de faire signer des aveux de culpabilité aux personnes qui sont arrêtées. Ces aveux sont le plus souvent arrachés à la suite de conditions de détention épouvantables qui visent à briser la volonté des détenus. Privation de sommeil, privation de nourriture, interrogatoires serrés, manipulations psychologiques : les policiers ont à leur disposition une panoplie de moyens pour venir à bout des prisonniers les plus endurcis.




Une fois qu’un prisonnier a signé des aveux, ses conditions de détention s’améliorent. Les procès sont le plus souvent expédiés en quatrième vitesse, dans un simulacre de justice. Les prisonniers qui ont commis de petits délits s’en sortent en général avec quelques mois de prison. Mais les récidivistes et ceux qui ont commis des offenses criminelles graves risquent la peine de mort.




Moins dangereux avant




Auparavant, les honnêtes étrangers qui voyageaient en Chine n’avaient le plus souvent rien de bien grave à craindre du système de justice chinois.




L’une des pires choses qui pouvaient leur arriver était de tomber dans les filets d’une mafia locale. Par exemple, des prostituées peuvent se faire passer pour des Chinoises à la recherche d’une aventure d’un soir. Sauf que le lendemain matin, à la grande surprise de celui qui s’est laissé berner, la police surgit et embarque le client et la prostituée. En réalité, la police est de mèche avec les proxénètes et l’objectif est de faire cracher à l’étranger une forte amende, qui par la suite sera divisée entre les acteurs du coup monté.




Une nouvelle réalité




Mais les choses changent. À présent, des gens d’affaires sont arrêtés juste avant de sortir de Chine. Des hommes de la police secrète, vêtus d’imperméables, comme dans les mauvais films policiers, les interrogent pendant plusieurs jours.




Il s’agit la plupart du temps de Chinois qui ont abandonné leur nationalité d’origine pour devenir citoyens d’un autre pays. Les autorités chinoises seraient à la recherche d’informations secrètes sur des compagnies étrangères ou tenteraient de faire indirectement pression sur divers pays.




Surveillance et délation




La société chinoise est de plus en plus surveillée par des systèmes d’écoute reliés aux téléphones intelligents ou par des milliards (sic) de caméras. Pire, la surveillance et la délation entre les citoyens sont à nouveau fortement encouragées. Le gouvernement peut ainsi noter chaque citoyen avec une cote de crédit politique.




Au Xinjiang, les camps de rééducation contiendraient un million de musulmans, dont les autorités de Pékin chercheraient à se débarrasser par la force de leurs croyances relieuses.




Étant donné l’histoire récente de la Chine et étant donné les façons habituelles de procéder du gouvernement chinois, il ne serait pas étonnant que ces immenses camps de rééducation soient étendus à l’ensemble de la Chine. Non pas pour rééduquer des musulmans, mais pour rééduquer les citoyens, dont la cote de crédit politique est trop faible.