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Ne vous imaginez pas que j’arrive ici avec une formule magique. Non. J’arrive avec une méthode d’analyse. Je l’utilise toujours dans une impasse. Je reformule la problématique en changeant ma perspective.
Je pose une question aux anglophones du Québec
Croyez-vous que les francophones du Québec sont justifiés de vouloir un pays, alors que la majorité anglophone du Canada n’a aucun respect pour elle et que le multiculturalisme est en train de nous exterminer?
Si la réponse utilise un euphémisme pour ne pas répondre au cœur de la question, l’ignore ou la nie, je leur dis : «Anglophones, ne vous attendez à aucune considération de notre part, à partir de maintenant et dans l’avenir. Nous n’oublierons pas vos affronts jusqu’au jour où nous nous séparerons. Ensuite, vous passerez dans la moulinette de l’intégration à votre tour, et cette fois, sans compassion. À propos, nous ne financerons pas vos cours de français. Vous ne le méritez pas. Vous agissez en conquérants comme en Inde et en tant que tels, vous ne méritez plus notre sympathie»…et je publicise cet argument.
Je pose une question aux immigrés
Croyez-vous que les francophones du Québec devraient se séparer pour protéger leur culture?
Si la réponse est non, je leur dis la même chose qu’aux anglos…et je publicise.
Si la réponse est oui, je ne les crois pas. C’est un réflexe d’immigrés, ceux-ci étant très respectueux des gens du pays et ne voulant pas de chicanes. Pourquoi sont-ils ici? Justement parce qu’ils ont fui la chicane.
Mon fils adoptif (asiatique) m’a questionné dans mon approche. Il m’a suggéré de changer ma perspective (toujours la même technique). Pâ, tu oublies l’essentiel. Celui qui pose la question devient plus important que la question. Pour poser cette question à des immigrés, il faut un immigré de la même communauté. Un immigré respecté, pas un magouilleur, idéalement pas un politicien, m’affirme-t-il.
Si cet immigré est unilingue anglophone tu auras sûrement une réponse polie. Si cet immigré maîtrise relativement bien le français, la réponse sera oui! Et tu risques d’associer cette ethnie à ton objectif. Un immigré s’associe facilement à un messager de son ethnie en premier. C’est une question de confiance ou de réflexe. D’autre part, la question doit être posée sans couleurs politiques, ne faisant appel qu’à un réflexe de survie bien compréhensible de la part de l’ensemble des québécois, ceux qui l’ont accueilli, pas le Canada. Un objectif auquel ils peuvent facilement s’identifier vu leur condition d’immigrés.
Pourquoi? «Parce que, en majorité, les immigrés ne comprennent pas la politique ou la redoutent. Ils ne respectent que l’avis d’une personne respectable de leur communauté».
Pâ, n’oublie pas, si les québécois commencent à s’affirmer, les immigrés, tous les immigrés vont se plier au souhait légitime des québécois et modifier leur comportement. Ils commenceront à croire que la langue française est une nécessité pour vivre au Québec.
Pâ, on ne respecte que ceux qui se respectent. Et là, vous avez un gros effort à faire. Vous êtes trop conciliants, trop gentils. On respecte la force, pas la faiblesse, ni la bonhomie...faut que j’y pense!
Je pose une question aux québécois sans parti pris
Cette fois, je ne fais pas la même erreur. Je ne leur pose pas LA QUESTION en m’enrobant d’un parti politique. Chu pas fou. Je pose la question en tant que peuple québécois francophone qui veut préserver sa survie dans une mer d’anglophones…j’ai hâte de voir le résultat avant de publiciser.
Je me pose une question
Est-ce que Westmount va montrer de la compréhension et voter pour la séparation?
La réponse au comment avoir un pays est donc : changez de perspective et posez la bonne question.
Richard Gauthier
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1 commentaire
Jean-François-le-Québécois Répondre
6 septembre 2011@ R. Gauthier:
«C’est un réflexe d’immigrés, ceux-ci étant très respectueux des gens du pays et ne voulant pas de chicanes.»
J'aurais une certaine tendance à penser, qu'ils mettent justement de moins en moins de gants blancs, nos amis les immigrants... Certains vont jusqu'à dire à des Québécois, que si nous n'aimons pas l'état actuel des chose, eh bien, nous n'avions qu'à nous donner un pays, et que nous avons eu deux référendums pour le faire.