Au lieu de se dire comme avant : « Joyeux Noël ! », on se dit, depuis
quelques années : «Joyeuses Fêtes !». Plus de sapin de Noël, mais sapin des
fêtes. On a toujours, cependant, dans les magasins, des boules de Noël, des
guirlandes de Noël, des couronnes de Noël. Dans l’épicerie, on peut
toujours acheter des dindes de Noël, des bûches de Noël, des sucreries de
Noël.
Dans les maisonnées, on a toujours le réveillon de Noël, le sapin de Noël,
les parties de Noël, les bougies de Noël, les pâtés à la viande de Noël.
Devant les résidences, on allume toujours les lumières de Noël. Et dans les
rues des grandes villes, quelques semaines avant Noël, on assiste au défilé
du Père… Noël. Et les enfants vont toujours se faire photographier, assis
sur les genoux du Père…Noël! On envoie toujours des cartes de Noël. On
reçoit des cadeaux à Noël. Les radios vont jouer des chants de Noël. On
s’échange des vœux à l’occasion de Noël. Et peu importe les croyances, dans
le monde entier, on fête, dans la nuit de Noël. Je suis allé le vérifier
jusqu'en Australie et dans la Polynésie française.
La fête de Noël (fête chrétienne, s’il en est…) tend cependant à s’éclipser
au profit d’un multiculturalisme envahissant. On ne parle plus de la messe
de minuit à Noël; on ne fait plus de crèche de Noël; on ne chante plus les
chants religieux de Noël. On n’enseigne plus ou on ne fait plus référence
au sens religieux et chrétien de Noël. Qui plus est, on interdit à tous
ceux qui sont en autorité civile de parler de Noël. On fait disparaître les
signes (surtout extérieurs) qui pourraient rappeler le sens historique de
Noël. On fête Noël comme on célèbre les autres fêtes de l’année, avec un
plus gros party que d’habitude, des dépenses supplémentaires, un souper
bien arrosé, une nuit endiablée, des cadeaux qu’on n’a pas le moyen de se
payer. On associe Noël à tout, sauf à ce qui a fait naître la fête de Noël
dans la chrétienté...
Les chrétiens fêtent traditionnellement Noël le 25 décembre. Le page Libère
(354) en fixa la date pour remplacer les fêtes païennes du Soleil invaincu,
première divinité de l'Empire romain. En fêtant Noël, le 25 décembre, les
chrétiens, s'inspirant du texte du prophète Malachie, 3, 20 et de l'apôtre
Luc 1, 78, voient le Christ comme l'authentique SOLEIL de JUSTICE.
Le monde n'est pas divin comme le croit les Romains et l'on doit cesser
d'adorer le monde en son tout ou en partie. En venant dans le monde, Dieu
habite le monde créé de ses mains, en le rachetant de sa faute et en
l'invitant à partager son Eternité d'amour.
Le nouveau SOLEIL de Justice est Père, Fils et Esprit. Il est une spirale
d'Amour. La première manifestation historique de cet Amour inconditionnel
de Dieu s'exprime dans la Création. Le monde est sorti d'un don de Dieu. Le
monde subsiste par un don de Dieu. L'homme est régénéré par un don de Dieu.
La deuxième manifestation du Soleil de Justice a eu lieu il y a 2000 ans,
moins de 800 000 jours. Dieu a envoyé son propre Fils refaire ce monde
«cassé» (selon le philosophe Gabriel Marcel) par le mal et lui promettre,
par grâce, la divinisation éternelle. Il vient, dans une chair d'homme,
vivre comme tous les hommes, révéler à l'humanité quelque chose jusqu'ici
inconnu: Dieu est Amour et Il aime tous les hommes. C'est le mystère de la
crèche. Ça scandalise bien du monde. Et il en sera ainsi jusqu'à la
consommation des siècles.
Il y aura une dernière manifestation du Soleil de Justice. À la fin des
temps. Et il n'y en aura pas d'autres. Je pense à tout cela la nuit de
Noël. Vous devez me trouver original. En effet, je suis loin du père Noël
et de tout ce qui l'entoure. Sainte nuit à tous!
Le peuple français du Québec, à défaut de s’assumer historiquement, a
résolument décidé de couper tous les liens culturels et religieux qui ont
façonné son histoire. Il parle de culture, mais il bafoue ses traditions
les plus nobles. Il parle de sa langue à sauver, mais il fait tout pour ne
plus la parler correctement. Il renie la foi de ses pères et il accepte
d’encenser toutes les autres confessions par souci d’ouverture aux cultures
nouvelles et envahissantes. Un peuple qui renie ses racines profondes ne
mérite qu’une chose : disparaître.
«Quelque chose comme un grand peuple», disait-il, le soir du 15 novembre
1976? Non ! Quelque chose comme «un petit peuple» qui s’éteint lentement,
parce qu’il n’a plus le courage d’affirmer ce qu’il est en se confondant
dans un multiculturalisme sournois et très assimilateur.
Joyeux Noël à tous ! Oups ! Joyeux temps (moments !) des fêtes…pour faire
plaisir à tout le monde.
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
25 décembre 2011Ne jamais oublier que la fête de Noël, est la fête de la naissance de Jésus-Christ.
Faut voir le contexte dans lequel évolue Jésus-Christ (1). La mythique Israël, terre d’accueil, est chose du passé. C’est désormais le règne du judaïsme. Jésus savait ce qu’il l’attendait. Il a tout-de-même livré son message d’amour, et cela lui a couté la vie.
Noël, c’est la naissance de Jésus, le début d’un espoir.
(1)
http://www.controversyofzion.info/Controversy_Book_French/Controversybook_fr/Controversybook_fr_10.htm
L’idée d’un Messie humble qui dirait « aime tes ennemis » et serait « méprisé et rejeté des hommes, un homme de douleur » n’était pas du tout présente dans l’opinion publique et aurait été « méprisée et rejetée » si quiconque avait amené l’attention sur ces paroles d’Isaïe (qui ne prirent leur sens qu’après que Jésus eut vécu et fut mort).
Pourtant, l’être qui apparut, même s’il était humble et enseignait l’amour, prétendait apparemment être ce Messie, et fut acclamé comme tel par de nombreuses personnes!
En quelques mots, il balaya la totalité de la politique raciale, que la secte dirigeante avait entassée par-dessus l’ancienne loi morale, et tel un archéologue, ramena au grand jour ce qui avait été enterré. Les pharisiens reconnurent immédiatement un « prophète et rêveur de rêves » des plus dangereux.
Archives de Vigile Répondre
25 décembre 2011Au Québec, une réflexion s'impose peut-être en 2012?
Dans ma famille, la coupure avec l'Église Catholique et toute forme de Religion s'est amorcée au cours de la guerre 1939-1945 avec mes parents et leurs contemporains. Mais ce ne fut pas une coupure radicale. On nous laissait maintenant le libre arbitre, celui de choisir de croire ou non dans les enseignements de l'Église Catholique et du Dieu d'Amour. C'est ce que m'ont raconté mes parents ainsi que des prêtres et enseignants de l'époque.
C'est ma génération, ceux qu'on appellent les «baby boomers», qui a en majorité choisi de couper les ponts avec l'Église mais basé sur les enseignements populaires et le développement des technologies.
Les enseignements Catholiques sont des enseignements moraux qu'on a rejetés avec l'Église et nos églises étaient des lieux de rencontres citoyennes ... deux détails très important pour Nous.
Désormais nous fêtons de façon narcissique le «père Noël» «rouge et blanc» de Toys'R'us et des magasins de jouets ou de «gugusses» en tous genres et pour tous les goûts. Pour les canadiens-français, le 25 décembre est devenu un évènement païen et commercial, comme l'hallowen, qu'on ose encore appeler Noël et qu'on ose ainsi identifier à la Religion Chrétienne.
J'ai tenté de faire écouter des chants de Noël en français, par des chanteuses et chanteurs du Québec, à ma famille. Tous les visages ont changés et plus personne ne riait. Sans qu'on me demande de changer de musique, tout le monde a décidé de partir exactement à ce moment-là. Allô Noël !!! C'était pas leurs chansons anglaises préférées.
On reproche à l'Église Catholique sa soi-disant hypocrisie, alors qu'on agit soi-même de façon hypocrite en conservant le nom et la date de cette commémoration qui, ceci dit, n'est pas une fête mais une célébration religieuse. «Qui ne dit mot consent» et, dans le cas présent, est aussi hypocrite que ceux qui exploitent Noël.
Qui est malhonnête au fond? À qui cela profite-t-il? Pas aux canadiens-français mais aux financiers internationaux et aux minables qui exploitent leurs semblables. Et si on croit que c'est ainsi partout sur terre, on fait une grave erreur. La preuve: des mosqués se bâtissent au Québec.
La Religion Catholique, ses enseignements de morale et ses lieux de culte servaient de ciment entre les citoyens de notre Nation française en Amérique. Quel est le ciment entre Nous à présent? On a choisi la langue française mais celle-ci ne suffit pas. Elle sert autant à Nous nuire et ne Nous enseigne rien.
Je vous avoue que pour moi tous les 25 décembre sont devenus des corvées annuelles dont je me passerais. Les enfants sont constamment insatisfaits de ce qu'on leur donne et ne respecte plus l'autorité des aînés qui devraient, eux, être là pour les guider mais ne le font pas.
Peut-être que ces enfants ont d'instinct compris que les guides ont perdu le sens de l'orientation (ou n'en n'ont tout simplement plus)?
Voyez où cela Nous a tous mené. Vous l'avez bien exprimé.
Et, en plus, on attend un messie en politique !!??
Au Québec, Nous avons avons perdu la foi en Nous-même et ceux qui y croient n'osent plus en parler publiquement ou même en famille. Peut-être devrions Nous tous faire un examen de conscience et songer à retourner voir ce qui se passe dans nos lieux de cultes?
Je vous souhaite tout de même, Monsieur Turcotte, de passer d'agréables moments en famille, un Joyeux Noël et une Bonne Année 2012.
[Réjean Pelletier, simple citoyen]
Archives de Vigile Répondre
24 décembre 2011On peut fêter Noël sans être croyant. C'est mon cas. C'est une tradition quand même intéressante. On ne travaille pas, sauf exceptions, on se visite et on s'échange des cadeaux. Moi, je ne me casse pas la tête avec cela,
Notre Père qui êtes aux cieux.
Restez-y
Et nous nous resterons sur la terre
Qui est quelques fois si jolie
Avec ses mystères de New-York
Et ses mystères de Paris
Qui valent bien celui de la Trinité.
(...)
Pater Noster - Jacques Prévert
Pierre Cloutier